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Antananarivo | 14h03
 

Editorial

« Dans cette compétition que se livrent les nations, nous avons besoin de leadership clair »

mercredi 21 octobre 2009

La rédaction vous propose aujourd’hui le texte original du discours prononcé ce mardi par Eric Rabary, major de la cinquième promotion du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS), à l’occasion de la sortie de cette promotion. Bonne lecture.

[...]

La mondialisation, on en parle depuis des années, mais en cette année 2009, elle s’est révélée à nous de manière brutale, nous a secoué de notre torpeur légendaire, notre fameux moramora.

Le réveil est douloureux. Sur le plan social d’abord, où les errements et les erreurs répétitifs vident notre jeunesse de toute volonté et privent notre pays de ressources humaines inestimables. En témoignent ces jeunes talents qui ne conçoivent l’avenir qu’ailleurs, mettant leur science au service d’autres pays ; ces forces vives de la nation, désœuvrées et désorientées que la diffusion et la montée en puissance des médias non traditionnels, véhiculant des idées parfois en décalage avec notre culture, ont fini de déboussoler et d’en faire des bombes sociales à retardement.

Sur le plan des relations internationales ensuite, où la portée des conventions internationales auxquelles nous avons adhérées nous dépasse parfois : des accords et des lois auxquelles nous avons adhérés mais que finalement nous ne maîtrisons pas, et parfois pire que nous ne connaissons même pas. Intégrer le concert des nations, c’est en comprendre les obligations notamment en matière de droits. Pour ne citer que les Droits de l’Homme.

Sur le plan économique enfin, où nous avons conscience que nous sommes dépendants de l’extérieur dans une proportion qui ne peut-être reniée : les aides budgétaires qui quoique l’on dise constituent un puissant levier, les effets de la crise financière (et économique) mondiale qui fragilisent nos entreprises et impactent sur les partenariats publiques, l’expansion agressive des économies du monde qui ne s’embarrassent pas de considérations passéistes, les différentes intégrations régionales qui mettent à jour nos lacunes en terme de compétitivité et de défense économique.

Indéniablement, nous avons raté le bon wagon et continuons à accumuler les retards. Quand on pense à Madagascar, un pays qui ne maîtrise pas son destin vient à l’esprit, errant depuis des décennies. Ce qui a été construit a été détruit. Ce qui a été bâti a été ravagé. Comment peut-on admettre que le Général de Gaulle qui affirmait « Madagascar est un pays d’avenir et le restera », ait encore raison près d’un demi siècle plus tard.

Tant d’opportunités inexploitées. Tant de rendez-vous manqués. La faillite incombe en premier lieu à nous intellectuels. Ne soyons pas de ceux-ci qui prennent à parti les autres (pays) pour leurs positions, car au final, ils ne font que protéger leurs intérêts. À nous de nous montrer à la hauteur des défis. Beaucoup restent à relever pour la fondation d’un pays prospère et riche se souciant de tous les malgaches, quelque soit leur région d’origine, leur croyance ou leur idées.

Un de ceux-ci est l’éducation des citoyens. Nous connaîtrons encore l’échec et la désillusion si le niveau d’éducation de nos citoyens reste parmi les plus bas au monde. Il n’y a de meilleures armes pour lutter contre les inégalités et pour saisir les opportunités que l’éducation. Il n’y a pas à être offusqué quand les investisseurs étrangers veulent engager des expatriés pour soutenir leur développement, alors que nous sommes incapables de fournir les compétences nécessaires. Quand dans un pays où tout reste à construire, 80% des bacheliers sont littéraires. Finalement, les opportunités qui se présentent sont hors de notre portée. Pourquoi s’étonner alors du niveau de vie de nos compatriotes qui régresse année après année. Il y a lieu de répéter que la principale façon de s’élever socialement reste l’éducation. Et n’oublions pas que le monde évolue et s’enrichit corrélant sa trajectoire avec celle du savoir. Les idéologies qui ont dictées nos décisions durant les années guerre froide ne sont plus à même d’être appliquées en ce début du 21e siècle. Les réformes doivent être menées et en phase avec leurs temps. Il faut acquérir une réelle volonté d’apprendre et de réapprendre. Plus qu’un diplôme, une attitude. Ce que le CEDS inculque à ses auditeurs depuis 5 ans et ce que nous appelons de nos vœux qu’il continue à faire aussi longtemps que nécessaire. La mondialisation est dure, les avancées technologiques amplifient ce phénomène. Les salariés (et à plus forte raison les moins qualifiés) sont devenus les variables d’ajustement ; augmentant la précarité et les risques d’explosion sociale, le risque de casser une dynamique qui a nécessité des sacrifices. La chaîne du développement ne pourra résister car sa solidité est celle de son maillon le plus faible. Manao soroka miara milanja, tongotra miara mamindra.

Encore fallait-il réussir à former cette chaîne, à mobiliser et à fédérer les énergies pour que le moindre devienne un État fort. Un État formé de peuple aux religions différentes, aux convictions parfois contradictoires et aux traditions pléthoriques. Le concept d’État couvre des dispositions juridiques qui sont acceptées par tous, dont la loi fondamentale est la constitution et la justice la pierre angulaire. C’est pour cette raison que la défense de la constitution est si importante car elle est le ciment qui tient cette unité. Le peuple décide de la moralité des enjeux mais non un seul individu ou une frange qu’il représente. La notion de justice est fortement polysémique, et si nous ne devons en retenir que deux, nous choisirons le respect des droits d’autrui et l’exercice de la justice avec rigueur et impartialité. Il ne peut se concevoir de communauté quand les droits des uns sont bafoués pour satisfaire les velléités des autres, fussent-ils une minorité ; quand l’impunité règne et quand la loi n’est pas la même pour tous ; quand les hommes sont emprisonnés et bâillonnés parce qu’ils ont le courage de leurs idées ; quand la juste mesure de la répartition n’est pas recherchée.
L’histoire regorge d’exemple d’échec et d’effondrement de tels régimes.

Il ne s’agit pas seulement de bonté d’âme mais de stratégie. Dans cette compétition que se livrent les nations, nous avons besoin de leadership clair. Avoir le sens de la justice est une des qualités que l’on impute aux vrais leaders. Les vrais leaders font sentir aux gens qu’ils sont au cœur de l’action, qu’ils contribuent à faire quelque chose de plus grand qu’eux, qu’ils peuvent faire la différence. Par la force de son engagement, les capacités des membres du groupe sont exacerbées, déchaînées. Et l’on s’étonne encore de tourner en rond, de n’aller nulle part. Il est plus facile de trouver 100 fantassins qu’un bon général.

Alors, sur cette fondation, pourrons-nous puiser dans les valeurs positives de notre culture pour renforcer ce sentiment d’appartenance à une même nation, juste et qui se soucie de ses citoyens, non seulement des générations présentes, mais de toutes les générations futures. Des valeurs comme la solidarité (Ny akanga maro tsy vakin’amboa), la tempérance (Ny mora tezitra mandranitra ady fa ny mahatsindry fo mitsinjo filaminana), la patience (Didimaso asiam-panafody ka mahareta fa hanana ny soa), le sens du partage (Mifampizara ny nofonkena mitampihavanana), la persévérance (Ny pitikorana mahatondradrano).

Les mêmes objectifs, la même logique de l’urgence, la même idée de communauté, le même sens de l’abnégation doivent nous motiver aujourd’hui. Mais malgré toute sa volonté, l’homme est faible. Nous ne sommes que des êtres faits de chair et de sang, et dont les besoins primitifs ne sont pas encore assouvis. La recherche de la sécurité (alimentaire, physique, financière) pousse les hommes aux pires extrêmes et les empêchent de tenir un raisonnement construit, d’adopter une attitude positive. Il nous appartient de créer les conditions nécessaires à la réussite par la mise en place d’institutions fortes, justes, stables, incorruptibles et qui nous survivront, où les mécanismes de contre-pouvoir jouent pleinement leurs rôles.

Ces défis demandent de nous une nouvelle mentalité, sans prétention mais avec ambition. Nous devons partager que le succès s’obtient par le travail et l’effort.

Sachons rester humbles (Ny fahendrena manalavitra ny famboniantena) et être à l’écoute des autres (Ny tao-trano tsy hefan’ny irery ary ny hevitry ny maro mahatakadavitra). Je ne conçois pas de vivre dans un pays où une idée bonne n’est pas considérée seulement parce qu’elle n’est pas de mon fait, où la répression prend le pas sur le dialogue. Isaac Asimov a bien résumé la situation en disant que « La violence est le dernier refuge de l’incompétence ».

La diversité est une richesse, 50 auditeurs avec des vues différentes sont une richesse, 18 ethnies cohabitant et travaillant ensemble sont une richesse. Autant de différences, autant de cultures, autant de valeurs. Ne permettons pas que soit abandonnée cette richesse, alors que la mondialisation tend à formater pour le conformisme.

Nos aspirations sont grandes. Nous, intellectuels, sommes les plus privilégiés de notre pays car nous avons reçu l’éducation et les moyens de la diffuser. Sur ce long chemin vers la lumière, nous avons une grande responsabilité. Et la grande famille du CEDS doit être la pointe de la lance, étant présente dans les différents secteurs de la vie de ce pays.

Et si la montagne semble trop dure à gravir, que la pente semble trop raide, regardons ces milliers d’anonymes qui travaillent à rendre la vie de leur prochain meilleure, sans se demander si leurs noms figureront dans les livres d’histoire. Ceux qui méritent d’être appelés « de vrais hommes et femmes d’État ». Ceux qui ne se servent pas mais qui servent. Rien n’est perdu, le fihavanana reste un point d’ancrage dans la tourmente.

Robert Kennedy affirmait : « Chaque fois qu’un homme défend un idéal, ou une action pour améliorer le sort des autres ou s’élever contre une injustice, il envoie dès lors une petite vague d’espoir. » Imaginez ce que peuvent déclencher les œuvres de 50, de 250, de milliers, de millions. Des bougies mises côte à côte pour combattre l’obscurité.

Figurer dans le peloton de tête ne se décrète pas, ça se mérite. Il n’y a d’acquis qui n’ait été arraché. Nous sommes jugés pour nos actes. Cette génération sera jugée pour ses actes, puisse-t-elle réussir.
La plus grande faiblesse de l’homme est de ne pas croire, de douter. Nous ne doutons pas, nous ne faiblirons pas et nous n’échouerons pas.

Eric Rabary

43 commentaires

Vos commentaires

  • 21 octobre 2009 à 07:45 | maminah (#2788)

    Texte à mettre absolument entre les mains de ceux qui se disent nos dirigeants !

    • 21 octobre 2009 à 08:19 | Noue (#2427) répond à maminah

      - « Ces défis demandent de nous une nouvelle mentalité, sans prétention mais avec ambition. Nous devons partager que le succès s’obtient par le travail et l’effort. »

      no comment

      En tout cas , merci pour ce texte qui , espérant ahatonga saina ny tsy tonga saina ka manao kilalao izany hoe fitondrana firenena izany.

    • 21 octobre 2009 à 08:37 | dieg (#2041) répond à maminah

      Quel beau texe ? bravo !

    • 21 octobre 2009 à 15:13 | Jim-0450 (#945) répond à maminah

      Il a rien commencé,et on sait déjà qu’il est INTELLIGENT.

      Les autres, TRAVAILLER PENDANT HUIT FOUTUS MOIS. Le résultat : 0/20...

    • 21 octobre 2009 à 15:36 | rabri (#2507) répond à Noue

      1) Halte à la récupération par les moutons de Panurge ( voir plus bas)du contenu de ce discours (bêêêêêêêêhh !!!!!!). Qu’est ce que je relève de si important dans ce discours ??? LES VALEURS MALGACHES LEGUEES PAR NOS VALEUREUX ANCETRES :

      Manao soroka miara milanja, tongotra miara mamindra.
      Ny akanga maro tsy vakin’amboa.
      Ny tao-trano tsy hefan’ny irery ary ny hevitry ny maro mahatakadavitra

      Dans la pratique, ces valeurs doivent être traduites logiquement par la mise en oeuvre d’une INTELLIGENCE COLLECTIVE

      Qu’est ce qu’on a vu dans le gouvernement Rajoelina / Roindefo ? des ministres qui ont été désignés après proposition par la PROFESSION et LA SOCIETE CIVILE et qui, dès leur 1° prise de fonction, ont réuni ces forces vives pour écouter leurs aspirations.

      Cette INTELLIGENCE COLLECTIVE s’est déjà traduite aussi (et à venir comme dans le tourisme) par la mise en place des ASSISES REGIONALES ET NATIONALES dans les différents secteurs.

      A-t-on vécu de telles démarches et pratiques pendant les 7 ans du GOUROU RAVALOMANANA ??? Bien sûr que non !!! La ration hebdomadaire MONO-INGREDIENT « MINOA FOTSINY IHANY » était la preuve vivante de LA PENSEE UNIQUE et du POUVOIR PERSONNEL pendant ces 7 ans

      2) Mada-Tribune a relevé de ce discours ce qui lui est le plus essentiel : LE LEADERSHIP

      relevé dans un dictionnaire : « Le leadership, un terme emprunté à l’anglais, définit la capacité d’un individu à mener ou conduire d’autres individus ou organisations dans le but d’atteindre certains objectifs. On dira alors qu’un leader est quelqu’un qui est capable de guider, d’influencer et d’inspirer »

      Tant que notre système éducatif n’ a pour objectif que de sélectionner LES MEILLEURS à partir des NOTES ( = notes obtenues à partir de la capacité d’un enseigné à restituer ce que les enseignants ont « mâché » ), notre société sera éternellement composée de CITOYENS EN PERPETUELLE RIVALITE entre eux (les meilleurs d’un côté et les cancres de l’autre) et les ANCIENS MEILLEURS A L’ ECOLE seront peut être meilleurs dans une discipline bien précise mais n’auront jamais la capacité de MENER UN GROUPE.

      Autrement dit, dans notre système éducatif, nous avons oublié d’y intégrer d’autres valeurs essentielles comme la SOLIDARITE, l’ENTRAIDE, l’ AMITIE,…. autant de valeurs qui AIDERONT A GRANDIR EN COMPRENANT LES AUTRES et non pas EN DOMINANT LES AUTRES. Ces valeurs ne s’enseignent pas comme on a l’habitude de les faire dans un cours d’instruction civique en vue d’obtenir des notes mais SE VIVENT DES L’ ECOLE

      Conclusion : un LEADERSHIP est un individu qui est D’ ABORD CAPABLE DE COMPRENDRE LES AUTRES avant de pouvoir guider, influencer,…..

    • 21 octobre 2009 à 19:41 | rabri (#2507) répond à rabri

      Rectificatif dans la conclusion du 2) : Un LEADER (et non un LEADERSHIP) est un individu .....

      Précision complémentaire : VIVRE DES L’ ECOLE des valeurs de solidarité, d’entraide, d’amitié,.... permet aux individus d’un groupe de mieux se connaître, se respecter, s’accepter et un (ou des)LEADER(s) émergera tout naturellement sans qu’il y ait rivalité, animosité.

      Cela permet d’ENTERRER le réflexe TYPIQUEMENT MALGACHE dès qu’un individu se distingue au sein d’un groupe : MBA MISEHO AZY HO IZA KOA IO !!!!!!!!!

    • 21 octobre 2009 à 21:08 | el che (#344) répond à rabri

      Tout à fait d’accord avec vous, rabri.
      La recherche de leadership s’apparente encore à chercher un gourou génial et charismatique. La société évolue harmonieusement par la synergie du plus grand nombre, mettant en commun leurs talents et énergies. (De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins)

      Exacerber l’individualisme, dans un système ultra-libéral et pauvre, ne peut qu’apporter misère et désillusion pour la majorité des malagasy
      Je pense aussi que « 100 fantassins sont plus intelligents qu’un général »

      De même, l’expérience nous révèle que les belles théories étudiées dans les institutions aussi prestigieuses soient-elles, s’étiolent dans la pratique, car les intérêts personnels sont en contradiction avec les intentions généreuses et altruistes.

      Enfin, les intellectuels sont utiles à la société quand ils se positionnent plutôt dans la contestation. Ces derniers doivent être en avance sur le temps,et ne se satisfont pas de conformisme rampant (ou bêlant) circonstanciel.

      el che

  • 21 octobre 2009 à 08:39 | feno (#3356)

    Inona koa no iraharahiny an’izany, na tapi-pahaizana aza ianareo izy zao no filoha

    • 21 octobre 2009 à 09:01 | ASSISE (#1505) répond à feno

       ! ! ! ! ! !

      « feno » inona ? "Tsy firaharahina ? Tsy fahaizana ? Filoha zao ?

      Mampalahelo

    • 21 octobre 2009 à 09:39 | lalatiana (#1016) répond à ASSISE

      laissez tomber, ASSISE ...

      comme vous dites ... Mampalahelo ...

  • 21 octobre 2009 à 08:49 | ASSISE (#1505)

    Ouahhhhhhhhhhhhhhh ! ! !!

    C’est ça la jeunesse qui peut nous promettre beaucoup pour l’avenir.

    Bien sûr, quels rôles vont-ils jouer les Vieux Dinosaures, car il y en a aussi des jeunes.

    *** « Indéniablement, nous avons raté le bon wagon et continuons à accumuler les retards. Quand on pense à Madagascar, un pays qui ne maîtrise pas son destin vient à l’esprit, errant depuis des décennies. Ce qui a été construit a été détruit. Ce qui a été bâti a été ravagé. Comment peut-on admettre que le Général de Gaulle qui affirmait « Madagascar est un pays d’avenir et le restera », ait encore raison près d’un demi siècle plus tard. » ***

    Dommage, car indéniablement ce ne sont que les 10% des Malagasy qui en sont la cause.

  • 21 octobre 2009 à 08:57 | Kiki (#1274)

    Est ce que je me trompe ? Mais il me semble que quelques pics pourraient s’adresser à certaines personnes présentes hier lors de la sortie.
    Encore faut-il qu’il(s) les ai(en)t décelés entre les mots ????
    Personnellement, je pense qu’il va épuiser toutes ses ressources pour analyser cette allocution, et cela peut le prendre des mois encore.
    Cet Eric pourrait avoir affaire à la FIS dans les mois à venir
    LOL

  • 21 octobre 2009 à 09:18 | nyvo (#1800)

    « la violence est le dernier refuge de l’incompetence » mba niditra tao andohan’i tgv ve io ???? Raha mbola ny mpandroba sy ny mpandoro no mitondra ilay firenena dia tsy hisy zava-banona mitsy e. Tahakan’ny inona moa ity fanapotehana natao, nefa inona akory ny teo ???? sady tsy demokrasia no tsy vary 500 ar.Esory amin’izay ko ilay toe-tsaina mpanao ariary zato ampandriana e sy ny kamo be tena ary indrindra ny ory hava-manana raha te handroso haingana.

    • 21 octobre 2009 à 11:05 | ragasy (#416) répond à nyvo

      Fa ianao ve dia mihevitra fa nisy azony akory na dia kely fotsiny aza izay nolazaina tao ! Raha ny nolazainy t@ mpanao gazety taorian’ny lanonana aloha dia nampiseho mazava ny hakentronan’iny boay kely iny !

      Fa mba afaka baka tokoa moa izy iny ?

  • 21 octobre 2009 à 09:40 | hoa an’ny tanindrazana (#2933)

    DEBUT DU DISCOURS DEVANT MR ANDRY RAJOELINA, AZFD :

    « Encore une crise a Madagascar, pendant que le monde avance, nous restons en position stationnaire... Ce qui a été construit a été détruit. Ce qui a été bâti a été ravagé. Comment peut-on admettre que le Général de Gaulle qui affirmait « Madagascar est un pays d’avenir et le restera », ait encore raison près d’un demi siècle plus tard. »

    j’espere que c’est entré dans son crane de putchiste ecervelé............

    Et les fozaorana qui ne se regardent pas encore entre pour voir hoe quel sont leur ressamblance le plus frappant : « leur imbecilíté » et vient ensuite la« cupidité ».

    Misaotra lesy Eric a

  • 21 octobre 2009 à 09:43 | lalatiana (#1016)

    Standing Ovation !!!!

    Courageux ... Lucide ... Sincère ... AMBITIEUX ... on en veut encore !

    Eric Rabary Prezidà !!!

    • 21 octobre 2009 à 11:09 | ragasy (#416) répond à lalatiana

      Diogène devrait jeter sa lanterne maintenant !

      J’ai toujours dit : on ne mérite pas d’avoir un incompétent pareil comme prezida.

  • 21 octobre 2009 à 10:10 | Citoyenne Malgache (#599)

    Très très beau message. Je me lève aussi pour féliciter Eric Rabary et sa promotion.

    Pussiez-vous maintenir cette si belle vision dans vos activités professionnelles et citoyennes pour contribuer à la reconstruction de notre pays.

  • 21 octobre 2009 à 10:19 | daniel (#2653)

    Bonjour
    theorie 20/20 brillant même
    Pratique esperons
    bonne journée

  • 21 octobre 2009 à 10:21 | Ants (#3383)

    Très beau discours..et belle leçon d’humilité pour un homme si brillant.Merci Eric ;) Il ne faut pas avoir peur de défendre nos convictions et reconnaître nos erreurs.Où et pourquoi nous avons échoué ?Si tous les jeunes avait cette même mentalité, cette même attitude peut-être un jour pourrons-nous voir le bout du tunnel.« Nous ne doutons pas, nous ne faiblirons pas et nous n’échouerons pas. »
    Et un grand bravo aussi à Eric pour son courage d’avoir dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas... et devant qui de droit ;) Bravo !

  • 21 octobre 2009 à 10:22 | observatrice (#2065)

    « figurer dans le peloton de tête ne se décrète pas. Nous sommes jugés par nos actes »

    les élections doivent servir à cela

    En tout cas beau discours !!

    • 21 octobre 2009 à 15:32 | ragasy (#416) répond à observatrice

      dray dray dray mamely mafy loatra kosa i Eric Rabary izany

  • 21 octobre 2009 à 10:30 | billiejean (#3384)

    Rien à redire... Tout est là...

    A bon entendeur...

    Je salue particulièrement le courage pour avoir prononcé ce discours devant ... une assemblée particulière qui, si elle avait compris, aurait dû mieux réfléchir cette nuit ;-)

  • 21 octobre 2009 à 11:14 | ragasy (#416)

    Et toc ! Tout d’un coup, les foza ont disparu du forum !

    La liste de Diogène s’allonge à vue d’oeil !

    Merci Eric Rabary ! Mais aussi la Rédaction d’avoir publié ce merveilleux discours. Vous avez été bien inspiré ! Chapeau bas vraiment

    • 21 octobre 2009 à 11:19 | lalatiana (#1016) répond à ragasy

      Tiens,

      C’est vrai, çà ...

      Où sont passés Rabri & Vuze ? ... ça fait un peu désordre quand même qu’ils ne soient pas encore là à commenter ce superbe morceau de texte ...

    • 21 octobre 2009 à 11:31 | ragasy (#416) répond à lalatiana

      Mais Lalatiana, ils se sont réfugiés ........

    • 21 octobre 2009 à 11:49 | Citoyenne Malgache (#599) répond à lalatiana

      Sorry... ils ne me manquent pas à moi.

    • 21 octobre 2009 à 20:03 | rabri (#2507) répond à Citoyenne Malgache

      Nous voilà les PANURGE !!!

      En plus, on a des idées, des éléments à relever de ce discours puis à ANALYSER (voir plus haut) pas comme tout ce troupeau de PANURGE (composé de béliers aux C.UILLES déjà flétries et de brebis à MAMELLES à peine apparentes) qui, fidèles à leur réputation, ne savent que se répéter entre eux les mêmes refrains : clap clap ... diogène diogène, .....

      Bien partis pour perdurer LEUR CONSANGUINITE, ils vont finir par produire des AGNEAUX A CINQ PATTES !!!

      ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha ! ha !

    • 22 octobre 2009 à 08:47 | hoa an’ny tanindrazana (#2933) répond à rabri

      Rabri a,

      ny conviction politique ny rehetra nge samy tokony ho hajaina e, ary tsy misy tokony nitsarana manokana ny fozaorana mihintsy, fa ny probleme fotsiny, ny anareo, forcenareo hankatoa anareo ny olona nefa eraha mahita fa vitsy anisa nareo, nefa ny « vahoaka tsy vaky volo » no dradradradraina eo, ny hadondrenanareo no tsy hahalalanareo hoe mila fifidianana nge voa fantatra mazava zany popularité zany, fa tsy nareo no amorona lalana demokratika vaovao eo e. Ka izay no tsy zakan’ny olona , indrindra fa ireo mba misaina. Ra zao ataonareo zao ange tsy hitondra ninoninona mihitsy ary tsy maintsy hitsahatra.

      Am zay fotoana izay ho tadiaviko mintsy ianao dia homehezako mafy be eo ampoto-tsofinao.

      Mba mazava aminao ve izany

  • 21 octobre 2009 à 11:55 | hoa an’ny tanindrazana (#2933)

    jespere qu’ils ne vont pas encore se refugier dans la betise et la violence,

    Que les elections democratiques sans l’ombre de dinausores ,pantins ou profiteurs qui ne sont plus de notre ère arrivent. AMEN

  • 21 octobre 2009 à 12:08 | babains (#3385)

    Felecitation pour l’article. Tena ilain’ny firenena ny olona otran’Eric. Major hatr@ zay ka hatr@ zao. Tsapan-tsara zay ouz ny fitenenana. ;-)

  • 21 octobre 2009 à 12:10 | kisder (#3386)

    marina ry rahalahy Eric raha mba misy azon lé dj antsika iny discours avo lenta iny ? olona resy iny.

  • 21 octobre 2009 à 12:25 | Jacques (#434)

    Pas étonnant qu’un tel discours émane de ce jeune homme : on ne sort pas Major d’une promotion par hasard. Contenu visiblement non fortuit, reste à savoir si l’assistance, implicitement visée par certains passages, aura compris quelque chose.
    En tout cas, mille mercis à ce jeune Eric Rabary.

  • 21 octobre 2009 à 12:31 | Tonton Mamy (#2460)

    Bonjour à toutes et à tous,

    La cible de ce discours était l’invité d’honneur et officiel en plus.

    Mais malheureusement qu’il ne comprend que la langue française dans les boîtes de nuit.

  • 21 octobre 2009 à 13:15 | Mailaka (#2536)

    Superbe. Discours qui devrait faire penser TGV et sa clique, mais...

  • 21 octobre 2009 à 14:33 | Radôdôsy (#164)

    Bonjour,

    C’est que vous avez écrit est très important pour nous, les Magaches, surtout en ce moment de crise. C’est un texte clair, à mettre en action.

    Merci et bravo !!

    Soyons combatifs et jusqu’au bout !

  • 21 octobre 2009 à 15:59 | nato (#995)

    Superbe texte et quelle envolée patriotique. Mes respects, mon admiration etchapeau Monsieur Eric Rabary ! Vous honorez l’intelligentsia malagasy ! Si seulement, on pouvait nous écouter !

    Si seulement les politiciens, les très nombreux « politiciens businessmen » assoiffés de pouvoir, cynique et corrompus prenaient le temps de réfléchir et arrêter de prendre Notre Peuple en otage !

    Et oui, un leadership qui mettrait l’Education, le Progrès Social, la lutte contre la Corruption, la Méritocratie comme objectifs prioritaires, qui comprendrait que le pluralisme, la diversité sont une force, que tous ceux qui se sentent Malagasy, nés dans ce pays pouvaient mettre en commun, en plus de cet amour de cette Terre Rouge, leur différence, et ce qu’ils ont de meilleurs, nous n’en serions pas là aujourd’hui, 50 ans après l’indépendance.

    Mais Eric, il ne faut pas baisser les bras ! Notre heure viendra ! Car nous savons ce que l’on peut faire, apporter au pays et non pas ce que le pays doit faire pour nous !

    Merci à Tribune pour avoir publié ce texte et Eric, on est fier de toi, et tu es un digne jeune représentant de nos respectueux Raiamendreny. Et je voulais te dire que tu as bien défendu ce que en ce moment beaucoup d’entre nous pensons, atterrés par ce qui se passe au pays.
    Ton texte est un baume au cœur ! Tu es un gardien et un ardent défenseur du Fihavanana et « la tradition, c’est comme le feu ! Il faut en garder les braises et non les cendres » ! C’est J. Jaurès qui l’a dit !
    Nato

  • 21 octobre 2009 à 17:23 | Ranjiva33 (#3323)

    Misaotra an’i Eric manao an’io kabary mahintsy io satria ny tena efa zatra maheno ny kabarin’ny mpisolelaka @ itony fotoana toy itony ary ianareo
    promotion ireo dia hita fa tsy mba nadalo risoriso t@ nidirana tao ka miavaka na ny kabarinao aza.

    Mahereza @ asa fa ny olona ohatranao izao no ilain’ny firenena tsy mikoso-maso mena eo anatrehan’ny manam-pahefana milaza ny marina.

  • 22 octobre 2009 à 01:34 | FIPOZ (#2162)

    C’est assurément un très beau texte. Agréable à lire car très bien construit. Eric Rabary a dû avoir une mention « très honorable » sur son mémoire de fin d’études. Certes, pour pouvoir arriver à ce niveau, il a dû bosser dur c’est la raison pour laquelle il prône le mérite. Les idées sont très prospectives. Je dirais seulement que c’est du rêve en 3D pour le cas actuel de Madagascar, car ceci ne pourrait s’appliquer que dans une bonne décennie seulement. J’en conviens que ce sont bien évidemment de très très bonnes intentions mais aujourd’hui il faut parer aux urgences. Cela est l’affaire de chacun à quelque niveau que ce soit.
    Je note cependant son constat « qu’il y a eu errement et erreurs répétitifs », je comprends par là que tous ceux qui étaient au pouvoir (y compris les actuels) sont pointés du doigt Cela ne dédouane personne..

  • 22 octobre 2009 à 08:45 | meloky (#637)

    Ny fianarana fianarana ihany fa raha ny raharaha ankehitriny no jerevana dia araky ny fomba fiteny malagasy hoe : « Ny hisavorovoroan-kilantoana » koa azontsika jerena tsara fa vokatry ny tsy fahamatorana polikan’ny fototra ara-politika gasy tsy misy an-kanavaka no mahatonga izao satria toa tsy foto-kevitra no hizoroana fa sangan’olona.

    koa raha tsy io fototra io no miova dia manantenà isika mianakavy fa « kankafotra an-tsaha maloto ny fiainam-pirenena ka izay nidiavina omaly ihany no andrandraina hitranga rahampitso »

    « Am-bava homana, am-po mieritreritra »

  • 22 octobre 2009 à 16:48 | kisder (#3386)

    J’étais présent lors du discours. Mais à mon avis, notre soldat courageux Eric a prêché dans le désert. pourtant le contenu est à méditer sérieusement. Notre deejay ne faisait que papoter avec le pds, la ministre ne faisait que subir leur mauvaise haleine en passant. il n’a rien à fou... de ce discours plein de bon sens et plein d’ironie lui visant directement et ses sbires.
    Dommage pour Mada d’avoir un homme comme lui à la tête du pays.
    Ento am-bavaka ty firenena ty !!!

  • 22 octobre 2009 à 22:15 | zanaharyo.tahio (#1931)

    Bravo pour ce courage et ce leadership. Votre promotion sortira la tête haute après avoir fait l’affront indirect des putschistes. C’est d’une sagesse inégalable que de discourir devant des proHAT tout en les méprisant sans qu’ils ne sentent rien. Ils ont tous applaudi je parie. Merci, on vous soutien

  • 23 octobre 2009 à 18:48 | itoss (#2821)

    Andriamatoa Eric Rabary,

    Niteny mafy tsara ve ianao t@ io ?
    Nisy fanamafisam-peo ?

    Ataoko angamaba fa henon’ilay tovolahy kely teo anilanao ireo teny mamy sy feno fahendrena noteneninao ireo an !

    Ary mino koa aho fa tafiditra any anaty fanahin’ireo olom-panjakana izay nanotrona anareo.

    Fa ohatry ny mahakely finonana ihany , ... satria raha nahare izy ... efa voasambotr’i Prince Charles ianao ohatr’izay :-)

    Ankoat’izay !
    mankalaza, ... mankatelina @ ilay hoe
    « Il ne s’agit pas seulement de bonté d’âme mais de stratégie. Dans cette compétition que se livrent les nations, nous avons besoin de leadership clair. Avoir le sens de la justice est une des qualités que l’on impute aux vrais leaders. Les vrais leaders font sentir aux gens qu’ils sont au cœur de l’action, qu’ils contribuent à faire quelque chose de plus grand qu’eux, qu’ils peuvent faire la différence. Par la force de son engagement, les capacités des membres du groupe sont exacerbées, déchaînées. Et l’on s’étonne encore de tourner en rond, de n’aller nulle part. Il est plus facile de trouver 100 fantassins qu’un bon général. »

    ... fa vitsy e ! .... nitady ihany aho ... fa tsisy afa-tsy anakiray no hitako, fa noroahina lasa nitsoa-ponenana any afrika atsimo ilay zalahy io :-)

    ... na @ fiaraha-monina aza tsy misy, ... ny tena marina koa, misy ihany fa leadership mankany @ ratsy :-) ... moa ny mitarika any @ tsara tsy sahy misehoseho fa mahita raharaha foana isaky izay mihetsika

    Dia farany tena farany, tsy vitan’ny resabe ny MITARIKA fa mila FINOANA sy FAHAVONONANA be dia be, sady MAHERY SAINA tsy voazimbazimban’ny olana, firehehana na tombotsoa isan-karazany .

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