La suppression des 4x4 des députés ne doit pas être considérée comme une mesure tendant à dévaloriser l’Institution qu’est l’Assemblée nationale.
Est-il possible au nom de la politique d’austérité de retirer au président de la République, au Premier ministre et aux membres du gouvernement les voitures 4x4 mises à leur disposition dans le cadre de leur fonction ? Voilà la question qui se pose suite aux interventions du président national du parti AME, Clément Ravalisaona, qui a rencontré, hier, la presse à Antaninarenina. Selon ce candidat dans le IIème Arrondissement de la Capitale, la suppression des 4x4 des députés ne peut en aucun cas dévaloriser la fonction et la mission de ces derniers. « Avec ou sans ces 4x4, les députés sont là pour légiférer et contrôler l’action gouvernementale », a-t-il souligné. Par ailleurs, Clément Ravalisaona a martelé que députés tout court ou députés de Madagascar, les membres de la Chambre basse sont toujours là pour cette légifération et ce contrôle. Pourtant, ce numéro Un de l’AME (« Antoko Miombona Ezaka ») demande à ce qu’une politique d’austérité de ce genre soit appliquée à tous les niveaux, et ce, pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Pas de mouvance présidentielle
L’objet de la rencontre avec la presse d’hier a été surtout de présenter les candidats de l’AME aux Législatives du 23 septembre prochain. En tout, ce jeune parti de cinq ans a présenté 32 candidats dans plus de huit régions de l’île dont Analamanga, Menabe, Sava, Alaotra-Mangoro et Androy. D’après Clément Ravalisaona, l’AME a fait cavalier seul, sans avoir tissé une alliance quelconque avec les partis de la mouvance présidentielle, qui se sont régroupés au sein de l’IMMR (« isika Miasa Miaraka amin’i Ravalomanana »). A propos justement de cette mouvance présidentielle, Clément Ravalisaona a persisté qu’elle n’a jamais existé. « Il n’y a eu que des alliances ponctuelles depuis 2001 », a-t-il fait comprendre. En fait, ce président national de l’AME n’a que confirmé ce qu’a affirmé le président national du TIM, Razoarimihaja Solofonantenaina. Quoi qu’il en soit, l’AME reste dans le groupe des partis qui soutiennent le régime en place. Devant la presse hier, Clément Ravalisaona a réitéré l’adhésion de son parti à la régionalisation et au « Madagascar Action Plan » ou MAP. « Si nos candidats sont élus, le contrôle de l’action gouvernementale sera sévère et ce contrôle se fera au niveau de chaque ministère », a annoncé Clément Ravalisaona qui a déploré la décision de la commune urbaine d’Antananarivo qui a refusé sa demande d’autorisation d’ouvrir le 8 septembre prochain la campagne électorale, soit au Tranompokonolona d’Isotry soit au Tranompokonolona d’Analakely.
