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Editorial

Aux feux !

jeudi 27 mars 2008 | R. C.

Incendies par ici, des flammes par là. Et bien, les soldats du feu ne chôment plus depuis quelques jours dans la capitale. Les sapeurs-pompiers courent dans tous les sens car les appels au secours viennent de presque partout. Avant- hier, c’était à Analakely où un immeuble datant du siècle passé a pris feu. Hier, une maison d’habitation près de l’hôpital de Befelatanana s’embrase causant d’importants dégâts. Jusqu’ici, ces incendies épargnent les vies humaines. Se contentant de détruire tout ce qui n’a pas pu être évacué : meubles, ustensiles de cuisine, appareils divers, archives familiales…Les dégâts se chiffrent naturellement par millions d’ariary. Mais aucune autre précision ne peut être obtenue puisque ni les maisons ni les meubles ne sont généralement pas assurés. Les propriétaires n’ont pas l’habitude de souscrire une police d’assurance. Mais étant donné la multiplication des flammes, l’Etat doit légiférer afin de rendre obligatoire la souscription à une police d’assurance pour tous les types de constructions.

Sélection naturelle

Par ailleurs, les sources de ces incendies restent toujours du domaine des interprétations voire de l’à-peu-près. De manière générale, les courts-circuits et l’utilisation de charbon de bois sont montrés du doigt comme étant à l’origine des dégâts. La réalité est qu’aucune investigation officielle n’est menée après tel ou tel sinistre. Même s’il s’agit du patrimoine de l’Etat, personne ne songe à faire une expertise des dégâts. En cas de morts d’hommes ou de femmes, c’est encore plus compliqué parce que les victimes se font carboniser et crèvent pour rien. Voilà en tout cas un vrai problème de société méritant des solutions concrètes de la part des responsables à chaque niveau. Il s’agit d’un indice concret du sous-développement du pays où les gens meurent comme des mouches, dans des incendies, sans que ni la responsabilité civile de l’administration ni celle de la collectivité ne soit engagée. Le feu fait partie des quatre éléments que sont l’eau, le vent et la terre. A ce titre, il contribue à maintenir la vie sur terre. Non- maîtrisé, il participe à la « sélection naturelle », caractéristique des sociétés où tout se règle par la violence.

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