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Culturel

Edition électronique d’un livre

Autobiographie d’Albert Rakoto Ratsimamanga

jeudi 15 novembre 2007

La sortie d’un récit intitulé « Albert Rakoto Ratsimamanga et Moi, Vol.1 L’Héritage » par Suzy Andrée Ramamonjisoa entre dans la célébration du centenaire de cet illustre savant malgache.

L’écrivain reprend des thèmes connus de la vie d’Albert Rakoto Ratsimamanga dont Madagascar s’enorgueillit au point d’avoir désigné le Professeur comme « Homme du vingtième siècle ».

L’on se souvient des passions soulevées par l’émission de Johary Ravoajanahary qui a abouti à cette désignation : sages Malgaches qui admirent leurs hommes de connaissance ! Au delà des nombreux écrits sur lui, l’aspect le moins connu du personnage est sans doute la manière dont il se définissait par rapport au milieu dont il était issu de par sa naissance et aussi la manière dont il vit la culture ancestrale.

Héritier d’ un grand nom, celui de son grand père oncle utérin de la Reine Ranavalona III et son proche conseiller, exécuté pour l’exemple sur la place publique par les autorités coloniales , sa famille a vécu la fin du XIXème siècle comme une défaite devant la colonisation , et a vu aussi tous ses biens confisqués. Les souvenirs de « l’héritage » du jeune Ratsimamanga sont ceux des enfants des sociétés vaincues au passé prestigieux : il a fallu vivre dans la pauvreté en restant digne.

Comment alors Ratsimamanga explique t-il son « success story » c’est à dire comment a-t-il fait pour transformer la défaite dont il a hérité en victoire ? Est ce l’histoire d’un destin promis au jeune enfant par l’astrologue convoqué par la famille à sa naissance ? Est ce l’histoire de l’ immense amour que les femmes de son entourage n’ont jamais cessé de lui prodiguer ? Est ce l’histoire de l’immense compassion que les gens modestes lui ont toujours inspiré ? Bien sûr le personnage exprime d’abord ses idées par des formules telles que « c’est le destin » ou « les ancêtres sont avec moi » etc … mais il précise tout de suite par ailleurs que l’essentiel n’est pas de montrer sa grandeur mais de dire combien le succès est aussi le fruit d’un travail acharné et d’un réseau efficace de solidarité. Il ne faut pas montrer combien on est grand , mais combien cela a été dur de le devenir ; sans oublier bien sûr le soutien de tous ceux qui l’ont aidé et des privilèges hérités à sa naissance.Tout petit déjà à la mort de son père, il avait été désigné comme le chef de la famille Ratsimamanga.

Sa pensée sociale pour avoir hérité du prestige et connu la pauvreté est par rapport à sa réussite celle de la véritable aristocratie « ce qu’il y a de meilleur dans une société », car dit-il : « on n’a pas le droit de mépriser des gens qui vous ont servi pendant des siècles ».

Suzy Andrée Ramamonjisoa avait aussi entendu parler en termes contradictoires de cet héritage du XIXème siècle et avait fait le choix scientifique de travaux de terrain dans l’Ouest malgache.

Recueilli par Daddy R.

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