« Faire adieu à la malnutrition. » Un cri lancé par le chef de la région d’Atsimo Atsinanana, Johnson Andrianahy, lors de la Journée nationale de Nutrition, effectuée à Farafangana. « Mises à part les cultures traditionnelles - café, girofle, riz -, la Région s’est attelée, il y a peu, à la culture de divers légumes qui s’adaptent facilement au climat. En fait, il n’y a pas de raison pour ne pas vaincre la malnutrition ».
Or, Farafangana a justement été choisi pour abriter l’évènement à cause de la crise alimentaire qu’elle a traversée en 2005. Une crise heureusement dépassée aujourd’hui mais qui mérite toujours un suivi serré. Les dernières statistiques démontrent qu’un enfant sur dix souffre toujours de la malnutrition aiguë à Madagascar, principalement dans les régions du Sud. Le représentant de l’Unicef, Bruno Maes, souligne que le taux de malnutrition de 10% est le seuil limite pour ne pas déclencher l’urgence nutritionnelle.
114 stands
de « nutrition »
L’Office national de Nutrition ou ONN a fait les choses en grand. 114 stands ont tenu parole, rien que des messages et des démonstrations culinaires pour démontrer que Farafangana, donc Madagascar, détient toutes les richesses pour faire de cette lutte contre la malnutrition un défi au niveau des 22 régions.
« La machine est partie, révèle le ministre de la Santé, du Planning familial et de la Protection Sociale, Jean Louis Robinson. Les pièces du mécanisme se rassemblent petit à petit, tels les décideurs, les producteurs, la population, mais surtout les femmes. L’ONN est prêt à tourner la « mauvaise » page, avec la contribution de chacun ».
Ananambo, soanambo et kazaha`
50 % des stands ont présenté les produits de la région comme base du changement. « Nous devons commencer, dès maintenant, à mettre un terme à la monotonie alimentaire, puisque nous avons tous les dés en main. Ananambo, soanambo ou kazaha peuvent facilement remplacer le riz. Mais aussi, ces produits locaux sont présentés de telle façon qu’ils attirent l’appétit autant de fois que le régime change de « look ».
