Le ménage est tiraillé. La nouvelle hausse des prix du sac de ciment remet tout le projet d’auto-construction de maison d’habitation en cause. Si pour un ménage le projet était encore au stade de la conception, le rêve s’effondre comme un château de sable. Par contre pour celui qui est en cours de réalisation, les travaux vont devoir traîner.
L’emprise d’une société sur le ciment est effectivement tel que personne ne peut y échapper quand il s’agit de construire. Le ciment chinois d’Ambohimanambola se fait attendre. D’ailleurs, plus d’un ont toujours douté de ce projet chinois, depuis le temps qu’on en parle, comme pouvant faire concurrence et tendre les prix du ciment à la baisse.
Quand on souligne que la consommation de ciment a toujours augmenté, il faut admettre que ce sont les grands projets miniers et les investissements publics en matière d’infrastructures qui en sont à l’origine. Les ménages moyens n’en sont que les victimes. La logique des économistes qui veut que
« quand le batiment va, tout va » ne sied pas au ménage. Car même la société immobilière publique n’ose plus s’aventurer à construire pour tout le monde, et encore moins pour les ménages moyens.
Avec les frais de transport qui augmentent en ville et en brousse, viendront certainement les loyers, sans parler des besoins domestiques qui grignotent au jour le jour le budget artificiel du foyer. En tout cas, les préparatifs de l’acceuil du Sommet de l’Union africaine ne ménageront pas les bourses des ménages qui, pour certains partiront sans doute en lambeau tandis que pour d’autres, seront réduits en peau de chagrin, car les prix ne vont plus cesser de monter. Les revenus ne suivront plus le rythme. Sauf si le rendez-vous du mois de mai entre patronat et syndicat ...
