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Editorial

Arrêtons-nous un peu !

mardi 7 octobre 2008 |  1049 visites  | RAW

Un certain désintérêt et une certaine perte de confiance, c’est l’impression qui se dégage des résultats d’un sondage réalisé auprès du public par rapport à la presse écrite. C’est en France. D’après RFI, cinquante-sept pour cent (57%) du public doute de la presse écrite française. Ils estiment que les journalistes ne sont pas indépendants face aux pressions des partis politiques et face au pouvoir. Le secrétaire général de « Reporter Sans Frontière » (RSF) interrogé par RFI a été clair : « il y a une crise de confiance entre la presse écrite et son lectorat. Le public a de moins en moins confiance dans les informations données par les journalistes. À ce titre, une vraie et saine réflexion s’impose ».

Le propos ici n’est pas de s’occuper de la diffusion ou des stratégies marketing mais plutôt de retrouver les repères du journalisme et de renforcer les rédactions. La presse malgache a certes son avenir devant lui, mais une telle réflexion est toujours nécessaire. Les problèmes d’indépendance à l’égard des partis politiques, à l’égard des gouvernants sont d’actualité. Il faut aussi reconnaître l’interventionnisme des patrons et des actionnaires. Comment faire ?

Parmi les solutions ou suggestions du SG de RSF, on en retiendra deux : renforcer les rédactions et renforcer les sociétés des journalistes. Renforcer les sociétés des journalistes signifie, si l’on a bien saisi le sens des propos du SG de RSF, s’organiser en vraie entité juridique et observer des règles convenues pour permettre aux journalistes de faire face à toutes les pressions, pressions externes et pressions internes aux médias.

En tout cas, cette dernière solution remet sur le tapis la question de représentativité des journalistes. L’Ordre des Journalistes est-elle l’émanation réelle des gens du métier ? Les associations diverses sont-elles en mesure d’embrasser tout ou partie des journalistes, sinon, sont-elles investies de missions spécifiques ? La multiplicité croissante des sources nouvelles et faciles d’accès sur Internet pose de nouveaux défis. Les blogs et autre forum ont de plus en plus la sympathie et la cote dans l’opinion.

En attendant nos réflexions, la question rappelle des exigences des patrons de presse à un moment donné, quand ce patronat, avant toute démarche relative à une rencontre sur les salaires et les enveloppes, a posé comme condition la représentativité de leur interlocuteur. Ils ont refusé de dialoguer sur les salaires tant que les journalistes ne sont pas organisés en entités juridiques effectives. Ils craignent que faute de cette entité représentative, ils ne discutent avec des journalistes fantômes. La constitution de sociétés de journalistes avec des statuts juridiques confère aux professionnels du métier une autre stature, mais surtout une existence réelle mais plus fictive. Le patronat aura dès lors un ou deux ou trois interlocuteurs valables comme il l’exige, et le métier aura des balises et des armes pour se défendre.

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