Le dialogue et le rapprochement des forces politiques de la Nation s’avèrent opportuns, à s’en tenir aux divers appels lancés tant par les tenants du pouvoir que par l’opposition.
Comme d’habitude, les députés de l’opposition n’ont pas mâché leurs mots à l’endroit du gouvernement. En effet, la rencontre du gouvernement avec l’Assemblée nationale d’hier a permis encore une fois aux « Solombavam-bahoaka » d’interpeller l’Exécutif sur les réalités qui défraient la chronique ces derniers temps. Si un député du GPDM (Groupe Parlementaire pour le Développement de Madagascar) a sollicité au nom de la transparence le gouvernement à sortir la liste des bénéficiaires de l’amnistie fiscale que vient d’accorder le président de la République, un autre du GPR (Groupe Parlementaire pour le Rassemblement) a demandé au premier ministre la preuve d’un appel d’offre qui a permis au groupe TIKO qui produit l’Olympiko d’obtenir le marché de la boisson officielle durant les jeux des îles de l’Océan Indien. Les députés AVI, eux aussi, n’ont pas manqué de fustiger les échecs du gouvernement de Charles Rabemananjara. Mais, à la différence de ses collègues du « Asa Vita Ifampitsarana », le député Randrianarifera Luc Mario a lancé un appel aux politiques de ne pas profiter de la situation de crise actuelle pour destabiliser le pays.
Ouverture et dialogue
Le ton adopté hier par cet élu AVI d’Antsirabe I laisse à penser aux diverses déclarations sur la nécessité du dialogue et du rapprochement des forces politiques de la Nation. Du côté du gouvernement, le premier ministre Charles Rabemananjara n’a de cesse de solliciter la contribution de tous, sans considération d’appartenance politique ou idéologique, pour le développement du pays. Pas plus tard qu’hier devant les députés, le chef du gouvernement a, une énième fois, réiteré que tout le monde est responsable de la situation dans laquelle se trouve actuellement le pays. Pour sa part, le président de la République ne rate jamais l’occasion pour s’adresser aux opposants en invitant ces derniers à ne viser que l’intérêt supérieur de la Nation. Plus d’un s’interrogent cependant pourquoi le président Marc Ravalomanana ne passe pas à la concrétisation de cette « ouverture » qu’il ne cesse de prôner. D’autre part, l’opposition persiste sur la réconciliation nationale qui devrait aboutir à la mise en place d’un gouvernement de transition. Ces demarches effectuées à Paris par l’ancien président de la République Zafy Albert auprès de l’amiral Didier Ratsiraka (ancien président de la République), de Tantely Andrianarivo (ancien premier ministre) et de Pierrot Rajaonarivelo (ancien vice-premier ministre), feraient partie de ce processus.
Bref, tout le monde reconnaît actuellement la nécéssité du dialogue et du rapprochement des forces politiques de la Nation. Mais, où se trouve le blocage à la mise en œuvre de ces « solutions » ?
