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Politique

Situation politique

Appel aux Evêques, en tant que « Ray aman-dreny »

lundi 2 juillet 2007 | Alphonse M.

Suite au communiqué de la Conférence Episcopale des Evêques malgaches le 21 mai 2007 et celui de la Commission permanente les 16 et 17 juin derniers, invitant les citoyens, notamment les fidèles catholiques à prendre leur responsabilité, quelques partis et associations politiques se sont manifestés. En effet, le parti Monima, dirigé par Gabriel Rabearimanana, l’association « Manaovasoa » du docteur Rakotomalala Manan’Ignace et l’association « Tambatra » de Seramila Beza ont lancé un appel commun aux Evêques afin de faciliter la rencontre des forces vives de la nation permettant de discuter les affaires nationales. Dans ce dessein, ces personnalités ont été reçues, hier après-midi par Mgr Rabemahafaly Fulgence, archevêque de Fianarantsoa et non moins président de la conférence épiscopale des évêques de Madagascar. Un entretien qui a duré plus de deux heures de temps mais dont la teneur reste jusqu’à maintenant secrète.

Apparemment ces hommes politiques ont manifesté leur volonté de chercher la voie et les issues pour résoudre les problèmes récurrents à l’heure actuelle. En clair, ils ont sollicité la Conférence Episcopale des Evêques d’organiser une réunion regroupant toutes les entités socio-politiques et économiques de Madagascar. En tant que « Ray aman-dreny » ayant une autorité morale, les hommes d’églises pourraient assumer facilement cette mission. Mais, les tenants du pouvoir verront d’un mauvais œil les catholiques jouer ce rôle à cause de la déterioration des relations entre les deux parties ces derniers temps, notamment après l’expulsion du père Syvain Urfer et l’affaire de Pety Rakotoniaina.

Pas d’arbitre !

Visiblement, le pays est actuellement au bord d’une crise sans précédent. A preuve, ces derniers temps, la situation ne cesse de se dégrader, notamment en province. On s’achemine vers un bras de fer entre les forces politiques en présence au détriment de l’économie nationale. Les gens du régime et les membres de l’opposition ont échangé des propos virilents sans aucun respect du « fihavanana » malagasy.

De leurs côtés, les opérateurs, les diplomates, les étrangers, les réligieux, les bailleurs de fonds font l’objet de vives critiques de la part du président de la République Ravalomanana Marc. Tout ceci témoigne de la dégradation du climat politico-financier dans le pays. L’affaire de la femme de l’homme d’affaires Riaz Barday, mise en détention provisoire à Antanimora, accusée de complicité de tentative de meurtre, risque de nuire aux relations entre Paris et Antananarivo.

Malgré cette situation plus ou moins chaotique, personne n’a l’intention de calmer les jeux. Contrairement à ce qui s’est passé lors de la crise politique en 1991, le pays n’a plus de « ray aman-dreny » pour arbitrer les conflits. Qui a intérêt d’attiser la haine dans ce pays ?

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