Le 23 janvier 2009, après avoir entendu l’intention du maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) de l’époque, Andry Rajoelina et de ses partisans, de descendre pour la deuxième fois au jardin d’Ambohijatovo, le préfet de police d’Antananarivo de l’époque, Rakotomavo Edmond avait sorti une lettre rappelant que cette descente est illégale faute d’autorisation et invité les tananariviens à ne pas y assister.
L’administrateur civil Rakotomavo Edmond avait soulevé que le discours de Andry Rajoelina au jardin d’Ambohijatovo le samedi 17 janvier 2009, contient une incitation ressemblant à un coup d’Etat. Il avait surtout fait allusion à l’octroi d’ultimatum pour la démission de certains membres du gouvernement du général Charles Rabemananjara. Il avait également soulevé le refus d’exécuter une décision de l’Etat et l’insulte aux institutions, face à l’appel de la population à venir au jardin d’Ambohijatovo le lendemain samedi 24 janvier 2009, sans pour autant demander son autorisation en tant que représentant de l’Etat.
Sourde oreille
L’appel de Rakotomavo Edmond n’a pas eu l’effet escompté. Les tananariviens ont répondu à l’appel de Andry Rajoelina. Ils sont venus massivement à Ambohijatovo le samedi 24 janvier 2009. Andry Rajoelina les a conduit vers la place du 13 mai Analakely. Puis le lundi 26 janvier 2009, retour sur la place du 13 mai, pour faire une grande marche à travers la ville des milles. Une grande marche qui s’est soldée par le lundi noir de l’histoire du pays.
Un an après, le jour du 23 janvier 2010 est marqué par l’octroi à Monja Roindefo d’une autorisation pour tenir une manifestation politique, aux allures de propagande électorale à Antsonjombe. Monja Roindefo est l’ancien Premier ministre de Andry Rajoelina, désigné sur la place du 13 mai le samedi 7 février 2009, peu avant la marche vers Ambohitsirohitra. Il avait été remplacé par Mangalaza Eugène, après une décision prise par Andry Rajoelina peu avant l’adoption de l’accord du 6 octobre 2009 au Carlton Anosy. Et depuis, il est devenu l’un des opposants de l’actuel homme fort du pays, Andry Rajoelina.
Nouveau préfet
L’actuel préfet d’Antananarivo, Lahinirina Edward Andrianjafiniavo a donné son autorisation, ce jeudi 21 janvier 2010, pour la tenue de la manifestation du Monima à Antsonjobe. Pour ce qui est des autres opposants à Andry Rajoelina, les trois mouvances de Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et de Zafy Albert, quant à elles, continuent de tenter une entrée en forcing à Anosy. Une manifestation qui attire peu de foule, mais cause beaucoup de bruits de bottes et d’éclats de gaz lacrymogène.
Si les trois mouvances n’arrivent pas à briser l’interdiction appliquée par les forces de l’ordre, elles ont par contre pu attirer l’attention des observateurs. En effet, au même moment, les membres du Groupe International de Contact (GIC), conduit par le président de la Commission de l’Union Africaine, le gabonais Jean Ping, multiplient les consultations au Carlton Anosy, afin de trouver la sortie d’une crise qui perdure depuis un an à Madagascar.
Vos commentaires
Tsy manao afa-tsy manongam-panjakana zany ty Monja ty ra azoko tsara.Tsy maninona e haongany any fa nareo samy nareo ihany io.
zay ve ianao vao taitra ra Edmond !!!!!
Je tire au moins 2 conclusions :
1) Monja ROINDEFO, un opposant à RAJOELINA a eu l’autorisation de manifester, ils ont osé demander de pouvoir organiser un rassemblement. Ceux qui lui ont donné cette autorisation savent pertinemment ce qui va s’y dire. Au fait quelqu’un n’a-t-il pas dit qu’il va rejoindre la manifestation des 3 mouvances à Anosy ?
2) Il y a une année les autorités en place minimisaient, sous estimaient voir méprisaient la portée des manifestations. Souvenons-nous des paroles du président de l’époque. Et puis ce qui fait la différence c’est le soutien populaire dans les 2 cas, il n’y a pas photo.
Plus loin dans le temps et l’espace,les fameuses mères de Buenos Aires ont bravé les menaces de toutes sortes car leur cause était juste et légitime. Et elles ont contribué à faire tomber la junte militaire argentine.Pourtant elles n’étaient pas nombreuses au départ mais elles ont réussi à gagner le soutien de la population.
Je rends hommage à la grande majorité des malgaches qui ne se laissent plus manipuler comme dans le passé. Ils continuent à travailler pour survivre. Pourtant je crois qu’à la prochaine consultation électorale, ils ne manqueront pas de dire par les urnes leur avis. Encore faut-il qu’on leur fasse des offres intéressantes. C’est pourquoi RAJOELINA, et sa coalition dont les divisions ne cessent de faire jour, n’est pas du tout sûr de gagner et de disposer d’une majorité.
Alors Mesdames et Messieurs des 3 mouvances, dont la plupart vous avez eu dans le passé la légitimité du vote, changez d’objectif. Jusqu’à maintenant vous donnez l’impression juste de tout faire pour que RAJOELINA n’exerce pas l’autorité que vous avez vous même accepté lors des négociations. Certes il a eu en 2006 une consécration populaire en 2006 en étant élu maire d’Antananarivo, donc vainqueur de RAVALOMANANA.
Gagner au niveau de tout Madagascar sera une toute autre affaire. Qui vivra verra.
la logique meme voila cest ce qu il faut pour faire avancer ce pays passer au vrai defi et que le meilleur gagne sans artifice par sa seule valeur et le peuple sera juge
Une seule chose est oubliée :
La différence entre peuple et foule n’est pas mentionnée par le redacteur.