Andry Rajoelina annonce des réformes et affirme assumer les critiques

Lors d’une rencontre avec les habitants d’Anosibe dimanche après-midi, le président Andry Rajoelina a déclaré assumer les critiques qui lui ont été adressées au cours de son mandat. Il a affirmé que les réformes à venir concerneront la gestion du pays et que les décisions futures viseront davantage à répondre aux besoins de la population, en tenant compte des réalités de chacun. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de réorienter l’action publique afin que les mesures prises soient adaptées aux attentes quotidiennes des citoyens.

Cette intervention s’est tenue en présence du député du 4è arrondissement de la capitale, Fidy Désiré Rafidimanana. Ce dernier dont certains proches sont connus en tant que « gros bras » de la capitale est soupçonné sur les réseaux sociaux d’être l’instigateur des pillages et saccages ces derniers jours. Devant une foule acquise à sa cause, Andry Rajoelina a rappelé qu’il avait été critiqué pour certaines décisions, mais a estimé qu’elles étaient nécessaires. Désormais, a-t-il assuré, les réformes annoncées auront pour priorité de renforcer la gouvernance et de placer les préoccupations des citoyens au centre des décisions.

Plus tôt dans la journée, le président avait pris part à un rassemblement des Forces de défense et de sécurité (FDS), réunissant l’armée, la police et la gendarmerie. À cette occasion, il a rappelé les missions confiées à ces institutions et présenté les orientations destinées à garantir la sécurité de la population et la protection de ses biens. Sur sa page Facebook, il a également réitéré son soutien aux forces mobilisées.

Parallèlement, des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux faisaient état d’une distribution d’argent dans une caserne. Ces informations ont été démenties par le ministre des Forces armées, qui a appelé à la prudence face aux nouvelles non vérifiées, susceptibles de provoquer confusion et inquiétude. Malgré ce démenti, un climat de tension semble persister au sein de certains rangs des forces de l’ordre.

Arrivé au pays samedi, alors que le pays traverse une crise socio-politique sans précédente, le président de la République a indiqué avoir rencontré au palais d’Iavoloha dans la nuit même les responsables des forces sécuritaires du pays, à savoir le Premier ministre, le ministre des Forces armées, le ministre de la Sécurité publique et le ministre délégué chargé de la gendarmerie nationale.