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Politique

Conjoncture politique

Ambiance malsaine au Sénat

lundi 18 juin 2007 | Eugène R.

Le projet de décret qui relègue le président du Sénat au troisième rang de l’ordre protocolaire divise les sénateurs TIM. Pendant ce temps, le président Rajemison Rakotomaharo brille par son silence.

L’atmosphère politique devient de plus en plus délétère au Sénat. L’existence d’un conflit entre le président de cette Institution, Rajemison Rakotomaharo, et le président de la République est confirmée ces derniers temps par des faits. Le fait qu’un projet de décret qui relègue le président du Sénat au troisième rang de l’ordre protocolaire après le premier ministre (deuxième personnalité de l’Etat) a aggravé la situation. 88 sénateurs sur 90 ont donné au début leur feu vert à une action commune pour contester ce renversement de l’ordre protocolaire. Seule une dame, sénateur issu du parti TIM, ancienne membre d’une autre institution, a dit non à cette action pour la sauvegarde de l’Institution. « Tout le monde était d’accord avec cette action de contestation au moment où l’on a mis sur pied le comité de rédaction de la déclaration commune, sauf cette sénatrice. », déclare le sénateur Robert Razaka. Mais, quelle n’ a été la stupéfaction des observateurs lorsque 24 heures après, des sénateurs TIM, qui parlent au nom de leur groupe parlementaire, ont décliné la responsabilité du groupe devant l’affirmation selon laquelle 88 sénateurs contestent ce projet de décret. D’autres sénateurs TIM, qui se disent soucieux du respect de la Constitution, y ont immédiatement réagi. « Ce démenti du groupe parlementaire TIM n’est que l’œuvre d’une infime partie des membres du groupe. La majorité n’a pas été avisée ou consulté avant la publication de ce faux dementi. », s’est indigné un sénateur TIM. Devant tout cela, le président Rajemison Rakotomaharo brille par son silence.

« Lahiniriko bis »

Le président de la République regrette-t-il le maintien du Sénat dans la Constitution révisée ? Certainement, la reponse n’en est pas loin. Or, le président de la République n’a pas le droit de dissoudre la Chambre Haute après le prolongement du mandat qui a expiré à la fin du mois d’avril dernier. Le président Marc Ravalomanana, s’il veut mettre fin à toutes ces situations qui ne font qu’affaiblir son pouvoir, n’a d’autre choix que de renouveller les membres de cette Institution par une élection. C’est aussi par ailleurs, au lieu de prendre le risque de renverser l’ordre protocolaire en défaveur du président Rajemison Rakotomaharo, le seul moyen qui lui permettrait de se débarrasser de ce dernier. C’est également le seul moyen pour éviter un « Lahiniriko bis » au Sénat. Là où l’on revient à la question de savoir qui seront les grands électeurs qui vont élire les nouveaux sénateurs. En tout cas, force est de constater que rien ne va plus au sein du groupe parlementaire TIM au sein du Sénat. Le président du groupe Charles Rajaofera a été avec Ranjivason Jean Thèodore et le sénateur Joseph Yoland lors de la conférence de presse au cours de laquelle ces derniers ont dénoncé les défaillances dans la gestion du parti par Razoarimihaja Solofonantenaina. Ces derniers jours, on a l’impression que le « Tiko boy » Ramamonjisoa Benjamin assure la fonction du président du groupe.

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