Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 13h38
 

International

Afrique : Accès à l’énergie et réduction de la pauvreté

jeudi 4 novembre 2010

(MFI) La Banque africaine de développement est l’hôte de la première Semaine africaine de l’énergie, du 1er au 5 novembre, à Maputo, au Mozambique. Il s’agit pour l’Afrique de mettre de l’ordre dans son secteur énergétique tout en respectant son environnement.

Malgré ses ressources, avérées et potentielles, l’Afrique cherche à mettre de l’ordre dans son secteur énergétique tout en respectant son environnement. La Banque africaine de développement (BAD), en coopération avec la Commission de l’Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), est ainsi l’hôte, du 1er au 5 novembre, de la première Semaine africaine de l’énergie. Organisée avec le Forum panafricain d’investissement et la Conférence de l’Union africaine des ministres de l’Energie, elle se tient à Maputo (Mozambique) sur le thème du « développement des infrastructures énergétiques dans le contexte des changements climatiques ».

Première tentative de relance et de coordination, cet exercice pourrait devenir un mécanisme régulier permettant d’évaluer les progrès réalisés. La semaine favorise dialogue et partage des connaissances sur « l’énergie propre ». Une exposition sur les technologies qui favorisent le développement durable accompagne la réunion.

Une manne qui ne profite pas forcément aux populations

La Semaine de l’énergie s’adresse aux décideurs politiques en Afrique, aux partenaires au développement, aux acteurs nationaux et régionaux, aux investisseurs du privé ainsi qu’aux experts. Son objectif est d’obtenir une coordination plus efficace pour un meilleur accès à l’énergie, en accélérant le dialogue et les partenariats publics/privés pour accroître les investissements.

L’Afrique recèle, selon les experts, près de 10 % des réserves de pétrole de la planète et a vu sa production d’or noir augmenter de 40 % entre 1990 et 2004. D’ici 2020, le continent dans son ensemble devrait produire près de 15 % de l’ensemble de la production mondiale. La Chine mais aussi l’Inde et les États-Unis qui veulent diversifier leurs sources d’approvisionnement sont parmi les premiers clients de l’Afrique déjà sillonnée par les grandes et moyennes compagnies pétrolières de la planète. Ces dernières n’en finissent pas de découvrir du pétrole onshore et offshore, que ce soit au Nigeria et en Angola, les deux principaux producteurs de l’Afrique subsaharienne mais aussi en Guinée équatoriale, en Libye, au Congo Brazzaville et au Gabon où la production reprend, au Soudan, au Tchad ou chez de nouveaux producteurs comme le Ghana.

Énergie et pauvreté

Cette manne pétrolière ne profite pas forcément aux populations qui n’en reçoivent pas les dividendes équitables et souffrent toujours de pénuries énormes d’électricité et du manque d’interconnexions régionales. À peine un cinquième de la population de l’Afrique subsaharienne a accès à l’électricité comparé avec la moitié en Asie du Sud et 4/5e en Amérique latine.

Selon le président de la BAD, Donald Kaberuka, « l’accès à l’énergie est étroitement lié à la réduction de la pauvreté. Le manque d’accès à l’énergie accentue les problèmes de santé, d’accès à l’eau et à l’assainissement et d’éducation ». Ainsi, le déficit des infrastructures énergétiques en Afrique constitue un obstacle majeur à la croissance économique du continent de plus en plus courtisé pour son pétrole et son gaz. Le coût de production du courant est deux fois plus cher qu’ailleurs et les pannes sont fréquentes. Pour la BAD, le développement des infrastructures en matière d’énergie est donc un des secteurs prioritaires. Ses activités portent à la fois sur le financement des entreprises et des projets, le partenariat public-privé et les énergies renouvelables.

Pour la Banque, le changement climatique constitue une menace importante. Ses impacts négatifs affectent de manière disproportionnée le continent - fréquence de phénomènes climatiques extrêmes, inondations, sécheresses, vagues de chaleur -, qui a pris un certain nombre d’options pour développer des énergies propres et favoriser la coopération régionale. L’Afrique subsaharienne a besoin d’exploiter davantage son énorme potentiel d’énergies renouvelables - hydroélectrique, géothermique, solaire et éolienne, tout en faisant une utilisation plus efficace de la biomasse. Mais cela nécessite des investissements importants qui se font toujours attendre, les partenaires étant plus attirés par l’appât du gain facile que représentent le pétrole et le gaz.

Marie Joannidis

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS