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Sport

J.O. 2008 • Berlioz Randriamihaja

Accusé, levez-vous !

lundi 28 avril 2008 | Rata

La fédération malagasy d’athlétisme a raison, Berlioz n’a pas tort, l’Etat est le seul fautif. C’est le sentiment partagé par bon nombre dans le milieu sportif malagasy après la décision de la Fma de ne pas engager Berlioz Randriamihaja aux J.O.2008. Et ce, faisant suite au choix de celui-ci de s’engager avec son club de Sotteville au championnat de France au détriment du championnat d’Afrique où il est considéré comme le fer de lance de la sélection nationale. Aucune des deux parties ne sortira vainqueur de cette bataille, c’est l’athlétisme malagasy qui va en pâtir. Une situation que la partie malagasy, notamment l’Etat, aurait pu éviter s’il a assumé ses responsabilités envers les athlètes de haut niveau de la trempe de Berlioz Randriamihaja. Soutenir un athlète ne se limite pas au traditionnel « Tsodrano » avant un déplacement ou à prendre en charge son billet de transport, et encore moins à lui donner un pécule à l’approche d’une grande échéance, Jeux des îles ou Jeux Olympiques. Il y a mieux à faire, en effectuant un travail de soutien en amont. Les différentes assises sur le sport, les responsables sportifs, les simples athlètes, la presse sportive ont uni leurs voix depuis des années pour demander l’instauration du statut pour les athlètes de haut niveau. Tombée dans l’oreille d’un sourd, la demande est restée jusqu’à présent sans suite. Devant cette inertie des autorités locales et face aux problèmes financiers quotidiens, il n’est pas étonnant que les sportifs malgaches choisissent, en cas d’un chevauchement du calendrier, de défendre les couleurs d’un club étranger au lieu de celle de la nation. Si l’Etat avait pris le devant en octroyant un salaire adéquat aux athlètes de haut niveau, et ce suivant leur performance et leur objectif, le cas Berlioz n’aurait jamais eu lieu. L’Etat Mauricien, par exemple, catégorise ses athlètes en fonction de leur « champ de bataille » (mondial, continental, régional et espoir) et leur offre une bourse adéquate. Un exemple parmi tant d’autres que Madagascar, par le biais de Tafita, aurait dû « copier et coller ». Mais comme la volonté politique est loin d’être le point fort des dirigeants successifs de la Grande île, la dernière place qu’elle occupe sur le classement mondial, tant sur le plan sportif qu’ économique, semble justifiée. Sur qui va-t-on jeter les pierres ? Accusé, levez-vous !

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