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Politique

Opposition : Candidature unique

64 circonscriptions sur 119

mercredi 29 août 2007 |  230 visites  | Eugène R.

Demi-échec. C’est le constat qui se dégage ou qui s’impose devant les rapports présentés hier à la presse à l’hôtel Soimanga à Manakambahiny par des dirigeants de la coalition des partis d’opposition. Selon Maurice Beranto du FIDEM, la mise en oeuvre du principe de « candidat unique de l’opposition par district », n’est effective que dans 64 circonscriptions sur les 119 existantes. Ce qui est, compte tenu des difficultés rencontrées et surtout du temps imparti, assez louable. Toujours est-il que ce résultat est loin de l’objectif fixé lors d’une importante réunion qui s’est tenue il y a un mois au domicile de Marson Evariste à Androhibe. Une réunion au cours de laquelle les Herizo Razafimahaleo, Jean Lahiniriko, Marson Evariste et Mara Niarisy (Andriamanjato Richard et Rakotomavo José de l’UNF ont boudé la réunion, eux qui ne voulaient pas cautionner les Législatives anticipées du 23 septembre) ont lancé le défi de présenter des candidats uniques dans toutes les circonscriptions électorales. Et ce pour mieux affronter les candidats du TIM et pour obtenir la majorité au sein de la nouvelle Assemblée nationale.

Maurice Beranto a, par ailleurs, fait savoir que l’opposition a présenté deux candidats dans 31 circonscriptions. « Jusqu’à l’ouverture de la campagne électorale, nous allons faire en sorte que l’un de ces deux candidats se désiste. », a annoncé ce porte-parole de la coalition.

On s’y attendait

Visiblement, le manque d’organisation se fait sentir au sein de cette coalition des partis d’opposition.

Dès le début, plus précisément depuis l’annonce de la candidature unique de l’opposition dans chaque circonscription électorale, plus d’un s’y attendaient. Comment peut-on imaginer que le Leaders-FANILO, le RPSD Vaovao, l’AREMA ou le PSDUM, des partis politiques qui se disent « grands », arriveraient-ils à s’entendre effectivement pour présenter un candidat unique dans une circonscription où ils se disent avoir l’adhésion populaire ?

A Belo sur Tsiribihina par exemple, il est inconcevable que le député sortant et triplant Faharo Ratsimbalson (RPSD Vaovao), qui est encore sûr de lui, se désiste en faveur de Lalason Mahafonty (Leader-FANILO) qui est son premier adversaire de taille, ou en faveur de Ralison (PSDUM). Le cas n’est pas isolé. On constate la même chose dans d’autres circonscriptions.

En tout cas, la coalition des partis d’opposition n’a pas caché sa détermination à affronter les candidats du pouvoir lors de cette élection qu’elle juge, par ailleurs, illégale, illégitime et anticonstitutionnelle.

Un « comité pour l’instauration de la nouvelle démocratie » va être installé au niveau des districts et des Fokontany pour veiller au déroulement du scrutin.

Si certains s’interrogent si la coalition aura les moyens pour financer le fonctionnement de cette structure lui permettant de lutter contre les fraudes électorales d’autres affirment pourtant que la crédibilité de l’opposition est en train de se dessiner malgré tout.

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