Les missions des forces navales ne se limitent pas seulement à la surveillance des côtes et à la protection de l’environnement maritime. Elles participent également aux actions humanitaires et à l’assistance en cas de sinistre en mer ou en zone côtière. Durant l’année 2007, les forces navales ont effectué 149 jours de mer soit 12 jours par mois. Ainsi, ils ont pu sauver la vie de 40 personnes lors des opérations d’assistance. Toujours dans le cadre des actions humanitaires, les forces navales ont envoyé des spécialistes en manœuvre et mécanique pour la conduite des embarcations du conseil national de secours à Mananjary-Nosy Varika après le passage du cyclone « Clovis ».
Ce n’est qu’une partie du bilan des activités des forces navales, présenté par le Contre-amiral Radavidson Abel Nirina, commandant des forces navales, au cours d’une conférence de presse, vendredi.
Par ailleurs, la sécurité maritime constitue une priorité confiée aux forces navales étant donné que le pillage de nos ressources maritimes et le trafic de tout genre sur nos côtes gagnent du terrain. Elle entre dans le cadre de la défense opérationnelle du territoire. Près de 300 militaires dont 89 officiers sont déployés. Les forces navales mobilisent trois remorqueurs et six vedettes de surveillance et de sauvetage pour mener ses missions.
213 millions de dollars
Selon le contre-amiral Radavidson, la restructuration de la marine malagasy est en vue. Le projet dont le coût s’éleve à 213 millions a été déjà soumis au ministre de la Défense nationale. Le coût estimé de cette restructuration en 20 ans représente à peine le quart du manque à gagner annuel de Madagascar causé par le trafic illicite de nos ressources halieutiques, une manière d’attirer l’attention de l’Etat qu’il vaut mieux bien équiper les éléments chargés de la surveillance de nos côtes et la protection de nos ressources halieutiques pour éviter tout trafic.
En ce qui concerne les perspectives, les forces navales projettent de créer une marine nationale avec 2.000 hommes en 2020 et deux zones maritimes Est et Ouest autour de Madagascar. Elles envisagent également de mettre en place des bases navales, des bases secondaires et des détachements rattachés à ces zones maritimes. L’acquisition de 6 patrouilleurs rapides entre 30 et 50 mètres, un bâtiment de transport et des engins de servitude pour les bases navales, 8 vedettes rapides pour les bases secondaires ainsi que deux avions de surveillance et deux hélicoptères sera également au programme.
