« Zaza arenina. » Redresser une situation dont surtout les enfants sont victimes. 36 jeunes filles et enfants, de 9 à 14 ans,
sont prises en charge par le centre de rééducation « Akany Avoko », à Faravohitra. « Il s’agit d’activités de réinsertion sociale de mineures placées au centre. Le but est simple, les amener à acquérir une indépendance à leur sortie du centre. ». Mme Elisabeth Ralalaharinoro, coordonnateur du projet et secrétaire général de l’association AFFZ – CBN (« Asa fitoriana ny Filazantsara amin’ny ankizy sy amin’ny zatovo » – Club de la bonne Nouvelle), souligne toutefois que seule la Justice est habilitée à déterminer la fin de leur détention. Car ces enfants sont à 70% retenus pour cause de vols ou de complicité pour vols.
Centre d’éducation professionnelle
Hier a été inauguré le nouvel atelier d’éducation professionnelle pour ces jeunes filles. Créé en 2004, « Akany Avoko » se propose de donner à ses protégées une éducation complète. Leur autonomisation, à la sortie de leur détention, est primordiale, pour ne pas qu’elles retombent dans la même situation antérieure. La « Bonne Nouvelle » est la première matière enseignée. Viennent ensuite les leçons d’artisanat, comme la broderie, la couture, la vannerie.
Est-il besoin de rappeler les cas fréquents de maltraitance des jeunes filles dans leurs foyers ? Il existe également des enfants victimes de la séparation de leurs parents, d’un système monoparental dont souvent la mère est responsable de la famille. Plus d’une vingtaine des protégées de l’« Akany Avoko » sont condamnées pour vol. Complices d’une bande de malfaiteurs, elles ont assisté à des cambriolages. Ou encore, placées comme domestiques, elles en ont profité pour effectuer de menus larcins. Victimes de leur situation ou cibles d’un projet, elles sont en tout cas l’objet d’une assistance qui devrait s’étaler sur tout le territoire.
