Le chiffre est lâché. Les candidats du TIM recevront chacun 50 millions fmg de leur parti, à titre de fonds de campagne. A première vue, le chiffre a connu une certaine hausse par rapport en 2003 où le parti au pouvoir n’avait donné à chacun de ses candidats qu’une modique somme de 15.000.000 fmg. Cette hausse peut s’expliquer par le contexte politique actuel. Un contexte qui n’est plus le même qu’en 2003, c’est-à-dire, au lendemain de l’accession de Marc Ravalomanana au pouvoir. A cette époque-là, il suffisait d’être présenté par le TIM pour avoir la confiance des électeurs. Cinq ans après, le contexte politique est différent. Endosser le maillot TIM et scander le nom du président Marc Ravalomanana durant la campagne électorale ne sont plus des recettes permettant de siéger à l’Assemblée nationale. Tout dépendra de la personnalité du candidat : qui est le candidat, quel est son cursus politique et qu’a-t-il fait pour la société ? Voilà les questions que les électeurs se posent. Le moyen financier et matériel n’est là que pour permettre au candidat d’assurer le bon déroulement de sa campagne. Quoi qu’il en soit, 50.000.000 fmg ne suffisent pas pour une campagne législative de 15 jours.
Des campagnes à l’américaine
En tout cas, le montant du fonds alloué par les candidats à la couverture de la campagne de propagande varie d’une circonscription à une autre. Un candidat à Ifanadiana ne va pas, par exemple, dépenser durant la campagne le même montant qu’un candidat à Toamasina II, une circonscription où deux sièges seront à pourvoir. Des candidats vont cependant déroger à cette logique, eux qui entendent mener une campagne à l’américaine, avec de gros moyens, bien que leurs circonscriptions ne comptent au maximum que dix communes.
Nombreux sont les candidats du pouvoir qui, n’étant pas sûrs de leur personnalité et de leur crédibilité, vont opter pour cette disproportionnalité. Dans une circonscription électorale de l’ex-province de Toamasina par exemple, un candidat TIM a dépensé 320 millions fmg pour la pré-campagne. Le chiffre va être certainement doublé ou triplé durant la campagne proprement dite. En tout cas, plus d’un s’interrogent sur l’origine des fonds alloués par le parti au pouvoir à la couverture de la campagne législative de ses candidats.
A rappeler qu’en ripostant aux critiques du CRTim de Jean Clément et de Ranjivason Jean Thèodore, Razoarimihaja Solofonantenaina a martelé que si le parti n’a pas pu tenir son congrès national, c’est faute de budget.
