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Antananarivo | 17h35
 

Editorial

Soigner la sortie de crise

mardi 6 juillet 2010 | Ndimby A.

La démission d’Alain Joyandet alimente les espoirs de ceux qui pensent que cela va contribuer à attiédir la position française vis-à-vis de la Haute autorité de transition (HAT). Pour ma part, je ne pense pas que cela va changer quoi que ce soit, la politique de la Françafrique concernant le dossier malgache étant entre les mains de conseillers élyséens pro-HAT tels que Claude Guéant, André Parant ou Robert Bourgi, l’héritier de Foccart. La démission d’Alain Joyandet n’aura donc a priori aucun impact. Voilà donc clos en un paragraphe ce non-évènement.

Monsieur Joyandet a démissionné du fait de la polémique qui enflait sur un permis de construction illégal. Un de ses collègues lui aussi a démissionné, car il faisait payer ses cigares personnels sur les fonds publics. On pourra critiquer comme on veut la France, mais on ne peut que rester envieux de constater que les abus dénoncés dans ce pays par la presse et l’opposition entraînent la démission des concernés, surtout quand on compare avec ce qui se passe à Madagascar : atteint d’autisme unilatéraliste, Andry Rajoelina continue à penser qu’il a été envoyé par Dieu, et ses griots voient en lui le Messie. Il s’estime donc invulnérable, intouchable, incritiquable et refuse d’admettre que son coup d’État a plongé le pays dans le gouffre.

Finalement, la mentalité arrogante de ce régime est très bien illustrée par ce ministre qui clame à qui veut l’entendre que « la majorité silencieuse n’est qu’un gigantesque rocher passif, tout juste bon à accueillir la fiente des oiseaux ». Ce clown qui prétend faire de l’humour montre que les dignitaires du régime hâtif sont tellement nourris des mamelles de la francophonie et de la francophilie, qu’ils ont oublié un des préceptes majeurs de la sagesse malgache : « tsy resy akory ny olo-mangina ». Mais bien entendu, quand on se prétend politicien malgache mais qu’on prend ses ordres à Paris, faut-il s’étonner d’oublier la culture nationale ?

Il y a par contre un autre évènement qui s’est déroulé il y a deux semaines, et qui me semble beaucoup plus intéressant que la démission d’Alain Joyandet. Il s’agit de l’organisation le 27 juin 2010 des premières élections libres en Guinée. Après le putsch du simiesque capitaine Dadis Camara qui, à force d’accumuler les idioties, a fini par gagner un peu de plomb dans la tête, le Général Konaté a pris les choses en main, et a tenu ses promesses de remettre la Guinée sur les rails de la démocratie. Au moins dans ce cas, la crise a été un investissement vers l’espoir d’un avenir meilleur. Dans les pays chanceux, un homme providentiel se lève pour reprendre la barre au milieu d’une crise grave. À Madagascar en 1972 il y eut le Général Ramanantsoa ; en France il y a eu le Général de Gaulle ; au Mali le général Amadou Toumani Touré. En Guinée, on retiendra donc maintenant le nom du Général Konaté. Quant à Madagascar, on se contentera de nos généraux de salon, qui ont laissé le pays partir à la dérive.

Car dans la Grande Île, faute d’homme présidentiel, la crise s’enlise depuis plus de 18 mois. Les pro-Transition pourraient arguer qu’il y a eu une kyrielle de faits nouveaux qui eussent mérité que l’on s’y intéressât depuis un an : les Gouvernements d’union, les assises régionales, les assises nationales, les promesses d’élections etc. Sans oublier tous les comités qui fleurissent comme les edelweiss au soleil : CCC pour la Constitution, CENI pour les élections, CSR-AN pour les assises nationales etc. Mais l’expérience montre que tout ce que les partisans hâtifs pourraient qualifier de faits nouveaux ne sont que des anecdotes. De plus, les deux leaders principaux sont obnubilés par des questions existentielles très personnelles. Le Président Ravalomanana veut à n’importe quel prix déstabiliser la HAT pour qu’elle implose. Quant à Monsieur Rajoelina et la clique qui l’entoure, ils œuvreront à tout prix pour empêcher l’ancien Chef d’État et ses partisans de reprendre une certaine envergure dans le pays, voire de revenir. Car cela signifierait un risque de retour de manivelle de la part de quelqu’un peu connu pour son caractère magnanime, et qui risque d’organiser une vengeance terrible contre les artisans de son éviction.

C’est donc cette ambiance délétère qui empêche de réfléchir sereinement à une vraie sortie de crise. Or aucune sortie de crise efficace et pérenne ne pourra se faire sans une réconciliation nationale, qui prenne en compte les séquelles et les leçons de 2002 [1]. Persister dans une sortie de crise unilatérale à la HAT ne pourra que planter les germes d’une future crise, qui risque d’être encore plus longue et plus violente que la présente. Il suffit de voir la violence et le manque d’objectivité de certains propos sur les forums pour imaginer ce dont seraient capables ces commentateurs s’ils avaient accès à une kalachnikov.

Une aspirine pour une syphilis ?

Comme disait James F. Clarke, « l’homme d’État pense à la prochaine génération, l’homme politique à la prochaine élection ». La HAT n’a qu’une seule préoccupation : terminer cette transition sans trop de casse, après l’avoir faite durer au maximum. Tant qu’il y aura des Hummer chez les concessionnaires, du bois de rose dans les forêts et des concerts à organiser, la vie sera belle pour elle... Mais elle ne se préoccupe aucunement de ce qui risque de se passer à Madagascar dans 4, 5 ou 10 ans. Il est donc du devoir de la société civile, des médias, de la communauté internationale et de l’armée (en espérant qu’il y ait encore quelques « gens biens » dans cette institution) d’exiger que la sortie de crise 2010 soit organisée de la manière la plus fiable possible, pour empêcher une récurrence. Et ce n’est certainement pas en faisant le béni oui-oui devant les caprices hâtifs que cette fiabilité sera gagnée.

Ainsi, contrairement à ce que tentent de faire croire la HAT et ses griots au plus offrants, les valeurs de consensualité et d’inclusivité ne sont pas des luxes, mais des nécessités. Et pour ceux qui ne l’auraient encore fait, j’invite fortement à la lecture de l’excellentissime éditorial de Lalatiana Pitchboule qui a magistralement traité des liens entre « Amnistie, Justice et Réconciliation Nationale ». Reste maintenant à savoir le sens et le cadre juridique que l’on veut donner à ces aspects. Les Accords de Maputo sont une bonne base, mais je rappelle que dès le lendemain de leur signature, j’avais été le premier à avoir dénoncé leurs ambigüités et la complexité de leur application.

Certains opposeront la question de l’impunité que ces Accords promettent à certains. Mais pourquoi les putschistes, les mutins et les trafiquants de bois précieux depuis 2009 seraient-ils les seuls à avoir droit à l’impunité ? D’autres argueront du coût d’une réconciliation, qui passera obligatoirement par une large distribution de chaises. Mais pourquoi se priver de cela, et accepter benoîtement tant de dinosaures inutiles et de vautours superflus ?

Il faut donc revenir à l’esprit de ces Accords de Maputo, en remanier la lettre, rebaptiser le texte et le faire signer sous la supervision de la société civile (enfin en cours de renaissance) à Antananarivo pour contenter les pseudos-nationalistes et les obscurantistes d’Otrikafo qui auront alors leur solution au parfum Malgacho-Malgache. Mais persister à dire que la réconciliation nationale est superflue est une grande escroquerie. On ne soigne pas une syphilis juste en décidant de manger une aspirine. Ou pire, en portant deux caleçons supplémentaires, dont l’un s’appellerait Constitution, et l’autre, Élection.

Notes

[1Ma thèse favorite est que la crise de 2009/2010(/2011 ?) n’est que la résultante d’une mauvaise sortie de crise en 2002, et de l’absence de processus de réconciliation nationale sous le régime de Marc Ravalomanana. Primo, son régime s’est construit sur les fractures ouvertes de 2002, qui furent tout simplement cachées au lieu d’être soignées. Secundo, la réussite de son coup d’État en 2002 (traduite par une victoire politique, militaire et diplomatique) explique en grande partie l’arrogance avec laquelle l’ancien Président a géré le pays, se considérant fort, invincible et invulnérable. Cela a accumulé dans son arrière-cour des aigris et des frustrés dans tous les secteurs (politique, économique, militaire, diplomatique etc.). Ce ramassis n’attendait alors qu’à se mettre à la disposition du premier venu pour s’unir et renverser Marc Ravalomanana.

29 commentaires

Vos commentaires

  • 6 juillet 2010 à 08:05 | diego (#531)

    Il y a un constat simple et facile à faire, que tout le monde est capable de faire c’est de constater que notre pays a perdu son ELU, le 1er d’entre nous, le locataire d’IAVOLOHA. Ai-je dit LOCATAIRE ?

    2009, on le dénonce ou on l’accepte ? Toute tentative de normalisation du COUP, et POUVOIR de la HAT et RAJOELINA connaîtra un échec.

    Tout changement qu’on impose en période de crise, même dans les pays constitutionnellement solide, sera voué à l’échec.

    Une crise politique, une solution politique. Une crise économique appelle une solution politique. Nous y sommes, voilà la crise économique qui est de plus en plus visible, et sera de plus en plus vicieuse. Quand le pétrole augmente, il faut regarder derrière vous, d’autres choses vont venir accompagner cette hausse. Puisque la HAT est tellement intelligente, elle va vite fait nous chanter la chanson RAVALOMANANA.

    On nous a balancé beaucoup de choses depuis plus d’un an, mais une chose persiste : la HAT ne dirige pas le pays. Il faut que RAVALOMANANA et RATSIRAKA entrent au pays, leur retour résoudra beaucoup des problèmes qui restent en suspens.

    Je me suis toujours méfié de changement à MADAGASCAR, le changement ne peut être viable et paisible que lorsque les politiciens sont obligés de respecter quelques éthiques simples à observer dont deux choses en particulier :

    - respect scrupuleux de notre constitution et nos institutions,

    - obligeance de terminer ses mandats en vérifiant sa validité,

    Il n’y a même pas à se précipiter à changer quoi que ce soit dans la 3eme REPUBLIQUE, du moins pour le moment. On va changer de REPUBLIQUE, mais un changement demandé et orchestré par ceux même qui n’ont eu cure de LA CHOSE qu’ils veulent changer, vous allez les croire ? Foutaise !!!

    Je dois dire que dès que la HAT et son CHEF sont remis en place qui doit être la leur, c’est-à-dire des usurpateurs, voleurs de pouvoir, on a de l’espoir….

    MADAGASCAR n’est pas à la HAT, encore moins à RAJOELINA pour qu’il puisse interdire les Malgaches qui le souhaitent de rentrer chez eux. La France peut n’a pas changé de politique à Madagascar et donc sera toujours derrière la HAT et son CHEF, mais il faut qu’ elle accepte de le payer au prix fort par la suite. Tout ne sera pas définitivement et toujours décidé à Paris, mais cela ne sera pas étonnant puisque la droite de Sarkozy est de tout façon un peu perdu en ce moment, 26% seulement d’opinion favorable pour le président ? Cela n’étonne personne !!!! En tout cas les conseillers du président doivent savoir que les Malgaches votent à Madagascar pas en France. Je ne suis pas en phase avec Ndimby A. à ce sujet. C’est à tirer par le cheveux, mais quand même Mr. Ndimby, je pense au contraire que la politique de la France va changer avec le départ de Joyandet.

    • 6 juillet 2010 à 10:18 | Haritiana (#1899) répond à diego

      Qui a empêché Ra8 et Ratsiraka de rentrer ? Ratsiraka efa milamina any @ villa Madrid ka tsy miasa saina ny hody mihitsy fa Ra8 manokana dia mody manao fihetsiketsehana hoe hoavy aho (efa avant 26 juin 2009 io an) hatramin’izao dia mihesona eo daholo ny zanak’idada rehetra fa mety ho azy kokoa ny mijanona any fa mba teny entina hampahery ireo mpomba azy ireo fotsiny io, na ingahy Manandafy sy i Fetison ange samy efa nahatsapa an’izany satria izao izy ireo no lasa mpitari-tolona. Momba hoe maro no manantena fa i Andry Rajoelina no Messie hanafaka an’i malagasy, efa mahazatra atsika malagasy io hatramin’izay nisian’ny tolombahoaka ka hatramin’izao. Ny t@ 2002 iza no tsy niandrandra hoe inty vao ho tafavoaka ny vahoaka malagasy satria mpanankarena sy kristiana lohandohampisorona ny filoha izany hoe izy le olona feno nandrandrain’ny malagasy, kinanjo nihanahantra ny vahoaka, ny 4L nandrandraina isan-tokonam-baravarana tsy hita nefa niha-nanankarena ny mpitondra ary mbola mi-geste mividy boeing lafo vidy tokoa. Ny zavatra tsapako dia izao, na dia voafingampingana matetika aza ingahy Rajoelina dia mbola voafehy ihany ny vidim-piainana hatramin’izao fa i Ra8 ange ry reto tena navela malalaka hiasa teo @ fitondrana e ! ny adversaire nangina sy nanao sesitany ny tenany, ny sisa teto tsy lasa tany andafy dia nogadraina tany amponja, inona anefa no nataon-dRa8 raha nahazo izany fahefana feno izany fa dia nanao danin’ny kibony nameno paosy sy mi-geste eran’ny tanàna ka hatrany ivelany, manao tour du monde !

    • 6 juillet 2010 à 10:46 | racynt (#1557) répond à Haritiana

      Aza miteniteny foana ry Haritiana a ! Messie hoe Rajoelina an ???!Messie anao irery izy fa tsy messie an’ny malagasy rehetra araky ny lazainao, raha tena messie tokoa izy maninona no matahotra ny hilatsaka hofidiana ? Satria fantany tsara fa betsaka ny malagasy no tsy momba azy ary fantany fa matoa izy mbola eo amin’io toerana misy azy io dia satria manao didy jadona fotsiny..

      Tsy avela maneho ny heviny ny vahoaka fa rahonana amin’ny basy sy tafondro, izany ve le démokrasia nampanantenainy ? Moa tsy i Rajoelina ihany no nimenomenona tery @ 13 mai hoe tsy rariny ny hataon’i Ra8 manakana ny vahoaka tsy haneho ny heviny ? nefa zao ny tsy mety hataon’i Ra8 ihany no haveriny.

      Moa tsy i Rajoelina ihany no nimenomenona hoe mamarotra Tanindrazana i Ra8 nefa izy zao jereo raha tsy amidiny ambongadiny daholo ny fananam-pirenena (bois de rose, rano,...).

    • 6 juillet 2010 à 11:56 | Haritiana (#1899) répond à racynt

      Ka isika malagasy ange afa hatry ny ela no niandry an’io Messie io fa raha tsy mbola izao izy no tonga izany dia mbola hoavy ! fa tsy i Ra8 kosa aloha e ! Aza ampitovina kosa ny zavatra nisy teo @ haino amanjery VIVA na ny RDB (Don Bosco) sy ny Radio Fahazavana. Ireo roa voalohany raha nakatona (VIVA) na nofoanana ny fandaharana karajia (RDB) dia tsy nitaona olona hikomy na hanongampanjakana fa nitatitra ny zava-misy. Eny na dia izany aza izaho koa mba malahelo raha nakatona ny Radio Fahazavana ary maniry ny hisokafany izany atsy ho atsy satria efa miezaka manatona ny fitondrana izao ny olona maromaro ao @ birao foibe FJKM mba hitadiavana vahaolana. Isika rehetra koa (indrindra ny FJKM) aoka samy hiara-hiaiky fa lasa tafiditry ny politika loatra nandritry ny fitondrana Ra8.

  • 6 juillet 2010 à 08:06 | Noue (#2427)

    - Il faut donc revenir à l’esprit de ces Accords de Maputo, en remanier la lettre, rebaptiser le texte et le faire signer sous la supervision de la société civile

    Ndimby , bonjour

    Le problème et qu’on le sait déjà , rajoelina n’est certainement pas un homme d’honneur. Il ne se respecte pas et comment voulez-vous qu’il respecte qui que ce soit ou quoi que ce soit ?

    Il avait signé de plein gré et qu’est-ce qu’il en a fait maintenant ? Tout nier en bloc , bandy kely tsy misy fahamatorana fa ny fisehosehoana no matotra ao an-doha.

    Il y a bien longtemps que Madagascar est sorti de cette crise si rajoelina n’avait pas si soif d’être appelé « président » Etre traité de sans qualité aux yeux du monde entier ne lui fait rien car lui , il n’y a que sa place avant tout ! et tout ça pour l’intérêt supérieur de son siège et certainement pas pour la nation.

    • 6 juillet 2010 à 10:33 | Imbotisoa (#2972) répond à Noue

      Noue,
      c’est Ra8 en peronne le premier donneur de leçon, qui a nié deux fois ses propres signatures en revenant de Dakar I et II. Pourquoi vous criez maintenant si c’est le tour de Andry de le faire ? Moi personnellement ni Andry ni Ra8 ne mérite cette place du président. Je félicite quand même Andry de son audace d’annoncer au public qu’il n’aille pas se présenter à la prochaine course à la magistrature suprême.

    • 6 juillet 2010 à 10:48 | Haritiana (#1899) répond à Imbotisoa

      Imbotisoa,

      Marina fa mitovitovy tokoa ny tantara sy sehatra nipoiran’ny président Rajoelina sy Ra8 teo amin’ny sehatra politika (samy mpandraharaha, samy ben’ny tanànan’antananarivo, samy nanana an’ilay antsoina hoe charisme, sns...) ary teo koa ny hitovizan’izy ireo izay samy tsy nanana cursus universtaire dia aleoko lavitra ny mieritreritra ho i Andry Rajoelina no hitondra fa tsy i Ra8. izao ange dia mbola asatanan’i Ra8 no mapikatso izao crise izao e ! hatrany afrika ka hatraty M/car izy no mampiasa ny volany hanakorontanana. Nahita le post-nao aho t@ herinandro nilaza hoe maro ny zavatra fantatrao momba ny raharaha 2002 fa raha ilaina izany dia hambaranao ! nanontany moa i Sissi tamin’izany hoe mba lazao anay zany secret fantatrao izany na izahay koa mba te ahalala izany secret izany fa mba ambarao !

  • 6 juillet 2010 à 08:26 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Ndimby A,

    Merci !!

    J’ai reçu assez tôt votre texte,quelques passages me touchent personnellement mais je les accepte ,cher Ami.C’est ça la démocratie et le respect mutuel.

    Cordialement !

    A+

    Merci encore pour votre analyse,sans haine,ni esprit de revanche.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 6 juillet 2010 à 09:01 | meloky (#637)

    La crise ne fait que de mettre en evidence la médiocrité des politiciens à Madagascar !

    On toujours attendre les vieux vautours pour calmer les jeux, même s’ils ont tous que des opportunistes ! Jusqu’à quand les partis politiques se tournent vers les puissances étrangeres pour pouvoir stabilitser les affaires internes du pays, Est-ce-qu’ils n’ont pas aucunes astuces pour resoudre n’importe quelle crise à la Malgache ! Disons toujours que la plupart des citoyens vivent toujours dans les pires !

    les vieux loups politicards sont toujours là pour justifier leurs positions, mais en tout cas, ils ne sont que des mandiants spécialisés et disons des specialistes en matière de recherche des dons internationales, sinon ils ont les atouts et les contacts au sein des organisations internationales pour faciliter les demandes des dons ou des prêts pour gonfler les dettes du pays !!!!!

    • 6 juillet 2010 à 09:23 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à meloky

      meloky

      aides humanitaires,dons et aides financières,ce sont des « DETTES »,Meloky.

      IL FAUT LES PAYER « politiquement ou en nature » (les rembourser).

      GRATUIT N’EXISTE PAS.

      Le Peuple va s’appauvrir mais une partie « se démerde » pour s’enrichir.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 6 juillet 2010 à 09:53 | RADAGIL (#127)

    En parlant de la Guinée et du Mozambique ces 2 pays meurtris et ravagés par la guerre civile actuellement relévent la tete et on note une certaine reprise de l’économie et une réconciliation nationale.J’espère de tout mon coeur que M/scar ne sombrera pas dans la guerre civile et qu’enfin on retrouve aussi une issue à cette crise.

  • 6 juillet 2010 à 09:55 | mpitily (#1212)

    Désolé Ndimby mais votre thèse favorite ne tient pas la route. Je viens encore de relire votre excellent article http://www.madagascar-tribune.com/Marc-Ravalomanana-affaibli-par-ses,11329.html du 10 mars 2009, qui résume si bien les causes de sa chute, mais je n’y trouve point un quelconque lien avec la crise de 2002.

    2002 n’était qu’une guerre entre deux petites fractions de la nation et d’ailleurs, la réconciliation la concernant s’est déjà faite le plus facilement du monde au sein de la mouvance Madagascar l’année dernière, seulement ces messieurs veulent des dédommagements et des amnisties pour toutes les fautes qu’ils ont commises tout au long de leurs existences, et tout cela sur le dos de tous les malgaches ! non mais !!!!!!!!!!!!!!!!! de qui se moque-t-on ?

    La réconciliation nationale à la sauce Maputo n’est qu’un cheval de Troie d’une minorité pour justifier l’application des accords de Maputo qui se sont avérés être « de la poudre de Perlimpinpin ».

    Dommage que nous (les malgaches et la CI en général) nous sommes laissés entrainer par M. Chissano et consorts dans cette solution présentée comme miraculeuse mais qui ne sert à rien, aux vertus complètement imaginaires.

  • 6 juillet 2010 à 10:16 | racynt (#1557)

    « Certains opposeront la question de l’impunité que ces Accords promettent à certains. Mais pourquoi les putschistes, les mutins et les trafiquants de bois précieux depuis 2009 seraient-ils les seuls à avoir droit à l’impunité ? »

    Je crois justement que l’erreur des médiateurs dans ces accords c’est de ne pas mettre en avant tous les délits commis par les membres de la HAT en leur rappelant qu’il n’y a pas que Ra8 qui aurait besoin d’amnistie mais eux aussi.

    Les mettre face à leur responsabilité serait un atout pour qu’ils prennent conscience qu’ils ont tout à gagner à faire une réconciliation et accepter l’amnistie de part et d’autre car il faut leur rappeler que tant qu’ils sont au pouvoir , ils pourront passer à travers les mailles de la justice mais le jour où ils ne seront plus là, la justice pourrait éventuellement les remettre à l’ordre.

    • 6 juillet 2010 à 10:40 | mpitily (#1212) répond à racynt

      Plus de culture d’impunités pour nos politiques SVP ! Plus jamais cela ! La HAT devra rendre compte de ses actions plus tard, que ses membres gardent ceci à l’esprit. Sinon à quoi servira la Haute Cour de Justice que l’on va instaurer ?

  • 6 juillet 2010 à 10:20 | zaka (#1418)

    L’arrivée au pouvoir de Ravalomanana en 2002 n’est pas le fait d’un coup d’état comme l’affirme Ndimby puisque Ravalomanana n’a pas renversé un pouvoir en place. Il y a eu tout de même une élection régulière. Qu’il y ait une manipulation sur l’interprétation du scrutin,, c’est un autre problème qui ne mérite pas d’être qualifié de coup d’état,,, en tout cas ce n’est nullement comparable à la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina,,prise de pouvoir prémédité, suite à un complot ourdi de longue date contre Ravalomanana et avec l’aimable complicité dee élements subversifs de l’Armée.
    - Une citation de Ndimby a retenu mon attention :
    Ndimby a dit à juste titre : « Andry Rajoelina continue à penser qu’il a été envoyé par Dieu, et ses griots voient en lui le Messie. »

    - Malheureusement, la mentalité de nous autres est ainsi faite : Tout nouveau venu est glorifié,, encensé, c’est un reste de l’atavisme colonial. On s’incline devant l’autorité de fait . Comme Rajoelina est pour l’instant l’autorité de fait (par définition, incontestable et incontesté),, on se prosterne devant lui. C’est la grande différence avec la mentalité moderne des peuples développés des grandes nations démocratiques, où il n’existe pas d’autorité intemporelle, où n’importe qui, qui arrive au pouvoir peut être remis en question et son autorité par la même occasion . On est encore loin derrière la Finlande où un ministre peut faire la queue et attendre son tour pour prendre le bus.. et oui la Finlande, c’est un grand pays démocratique.

    • 6 juillet 2010 à 11:02 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à zaka

      ZAKA

      vous avez cité quelques pays nordiques.

      Comme vous,je suis totalement sans voix en voyant ces personnalités sans garde de corps trop « voyant ».

      Pour les Malgaches,même quelques déplacements dans PARIS ,il faut des gardes de corps « TOGOLAIS » ou autres.J’ai mal aux tripes et j’ai honte !!

      S’agit-il de se montrer qu’on est « IMPORTANT » ?????

      De quel budget pour payer tous ces gardes de corps !!!

  • 6 juillet 2010 à 11:02 | Parole (#2602)

    Tout à fait d’accord sur le fait que nous payons les insuffisances et les suffisances de nos dirigeants depuis 2002 (pour ne parler que de l’histoire récente).

    Je lis en ce moment un gros ouvrage qui vient de sortir sur le Rwanda (De la guerre au génocide, André Guichaoua). Certes le niveau de violence est incomparable mais la logique d’affrontement présente de fortes similitudes. En résumé, les protagonistes (MRND du président Habyarimana et FPR de Kagamé) se sont affrontés de 1990 à 1993. Malgré l’accord d’Arusha d’août 1993 prévoyant un « gouvernement de transition à base élargie », ils ont été chacun dépassés par leurs ultras qui s’acharnaient à saboter ledit accord. Les extrémistes des deux bords claironnaient l’inapplicabilité de l’accord, sûrs du soutien du peuple qui n’en demandait pas tant !

    La descente aux enfers commença alors, chacun étant persuadé que c’était la faute de l’autre...

    Revenons à notre crise. Le pouvoir actuel se montre incapable de sortir Madagascar de l’ornière. Or le propre d’un pouvoir est de pouvoir ! Cela bien-sûr n’exonère en rien les errements de son prédécesseur ni celles d’avant. La question cruciale qui se pose à tous aujourd’hui est la suivante : quelles sont les forces structurantes capables de réaliser un programme cohérent et concerté de stabilisation politique ?
    Le FFKM est paralysé par ses rivalités internes, l’armée peine à éviter les conflits ouverts en son sein, les partis politiques pataugent dans leurs querelles picrocholines, la société civile tente d’élaborer un discours constructif, les medias se complaisent à souffler sur le feu etc.
    Les vertus du dialogue semblent s’épuiser en jeux de mots et autres pirouettes.

    Disons- le tout net : le tableau est alarmant. Cependant des signes encourageants apparaissent ici et là et il serait puéril de ne pas en tenir compte. Des tentatives de rapprochement des groupes de citoyens (coalition, plateforme), des intitiatives individuelles telles que celle lancée par Raymond Ranjeva, la venue d’une nouvelle équipe de médiateurs, le renvoi du médiocre Joyandet...Pris un à un, ces événements ne sont pas bouleversants mais ensemble ils peuvent créer une situation nouvelle.

    • 6 juillet 2010 à 11:25 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Parole

      Parole

      un petit clin d’oeil :

      « La démission du Ministre Alain Joyandet n’a rien à voir avec la crise malgache » !!

      Un peu d’honnêteté intellectuelle et de courage.

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 6 juillet 2010 à 11:07 | Mihaino (#1437)

    D’accord qu’il faut « Soigner la sortie de crise ». Ndimby a raison en disant que la démission d’Alain Joyandet ne changera rien dans la politique de la Françafrique : je viens d’apprendre sur RFI que Bernard Kouchner va reprendre le dossier Afrique et qu’Alain Joyandet ne sera pas remplacé. Les conseillers proches du Pdt Sarkozy et pro-HAT décrits voire décriés par la plupart des pays francophones et francophiles défendront tjrs les intérêts de la France en Afrique .... A quel prix ???

    Je souhaite que la France, comme d’autres Pays dévéloppés, applique un vrai PARTENARIAT et NON un nouveau PROTECTORAT avec notre beau Pays !!!

    Wait and see ....

    • 6 juillet 2010 à 14:52 | diego (#531) répond à Mihaino

      A plaisir my friend,

      Oui Mihaino, je pense comme vous, les pays devellopés doivent appliquer un vrai partenariat et non un nouveau protectorat !

  • 6 juillet 2010 à 11:28 | andriantsimbazovina (#3167)

    Vu la profondeur de la crise, vu la rupture du Fihavanana, vu la fluidité des loyautés au sein de la classe politique, vu la primauté de la méfiance sur la confiance, si l’on veut éviter de s’enfoncer plus bas et couler jusque dans l’abysse, le processus de Vérité et de Réconciliation est indispensable. Celui-ci doit couvrir toutes les périodes depuis la fin des années 1960 - début 1970 jusqu’à l’adoption d’une nouvelle constitution et l’installation d’un régime démocratiquement élu.
    Autrement dit, il doit englober l’actuelle Transition.

    • 6 juillet 2010 à 15:32 | diego (#531) répond à andriantsimbazovina

      Monsieur,

      Aller, je vous attrape par la queue vite fait (lol),

      - je suis en phase avec vous à 200%,

      - mais je suis contre l’adoption d’une nouvelle constitution. A mon sens, ne le prenez pas mal, l’adoption d’une nouvelle constitution ne débouchera pas forcement et permettra automatiquement l’instauration d’un régime démocratiquement élu.

      Monsieur, un alcoolique a des problème avec l’alcool n’est-ce pas ? Pour le soigner, il faut l’amener dans un centre de désintoxication, changer la teneur du verre, le degrés en alcool de son whisky ou autre n’y changerait rien, l’homme est un alcoolique, il est empoisonné, malade, associable, perdre la raison et MIREDIREDY : c’est à cet homme que ressemble nos politiciens, intelligent qu’il était, sportif, brillant courageux, il n’est qu’un vulgaire alcoolique.

      Un alcoolique a besoin d’un médecin……notre médecin sera la Communauté Internationale, ou encore les Bailleurs des Fonds.

      Je n’ai tout simplement pas confiance quant à la capacité des Intellectuelles Malgaches, les spécialistes de notre pays, et leur volonté de nous sortir de la crise, encore moins leur capacité de nous PONDRE une nouvelle CONSITITUTION, simple bon sens.

      Un chef est celui qui est capable de cerner les problèmes en rien de temps et ses lieutenant exécutent la réalisation et la correction des petits voir grand problèmes à travers les chemins…

      NOTRE PAYS n’a tout simplement pas UN CHEF, un leader, un homme d’etat, en tout cas pas pour l’instant, qui est capable de nous diriger, mener et accompagner vers une autre destination.

      Sans parler que la CONSTITUTION qu’on va nous pondre ne sera pas comprise, respecté par ceux même qui vont LA rédiger, en plus elle sera rédigé par qui ? Nos intellectuelles, nos élites qui ont eu bouche cousue, qui se taisent et qui vont se taire le jour où le peuple sera encore tombé dans un trou, aussi grande que la HAT le déjà mi, alors vous savez, je suis sceptique.

      Comment va-t-on respecter quelque chose qu’on va pondre alors que LA CHOSE DEJA PONDU, existante n’est par respectée ?

      Mais je continue à vous dire que j’ai envie de vous croire….je changerai d’avis, radicalement et vite le jour où nos élites dénoncent avec véhémence le COUP DE RAJOELINA ET CAPSAT ( la France dans l’arrière-cours). Ce n’est pas le cas ces jours.

      - Je vous rassure que beaucoup des Malgaches veulent vous croire, mais avec la HAT et RAJOELINA comme fond d’écran, vous allez avoir du mal à obtenir une stabilité voulu par la suite si jamais un projet aboutirait….

  • 6 juillet 2010 à 11:37 | ratiarivelo (#131)

    Misaotranao Atoa NDIMBY : tsy ampiana no tsy anesorana MARINA AVOKOA.Tsotra ny teny indrindra hoan’ireo MPITONDRA ankehitriny : TRAFO-KENA HOME-MAHERY AM-BAVA OMANA , AM-PO MIEROTRA ???? ary TADY HATSIPY AN-TANDROKIN’NY OMBY ...................io ?????TOMPOKO O !!!Teny mbazaha mazava TSARA.ny an’i NDIMBY !!.................????????????????Masina ny Tanindrazana.Tsarovy fa samy ho tsarain’ny tantara !!!

    • 6 juillet 2010 à 14:18 | Haritiana (#1899) répond à ratiarivelo

      Ary ingahy Ratiarivelo ity toa tsy manankevitra mihitsy afa tsy ny hoe marina ny teninao dia ny hoe masina ny tanindrazana !

  • 6 juillet 2010 à 12:36 | Citoyenne Malgache (#599)

    Joyandet n’est en effet qu’une pièce dans la machine françafricaine. Mais les personnalités comptent tout de même dans les machines à pièces humaines. Donc on pourrait aussi s’attendre à pire ou à mieux ou à rien avec son remplaçant... bref, on ne sait pas. Cela fait 18 mois qu’on ne sait plus rien, et ce n’est pas fini...

    Sinon, moi aussi je suis pour le retour à l’esprit des Accords de Maputo (à défaut de pouvoir revenir à la 3ème République, pourquoi personne ne défend ce scénario ?), non pas parce qu’ils sont parfaits, ni que leurs contenus me conviennent, mais parce qu’ils ont été les seuls Accords approuvés et signés par le plus de monde.

    • 6 juillet 2010 à 17:26 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Citoyenne Malgache

      citoyenne malgache

      j’ai lu votre intervention sur le blog du Ministre Alain Joyandet.

    • 6 juillet 2010 à 17:58 | Citoyenne Malgache (#599) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Cher Basile,

      Je n’ai pas posté de commentaires sur le site Joyandet et je n’en ai pas du tout l’intention. La Citoyenne malagasy sur le blog de Joyandet n’est pas moi, le pseudo que j’utilise et que je garde étant Citoyenne malgache.

      Vous aurez peut-être remarqué que je n’engage jamais de débat sur les forums alors que « Citoyenne malagasy » aime bien le faire.

  • 6 juillet 2010 à 12:50 | Rainivoanjo (#1030)

    « Certains opposeront la question de l’impunité que ces Accords promettent à certains. Mais pourquoi les putschistes, les mutins et les trafiquants de bois précieux depuis 2009 seraient-ils les seuls à avoir droit à l’impunité ? » : le trafic de bois précieux ne date que depuis 2009 ? Merci de nous l’avoir fait savoir. Qui a voulu l’impunité des « putschistes et des mutins » ? Tous ceux qui ont accepté les articles 13 ou 18 des Accords de Mapauto ont trahi les intérêts de Madagascar et du peuple malgache. La recherche à tout prix de l’inclusivité et du consensuel est tout simplement ridicule : le Kenya a bien un gouvernement d’union nationale au Kenya ; cela ne l’a pas empêché de voter une augmentation de salaires des députés kenyans qui gagnent maintenant plus que les députés anglais par exemple.Le Zimbabwe, pareil. Avec la culture d’impunité à Madagascar, dans 1000ans, le pays sera au même point si ce n’est pire.

  • 6 juillet 2010 à 16:25 | demokrasia fostsiny (#160)

    L’usine à gaz des accords de Maputo qui est une solution non démocratique, il faut le rappeler, aurait pu marcher.

    Mais ils ont été torpillés et coulés par les ego des chefs de mouvance et par les « ady seza » habituels des second, troisième, quatrième etc…couteaux.

    Désolé Ndimby mais le peuple malagasy à qui on veut imposer ces accords n’a jamais eu son mot à dire alors qu’on aurait pu les soumettre à un référendum.

    La communauté internationale au lieu de perdre son temps à relancer ces accords devrait plutôt chercher à mettre en place une CENI consensuelle et inclusive pour organiser le plus vite possible des élections fiables et transparentes.

    Pourquoi faut-il commencer par l’élection d’une assemblée constituante et législative couplée avec l’élection des présidents de région ??

    Parce que c’est le moyen d’effacer l’acte la plus antidémocratique de la HAT : la dissolution de l’assemblée nationale élue démocratiquement.

    L’élection des présidents de région effacera toutes ces nominations antidémocratiques de présidents de région effectuées par Ravalomanana ou Rajoelina.

    Ces 2 élections, symboles très forts du retour à la démocratie, mobiliseront plus le peuple malagasy qu’un référendum alambiqué sur la constitution.

    Ces 2 élections permettront l’émergence d’hommes politiques nouveaux et aux partis politiques, dignes de ce nom, d’être des promoteurs de programmes politiques, au lieu d’être des simples groupements de clients d’un président.

    Cher Ndimby soigner la sortie de crise et cher Andriantsimbazovina repartir d’un bon pied démocratique c’est permettre au peuple d’élire ses représentants à l’assemblée constituante et législative qui désignera un premier ministre dont les attributions seront définies clairement par l’assemblée :
    Gérer les affaires courantes jusqu’à l’adoption de la constitution qui fixeront définitivement ses pouvoirs,ceux du président et ceux de l’assemblée.(le conseil constitutionnel consultatif sera utile pour éclairer les débats des députés constituants)

    La réconciliation nationale pourra être menée parallèlement par une conférence nationale managée par les organisations civiles.

    Mais seuls les députés, représentants démocratiques du peuple sont légitimes pour définir les modalités de l’amnistie nécessaire en vue des élections présidentielles apaisées.

    Le combat auquel je veux participer avec les démocrates malagasy de n’importe quelle mouvance c’est :

    De convaincre le président de la HAT d’accepter de dissoudre la HAT dés la mise en place du gouvernement formé par le premier ministre élu par l’assemblée constituante et législative.

    De convaincre la mouvance Madagascar d’arrêter de courir après le fantôme de Maputo et de mener un vrai combat politique digne du peuple malagasy, en participant aux élections législatives.

    De convaincre la communauté internationale que la meilleure chance de retour de l’ordre constitutionnel et de la démocratie, à Madagascar, c’est de mettre toutes ses forces dans la mise en place de la CENI pour permettre au peuple malagasy d’être maitre de son destin à travers des élections transparentes, fiables, consensuelles et inclusives.

    Robert Félicie Rakotomalala

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