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Editorial

Société incivile ?

vendredi 27 novembre 2009 | Ndimby A.

Si cette crise 2009 a eu lieu et s’éternise, c’est parce que les acteurs nationaux de stabilisation et de médiation n’ont pas pu, su ou voulu jouer leur rôle. Depuis le début, la rédaction de Tribune.com a toujours tenté de soutenir la société civile nationale dans ses efforts de médiation, même si nous ne privons pas de critiquer vertement ses insuffisances et ses incohérences (relire si besoin est notre éditorial « Société civile de salon »). Force est cependant de constater que doucement mais sûrement, la société civile malgache prend de plus en plus le chemin du mimétisme avec la classe politique. Bien entendu, après bientôt un an de crise et de catastrophe économique (prix à payer pour donner à Andry Rajoelina le plaisir de se faire appeler « Monsieur le Président »), plus personne ne peut décemment prétendre être absolument neutre. Par conséquent, aucun corps n’est homogène. Mettre tout dans le même sac en utilisant des termes génériques tels que la « société civile » est tout aussi impropre que de parler de « l’Eglise » ou de « l’Armée ». Car les divisions et les lignes de fracture existent, malgré les discours qui se veulent rassurants.

Selon le Livre blanc de la gouvernance européenne, la société civile se définit comme le regroupement d’un certain nombre d’entités, « notamment les organisations syndicales et patronales (les « partenaires sociaux »), les organisations non gouvernementales (ONG), les associations professionnelles, les organisations caritatives, les organisations de base, les organisations qui impliquent les citoyens dans la vie locale et municipale, avec une contribution spécifique des Églises et communautés religieuses ». Cela fait donc un gros sac fourre-tout, dans lequel on voit le meilleur côtoyer le pire, surtout à Madagascar.

Primo, la société civile malgache a toujours été le refuge de politiciens (ou d’apprentis-politiciens) sous le couvert d’associations, et cela a commencé sous l’ère de Ratsiraka. Il était alors plus simple et plus sûr de ne pas s’enregistrer officiellement comme un parti politique. Cela a continué, même bien après la libéralisation dans ce domaine. L’exemple le plus récent est sans doute le Tanora malagasy vonona (TGV), qui a montré qu’on pouvait mettre la charrue avant les bœufs pour arriver au pouvoir en quatre étapes. Un, monter une association. Deux, l’utiliser pour partir à l’assaut d’une élection municipale. Trois, utiliser la Mairie comme un tremplin vers un coup d’Etat. Et quatre, après le coup d’Etat, réfléchir à transformer l’association en parti politique. Avec ces politiciens qui s’insèrent dans les rouages de la société civile, quelquefois la frontière semble être si transparente qu’elle en devient troublante. Il n’y a qu’à voir la liste des délégations qui gravitent autour des chefs de mouvances.

Secundo, la société civile malgache a toujours été le refuge d’individus qui ont créé des ONGs bidon pour pouvoir bénéficier des financements des bailleurs de fonds, en particulier depuis que les thèmes à la mode sont la protection de l’environnement et la lutte contre le sida. Selon les chiffres, il y aurait environ 400 ONGs et associations répertoriées à Madagascar. Sur ce chiffre, combien peuvent se targuer d’être sérieuses, professionnelles, fiables, et présenter les caractéristiques d’une organisation régulière ? On rappellera également qu’il y a environ 150 partis politiques à Madagascar. Dans la mesure où au grand maximum une quinzaine font l’actualité (en bien ou en mal), on se demande ce que fabriquent les 135 autres. Question identique, même avec des proportions différentes, pour la société civile, composée en grande partie de coureurs de financements, comme certains courent les jupons pour les transformer en dots, et se faire admettre dans le cercle des gens qui comptent, après être partis de pas grand-chose [1].

Tertio, malgré ce qui précède, soulignons qu’il y a quand même une proportion d’organisations qui tentent depuis des années de donner ses lettres de noblesse à la société civile, dans des conditions pas toujours faciles. Sans vouloir citer nominativement les gens, mentionnons quand même le DRV-F3CM (Dinika sy rindra ho an’ny vehivavy), le CNOE (Comité national d’observation des élections), le SEFAFI (Observatoire de la vie publique), la PNOSCM (Plateforme nationale des organisations de la société civile de Madagascar), le CONECS (Conseil national économique et social), et plus récemment le Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC). On pensait donc que tout naturellement, ces organisations prendraient (avec leurs contreparties du secteur privé) le contrôle du Conseil économique et social (CES), prévu par la Charte de Maputo. Cela ne sera pourtant pas très évident, au moins pour trois raisons.

Société civile alimentaire

Tout d’abord, il ne peut y avoir uniformité de points de vue sur le mode de participation au CES. La position raisonnable du CNOE, du CCOC, du SEFAFI ou de la PNOSCM ne convient pas à tout le monde. Sur la kyrielle d’organisations de la société civile (OSC) à Madagascar, il y en aura toujours quelques unes qui seront prêtes à aller se défroquer devant le pouvoir politique, soit par conviction et affinités (en particulier le CONECS, proche de la HAT pour plusieurs raisons), soit pour des motifs bassement alimentaires. Rapportée au monde de la société civile, la pyramide de Maslow établira qu’il y a les ONGs et associations qui font cela pour l’épanouissement que représente l’action louable de travailler pour l’humanité, et celles dont les besoins sont encore très basiques (physiques et sécurité). Comment croire que ces dernières ont suffisamment d’espace pour l’éthique, quand ce sont surtout les indemnités et les avantages des membres du CES qui vont les motiver ?

Il ne faudra donc pas s’étonner de voir des OSC sortir de derrière les fagots pour se précipiter, au nom de la société civile, dans le CES et soutenir le Président de la transition (PT). Lorsque la communauté internationale a mis au ban Andry Rajoelina, ce dernier a sorti de sa manche des Saoudiens (qui n’ont rien apporté depuis, sauf plusieurs milliers d’euros de factures d’hôtel impayées) et un obscur Président de parti chrétien français. Quand l’Emmo-Nat a commencé à s’approcher un peu trop près de son domicile à Ambatobe, il a sorti les mutins pour faire croire qu’il avait toute l’armée avec lui. Quand la grogne a commencé à se faire sentir du côté d’Ambohijatovo et Magros, il a sorti des Assises régionales folkloriques en prétextant que leurs participants représentaient tout le peuple. Et quand il a eu du mal à monter un gouvernement de consensus, il a cru pouvoir faire le malin en débauchant des girouettes, et tenté de faire croire que les trois mouvances commençaient à le rejoindre. Et quand le FFKM, à l’exception de Monseigneur Omar, a pris ses distances, il a favorisé les sectes (comme Ratsiraka à l’époque).

Dans la lignée de ce genre de stratégie foireuse, nous pouvons donc être certains que lorsque la vraie société civile fera montre d’un peu trop de volonté d’indépendance, Monsieur Rajoelina favorisera l’érection de groupuscules qui lui seront inféodés, et qui vont phagocyter le CES au nom de la société civile. Depuis quelques jours, on entend la voix d’OSC inconnues de ceux qui travaillent avec la société civile depuis des années : « l’Union des OSC pour la IVème République » (lol), la « Plateforme nationale malgache de la société civile » (expdrr), en attendant l’AMDS (Association des mous du slip) ou les TFDC (Tocards et Fêlés du cerveau). D’ailleurs, soulignons que l’appellation « Plateforme nationale malgache de la société civile » (PNMSC) n’est qu’une singerie de la très respectable « Plateforme nationale des organisations de la société civile de Madagascar », un peu comme ces inscriptions placées sur les contrefaçons chinoises vendues à Behoririka pour tromper les nigauds. Cela n’a pas empêché la PNMSC de proposer un certain Bruno Razafinimanana (Association Fandrotrarana, re-lol) comme Président du CES.

En fait, le CES est comme toutes les institutions de la Transition. Les quatre leaders politiques signataires à Maputo l’ont créé d’abord et avant tout pour servir de part de gâteau à partager, d’où les 40 sièges réservés aux mouvances. Ceux qui ne pourront être casés dans le Gouvernement, le Haut conseil de la transition ou le Congrès de la Transition, se verront offrir un poste au CES. La stratégie des OSC ayant pignon sur rue risque donc d’échouer, car le nombre risque de l’emporter sur la qualité. Et face aux groupuscules montés de toutes pièces, la société civile sérieuse risque de ne pas faire le poids si elle ne se ressaisit pas. Car malgré ses belles idées, elle pêche par manque d’efficacité, et reste confinée dans un rôle de masturbation intellectuelle. Pendant qu’elle passe du temps à cette activité jouissive, les autres ne s’embarrassent pas de scrupules. A se demander si finalement, pour arriver à ses fins, il n’est pas préférable de faire le voyou.

Car de communiqué en position commune, de position commune en réunion préparatoire, de réunion préparatoire en regroupements, la société civile « sérieuse » pédale dans le vide, malgré ses efforts louables. Une réunion préparatoire en vue de la constitution du CES est prévue pour Lundi prochain. Espérons qu’elle ne soit pas de la région d’Ambatobevohoka et n’accouche d’une souris, comme le Gouvernement Mangalaza.

Notes

[1Exemple (parmi tant d’autres…) : certains gigolos, comme Massimo Gargia...

18 commentaires

Vos commentaires

  • 27 novembre 2009 à 08:31 | RABERENE (#3227)

    Certes Ndimby A, le souci est quasiment pareil pour la formation du gouvernement, que pour la formation des autres institutions de la transition.
    L’autre paire de manche c’est de les faire fonctionner comme il faut. Il s’agit ici de voir, ou sont les roues ? Qui détiennent les bâtons ? A vous de voir.

    Par contre, pour pimenter votre rédaction, c’est mieux pour vous de prendre l’exemple de R8(Votre papa) au lieu de prendre le cas du Président RAJOELINA Andry. Etant un de ses fils adoptif, c’est un cas que vous devrez maîtriser bien.

    Donc au lieu d’écrire :

    « Bien entendu, après bientôt un an de crise et de catastrophe économique (prix à payer pour donner à Andry Rajoelina le plaisir de Andry Rajoelina de se faire appeler « Monsieur le Président »), plus personne ne peut décemment prétendre être absolument neutre ».

    Ecrivez plutôt :

    Bien entendu, après bientôt un an de crise et de catastrophe économique (prix à payer pour avoir reconsidérer, un dictateur en exil dans le processus de mise en place de la TRANSITION).

    • 27 novembre 2009 à 09:24 | Bena (#2721) répond à RABERENE

      je n’ai confiance ni en l’armée, ni aux politiques, ni à la soit-disante société civile au pluriel, ni aux églises, et souvent je doute de moi-même.

      ma résolution est de combattre ceux qui ont fait ce coup d’Etat à ma manière : je n’achète plus moufrey, ni savonnerie tropicale, ni total, je ne pense plus faire affaire avec injet, ni doma, ni antsiva, je n’achète plus express et la vérité, ... donc tout ce qui touche tgv et sa clique et les intérêts locaux de la france, autant que faire se peut, bien sûr. je ne vénère plus ce qui a rapport à l’Etat tant que ces c.. sont là. c’est rien, mais c’est ma façon de me battre. je n’ai jamais été héroique. il ne faut pas compter sur moi pour verser mon sang.

    • 27 novembre 2009 à 10:48 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Bena

      Bena !!

      Bon courage et bonne route.

      Qui vivra,verra !!

      Basile RAMAHEFARISOA

      Basile R.2(22) ramahefarisoa (pro-français)

    • 27 novembre 2009 à 11:40 | poiuyt (#584) répond à Bena

      Voici à votre discrétion un mail d’un nièce adolescente. En passant, rappelons que au Mali, hier, des hommes armés ont kidnappé des (ou un ?) citoyens français.

      Bonjour Dadatoa A, Tantine ary ny ankizy rehetra.
      Mino izahay fa salama tsara avokoa ianareo. Inona no vaovao hatar@ izay ? Dia ela tokoa ange izany e !
      Arahabaina aloha fa tafakatara ny Equipe de Francen-i Thierry Henri e ! Mahatsiaro ny main de dieu-n’i Maradona t@ Argentine - Angleterre aho. i Andry rajoelina angamba no faly @ iny main du diable izay vao maika mampitombo ny sentiment anti-français asehon’olo-maro.
      Tsy lasa kosa aloha ny politikan’i Lafrantsa (te hi-(récupérer an’i dago) e ! Tsy miady ny ataon’ilay ambassadeur frantsay eto. Ohatran’ny manome rariny an-dRa8 mihitsy indray aho mandinika ny fihetsik’i Paris en mal de recolonisation.

       ? ? ? Souhaitons que quelqu’un saura un jour expliquer pourquoi les 3 qualificatifs suivants sont ici et là attribués au peuple « paisible » de Madagascar : failed, infantilisé, infantile.

    • 27 novembre 2009 à 12:13 | IMPART (#3287) répond à poiuyt

      Malheureusement et à cause de Rajoelina ,Madagascar et les Malgaches rampent ( plus que l’expression : se mettre à genou !!). A vrai dire Madagascar est au niveau -10 ( signe de la misère croissante dans les pays très pauvres : voitures officielles neuves et brillantes mais la majorité de la population crèvent de faim !! et demande de l’argent facile aux pays étrangers) et d’autres signes comme : trop de Généraux qui n’ont jamais vus autres que la corruption pour monter de grade : mdr ! La honte !

    • 27 novembre 2009 à 13:39 | maminah (#2788) répond à RABERENE

      Raberene, pensez-vous sérieusement que bidonner pour tout et rien, élever la tricherie en système de gouvernance permet d’aller bien loin, pour le pays comme pour le régime lui-même ? On fait le pari ? Pas plus tard que dans les prochaines élections... C’est croire un peu vite que les Malgaches sont des dindons.

  • 27 novembre 2009 à 09:09 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    « Il n’y a que le pouvoir qui arrete le pouvoir »

    Nous devons conjuguer nos talents pour rendre possible ce qui est souhaitable pour la prospérité de notre nation.

    L’article de Ndimby en avril 2009 sur la société civile est trés instructif et truffé de propositions constructives à mettre en oeuvre dès lundi. Je l’ai relu ! (c’est rare, lol).

    Suggestion : Pour plus de participation effective et efficiente, La future constitution doit inclure une haute dose de reconnaissance d’entité favorisant une large participation des Fokonolona et qui peut jouer le role de contre pouvoir à coté d’une assemblée représentative. Une assemblée nationale représentative « croupion » et « alimentaire » n’est plus digne de notre nation !

    • 27 novembre 2009 à 13:45 | maminah (#2788) répond à LE VEILLEUR alias L'EVEILLEUR

      La mobilisation des fokonolona est en effet une alternative, avant qu’ils ne soient « phagocytés » par ces pieuvres, ce qui ne saurait tarder si on n’y prend garde.

  • 27 novembre 2009 à 10:12 | ragasy (#416)

    Les sociétés civiles sont effectivement des pseudo-partis politiques, à l’instar des CNOE, SEFAFI... qui n’hésitent pas à s’aligner, voire supporter les foza.

    Les autres ne représentent qu’eux-mêmes.

    Au fait, - Cela n’a pas empêché le PNMSC de proposer un certain Bruno Razafinimanana (Association Fandrotrarana, re-lol) comme Président du CES - demande aux riverains d’Ambatomitsangana l’uluberlu-qui-répare-les-téléphones-portables ! Il est en plus, paraît-il, un professeur !

    On aura tout vu en tout cas.

  • 27 novembre 2009 à 10:45 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Edito très instructif.A.Ndimby.Bien reçu,merci.

    Mais à MADAGASCAR,SOCIETE CIVILE ??????

    Association,parti politique,o.n.g, secte ,religion,société civile,du bonnet blanc ,blanc bonnet,juste pour « ENDORMIR ».

    Basile RAMAHEFARISOA

    • 27 novembre 2009 à 11:06 | Ndimby A. (#444) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Merci Monsieur Ramahefarisoa.

      Point de vue assez similaire (pour une fois), mais n’oublions pas qu’il y a des exceptions. Des ONGs qui tentent vraiment de travailler et de faire bouger les choses.

      Bonne journée

      Cordialement

  • 27 novembre 2009 à 11:03 | observatrice (#2065)

    merci pour cet article, bien qu’à la lecture on soit un peu désespéré ; à y voir de près, qu’est-ce qui marche à Madagascar ? à ce rythme là, dans 20 ans, on en sera toujours au même point ;

    vivement que grandisse une génération qu’on aura bien pris soin d’éduquer dans le respect du civisme !!

    • 27 novembre 2009 à 11:45 | Stomato (#3476) répond à observatrice

      Il est flagrant que depuis plusieurs années ce qui manque le plus aux malgaches c’est l’espoir.
      Le monde politique vit de certitudes, la société civile ne vit plus.
      La société incivile sera-t-elle capable de détruire le peu d’espoir qui subsiste ?
      Je crois que oui.

  • 27 novembre 2009 à 13:18 | maminah (#2788)

    Les pseudo ONG’s avaient leur raison d’être du temps du parti unique de Ratsiraka, où n’avaient droit de cité que les partis entrés dans le triste moule de la “Plateforme de la Révolution”. Une façon biaisée et quelque peu désespérée pour les mouvances indépendantes d’essayer d’exister.

    Il est de ce fait très curieux de voir que cette méthode détournée de constituer les partis politiques se perpétue encore de nos jours, alors même que la liberté d’association a été rétablie depuis, et que donc la clandestinité ne se justifie plus. A preuve, le nombre pléthorique des partis. Les 400 ONG’s qui s’y rajoutent, dont seules quelques-unes ont fait preuve de leur sérieux et de leur solidité, doivent de ce fait avoir des objectifs bien spécifiques. Si pour certaines, la motivation est toute prosaïque, alimentaire, pour d’autres, plus récentes, c’est davantage un tour de passe-passe pour parer au plus pressé : se multiplier assez vite pour monopoliser ce fameux Conseil économique et social qui doit rester aux mains d’on sait qui.

    Un procédé tout à fait au point, que l’on se demande si tout cela sort bien du cerveau du lapinou. Est-ce que des mentors dinosaures, passés maîtres ès-manipulation, ne sont pas derrière pour tirer les ficelles ?

    A voir tous ces tripatouillages, on se demande si on peut vraiment construire une nation à partir de bidonnages à tout va. Faire de la tricherie un système de fonctionnement, amène réellement où ? Sans idéal, sans véritable ambition pour son pays, ça ne pourra pas tenir la route. Société incivile, société-écran comme dans les entreprises maffieuses : pitié pour le pays !

  • 27 novembre 2009 à 13:41 | Mihaino (#1437)

    « Société incivile » : C’est vrai et prouvé ...
    Observons les agissements et les comportements de certains responsables des diverses organisations et associations et nous verrons qu’effectivement bcp d’incivilités restent bien ancrées dans leur tête.

    Honnêtement, je propose d’arrêter nos querelles politiques et d’enterrer notre haine viscérale envers nos anciens Présidents car notre PAYS A VRAIMENT BESOIN d’un nouveau souffle, d’un nouveau modèle de changement, d’une nouvelle génération de personnes responsables pour REDRESSER NOTRE ECONOMIE et pour rattraper ces longs mois perdus ...

    Bon courage à notre nouveau PM afin de trouver les bonnes personnes pour occuper les bonnes places !!
    LES HOMMES PASSENT mais LES POSTES RESTENT...

  • 27 novembre 2009 à 14:49 | ramanankasina (#3023)

    Société incivile ! bien que traitant particulièrement de la société civile, votre article me fait réfléchir sur la société malagasy dans sa globalité.
    Une société sans âme ! une société sans repère ! un panier à crabes !

    Nous en sommes encore au niveau le plus bas du Pyramide de Maslow ! La majorité de la population est au stade de survie : « ny ho hanina anio karohana anio ! », alors la conscience sur les droits et devoirs citoyens … mbola lavitry ny afo ny kitay ! Mbola maro no azo vidiana amin’ny ro-tsaramaso andeha hirotaka, manipulés par les mpitady seza sy tombotsoa manokana !

    Pire, la minorité « dirigeante », toutes institutions confondues (armée, église, la « société civile », les tafita dans le service publics et les entreprises privées), ayant satisfait leurs « besoins physiologiques » rivalisent de duperie pour assouvir, sur le dos de la masse populaire, leurs « besoins de sécurité matériels ». Je généralise car il y a bien des exceptions qui confirment la règle.

    Et alors, très rares sont ceux qui atteignent les 3 niveaux en haut de la pyramide (besoins sociaux, estime, accomplissement personnel).
    Car la plupart de nos dirigeants n’ont pas assez de dignité pour les franchir. Leurs capacités sont limités aux besoins matériels, pour le reste c’est « vidin-kaja, vidim-boninahitra ! », « ny vola no maha-rangahy ! ».

    Ils ont oublié le « ny fanahy no maha-olona » et ils ont inversé le « aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana ! ». Satisfaire l’ego au mépris de l’ISN.
    Car ils connaissent bien les notions d’Intérêt supérieur de la Nation, de Fihavanana, de Démocratie mais à partir du moment où ils n’ont pas le Fahendrena, ils piétinent ces valeurs là.

    Fahaizana sa Fahendrena ? nous avons surtout des Ikotofetsy sy Imahaka qui n’ont rien réalisé de leurs vies sinon des entourloupes réciproques, improductives !

    Aurions-nous les dirigeants que nous méritons ?
    La souveraineté en tant que citoyen se mérite ! à nous de prendre conscience de nos lacunes et d’y remédier. A commencer par ne pas se contenter à rejeter les fautes uniquement sur les autres mais à reconnaître aussi nos défaillances.

    Rétablissons les vraies valeurs dans nos cercles intimes d’abord puis par la prise de responsabilité au niveau des fokontany et ainsi de suite. Ne nous complaisons pas dans un rôle passif, agissons, soyons responsables !

    • 27 novembre 2009 à 16:00 | lalatiana (#1016) répond à ramanankasina

      Intéressant l’analyse des comportements politiques au regard de la pyramide de Maslow ....

      Sachant que le seul homme politique que l’on puisse suivre, serait celui qui est, en termes de besoin, au stade de du besoin d’accomplissement personnel, c’est à dire celui qui est dans « l’oeuvre » ...

      Il y a t il un bâtisseur dans la salle ???

      Silence de mort ???

  • 28 novembre 2009 à 02:46 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    J’aimerai avoir l’avis du pere Urfer qui ne cesse de marteler que la société
    civile ne doit point s’occuper de politique en ajoutant : ’comme cà les vaches seront bieb gardées

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