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Antananarivo | 18h14
 

Editorial

Société civile de salon

jeudi 16 avril 2009 |  4493 visites  | Ndimby A.

Dans les sables mouvants de cette crise politique, il y a des entités ou des personnes que nous aurions aimées rester solides et rassurantes comme un phare dans la tempête. Par exemple, les chefs militaires, les vrais, pas ceux qui semblent avoir eu leurs galons dans une enveloppe-surprise de la fête de l’Armée. Mais aussi, les juristes, les vrais, pas ceux qui se défroquent à la première caresse venue pour aller remuer de la queue et attendre un bon nonos. Et enfin, nos ray-aman-dReny de l’Eglise, dont certains sont tellement coupables de flirt poussés avec Marc Ravalomanana ou Andry Rajoelina qu’ils ont perdu toute crédibilité. Nos repères sont-ils alors tous devenus au plus offrant, d’où notre mentalité devenue à géométrie variable ?

Parmi ceux qui auraient également dû servir de repères, il y a également les membres et les entités de la société civile, qui peinent à trouver le moyen de s’imposer comme un garde-fou. Empêtrés entre la férule du pouvoir, qui a de tous temps été toujours suspicieux envers la société civile, mais aussi des liens avec les bailleurs de fonds qui associent financement et conditionnalités pas toujours adaptées aux réalités Malgaches, elle n’a pu gagner une certaine maturité d’action, même si la qualité des gens et des réflexions est indéniable. Les dérives par rapport à la pratique politique, les abus dans le domaine de la gouvernance, les atteintes à la démocratie, les violations de la Constitution, les rackets des entreprises ont existé depuis longtemps, que ce soit sous Marc Ravalomanana, ou même sous Didier Ratsiraka. Et puisqu’il faut considérer que pour le moment nous sommes sous Andry Rajoelina (mon Dieu…), de telles choses continuent à se passer sans que la société civile ne s’exprime d’une voix suffisamment forte pour être convaincante et entendue.

On retiendra cependant à leur actif, que des structures telles que le CERES, le CNOE, le SEFAFI, le CDE ou le CONECS ont essayé d’agir, chacun à son niveau, dans son domaine, par rapport à ses objectifs propres et avec ses moyens. Et si le réveil du CONECS date surtout du second mandat de Ravalomanana, les recueils d’analyses du CNOE et du SEFAFI suffisent à eux seuls comme documents de base pour toutes les Assises nationales possibles et imaginables. Mais malheureusement, les pensées de tous ces cercles de réflexion et autres observatoires ne sont devenues que des archives masturbatoires pour intellectuels, faute de moyens pour en faire bénéficier le plus grand nombre.

Société civile « spéculative »

Il faut également reconnaitre qu’il y a société civile et société civile. Nous interpellons plutôt ici des organisations qui ont choisi la voie de la réflexion pour améliorer notre société. Toutefois, nous savons que beaucoup d’ONGs font également un travail admirable sur le terrain, en ayant choisi la voie de l’action. Dans un autre domaine, on aurait opposé les organisations spéculatives des organisations opératives. Rendons donc hommage à toutes ces ONGS qui elles, vont sur le terrain, au contact des communautés rurales, des pauvres et des défavorisés.

Loin de nous l’idée d’accabler les membres de la société civile « spéculative » qui ont certainement fait ce qu’ils ont pu dans un contexte pas toujours facile. Mais il y a des vérités qui sont de temps en temps bonnes à dire.

Les pensées souvent riches et brillantes des membres de la société civile, souvent compétents, souvent motivés, souvent animés d’un véritable idéal citoyen, n’ont aucune efficacité si elles n’arrivent pas à modifier la société à la base. Car les débats entre intellectuels dans des ateliers et séminaires au Carlton, avant de se ruer sur les petits fours et whisky du cocktail, ne peuvent pas modifier grand-chose dans la vie de la Nation. C’est dans les communautés de base, tant en milieu rural qu’en milieu urbain, que doivent se faire l’éducation à la citoyenneté, au respect des institutions, à l’instruction civique, à la formation au débat d’idées, mais aussi au recueil des véritables aspirations des citoyens. La preuve : la qualité des débats intellectuels n’a pas empêché le coup d’Etat de se faire.

La société civile Malgache est malheureusement une société civile de salon. Ses actions se limitent souvent au cercle urbain, et souvent dans les couches favorisées. Elle s’adresse à ceux qui peuvent aller écouter les leaders pérorer dans les ateliers, ceux qui peuvent acheter les journaux, ceux qui peuvent surfer sur Internet. Car la société civile Malgache compte sur l’appui des bailleurs de fonds, et il est beaucoup plus visible et gratifiant d’organiser des choses ronflantes dans les villes que d’aller discuter de la loi électorale avec le gardien de moutons d’Ampanihy. Souvent, certains leaders de la société civile sont également beaucoup plus préoccupés de trouver le financement d’un voyage qui leur permettra de partager l’expérience Malgache. On se demande bien laquelle.

Reconstruire les mentalités

La crise politique actuelle a au moins ceci de salutaire. On assiste à une tentative de coordination de la société civile, malgré ses disparités. Elle devrait alors penser à organiser ses propres assises nationales et réfléchir sur son action en vue d’aider à bâtir une nouvelle Nation, indépendamment des politiciens qui n’ont qu’une idée en tête : se faire réélire, par n’importe quel moyen. Par exemple, une fédération des énergies et des compétences pour produire et exécuter un plan national d’éducation citoyenne, qui par exemple en 5 ou 10 ans, permettrait de sauver les meubles dans la mentalité des générations actuelles les plus jeunes tout en préparant les futures. Ce plan devrait être soumis aux bailleurs de fonds, qui devraient être intéressés : en effet, à quoi servent les milliards qu’ils injectent, si l’exécution de leurs projets est ensuite à la merci du premier énergumène pressé d’arriver au pouvoir sans passer par les élections ? Il faut investir sur la mentalité et non pas seulement sur les routes, comme Ravalomanana, ou sur ces horribles néons verts et orange du Lac Anosy, comme Rajoelina.

La reconstruction de la mentalité est donc impérative. Mais c’est également une vision de la société Malgache qui est à construire. Qui sommes-nous, que voulons-nous devenir ? Comment voulons-nous gérer cette question ethnique qui mine nos relations avec nos compatriotes ? Comment garder nos racines Malgaches tout en intégrant une économie et une culture mondialisées ? Comment institutionnaliser le Fihavanana, par exemple en intégrant un Conseil des Sages dans la Constitution ? Les réponses à ces questions doivent incorporer les problématiques urbaines, rurales, en milieu scolaire ou non scolarisé, chez les riches comme chez les pauvres, chez la femme Bara comme chez l’homme Merina.

Objectif : dans une génération, ne plus avoir de juriste qui s’assied sans vergogne sur les beaux principes qu’il enseigne. Ne plus avoir d’officiers qui oublient qu’ils sont des militaires, et non des chefs de bande. Ne plus avoir de jeunes défavorisés prêts à se prostituer à l’amitié sonnante et trébuchante proposée par la première barbe blanche venue. Ne plus avoir de hold-up perpétré sur le pouvoir, au détriment d’un homme élu. Ou tout simplement, ne plus avoir de malotru qui pisse consciencieusement sur la voie publique, ou de sombre idiot qui crée une troisième file dans un embouteillage. Cependant, une génération, cela fait 25 ans. En attendant, on se contentera donc du projet de société qu’ont à nous proposer Andry Rajoelina, Alain Ramaroson, Pierre Tsiranana, Coutity, Daniel Ramaromisa et les bidasses du CAPSAT. Donc a priori (et que l’honorable red’chef et les non moins honorables lecteurs me permettent cette expression triviale) : que dalle !

Aujourd’hui, les femmes légalistes feront une seconde marche pour aller remettre une lettre auprès des représentants de la Communauté internationale. La première lettre, qui était datée du 9 Avril 2009, n’avait rien d’extraordinaire, à part coucher sur papier les thématiques des discours d’Ambohijatovo. Les femmes légalistes devraient donc chercher à proposer du concret à la communauté internationale. Par exemple, demander la mise en place d’une commission mixte d’enquête qui associerait le Système des Nations unies local et la société civile Malgache au sujet des atteintes aux droits de l’homme. Ou encore, d’une commission chargée d’observer le respect de ces droits lors des manifestations publiques de l’opposition. Ce thème devrait trouver une oreille attentive car l’ONU est en plein dans la célébration des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Et il faudrait que cette célébration soit suivie d’actes, et non pas seulement de conférences, d’expositions, de cocktails et de discours que personne n’écoute, sauf celui qui le prononce.

En faisant ce genre de proposition, les femmes légalistes feraient d’une pierre trois coups : elles protégeraient les manifestants contre les abus des bidasses ; elles empêcheraient que des cas comme Razily ou cette animatrice de MBS (qui aurait disparu depuis le début de la crise) passent en silence au rang des pertes et profits ; et elles renforceraient la société civile Malgache en lui donnant une mission noble, même si elle n’a pas de financement énorme ou de voyage à l’extérieur à y gagner. Les femmes légalistes se donneront également une crédibilité en tant que force de proposition, et quitter cette image de bonnes femmes qui vont en procession au mur des lamentations. Amen.

39 commentaires

Vos commentaires

  • 16 avril 2009 à 07:48 | Citoyenne Malgache (#599)

    Bon édito Ndimby.

    Je me sens concernée et honorée par l’hommage rendu à la société civile qui travaille sur le terrain, et beaucoup moins par la société civile de salon.

    Il y a beaucoup à dire sur la crédibilité des ONG à Madagascar, dont une bonne partie sont surtout des opportunistes. Il y a un grand effort de professionalisation à faire. Mais il y aussi ceux qui s’investissent durement au quotidien pour essayer de faire de Mada un monde meilleur.

    • 16 avril 2009 à 11:33 | rahalany (#2088) répond à Citoyenne Malgache

      Après des jours d’observation sans intervenir, car je me trouvais trop éloigné de vos considérations trop philosophiques pour moi, et aux antipodes des préoccupations du peuple, force était de constater que vos discussions s’apparentées à ce que vous décrivez, mais cette fois je vous suis reconnaissant de cette étude proche de la triste réalité, la fracture sociale entre les différents acteurs de la société civile malgache, il est évident c’est en maintenant le peuple dans l’ignorance la bourgeoisie assoit son pouvoir.
      C’est une tactique vieille comme le monde, qui était déjà employée entre autre dans les plantations de coton dans l’Amérique sudiste, où il était interdit d’apprendre à lire et écrire aux esclaves.
      Il est possible de contrer ces blocages en créant des associations civiques allant jusqu’au fin fond de la campagne pour éduquer les populations à la citoyenneté, un peu comme les commissaires du peuple en ex URSS, ou les témoiins de Jéhova, ou les mormons, toute comparaison idéologique mis à part.
      Encore merci Mr Nmimby d’avoir écrit cet article qui va peut être permettre à certains forumistes de revenir à des considérations un peu plus concrètes car il y avait sur ce forum une dérive un tant soit peu philosophique dérisoire

    • 16 avril 2009 à 11:58 | Fihavanana (#1935) répond à rahalany

      Il est possible de contrer ces blocages en créant des associations civiques allant jusqu’au fin fond de la campagne pour éduquer les populations à la citoyenneté

      Ce sont les moyens qui manquent pas les idées.
      - Quelle association civique voulez-vous ?
      Il faut aussi les former...
      Quels moyens pour les former ?

    • 16 avril 2009 à 14:18 | rahalany (#2088) répond à Fihavanana

      c’est évidemment avec des gens bénévoles que l’on peut réussir ce challenge à l’exemple de la grand mère de racynt, il en faudrait au moins 1 par groupe de communes, faire mettre au point par des professeurs une sorte de référentiel accèssible à la grande majorité du peuple et traitant des bases de la société démocratique avec une pédagogie adaptée.

  • 16 avril 2009 à 07:49 | Vaonala (#1688)

    Merci à Ndimby pour cet édito ! Quelquefois je ne suis pas d’accord avec vos analyses mais cette fois-ci je trouve que vous avez raison.Dommage que des personnes comme « le gardien de moutons d’Ampanihy »ou « le cultivateur de café ou de riz dans les zones éloignées »ou encore « le pêcheur de certaines régions » ne puissent pas accéder à ce type d’analyse. Mais, en-ont-ils vraiment besoin ? Car il me semble que la majorité des malgaches qui vivent dans les campagnes de nos 22 régions continuent à vivre dans les valeurs traditionnelles malgaches. Le problème se pose au niveau des populations urbaines qui semblent perdre les repères et les valeurs de la citoyenneté qui incluent non seulement des droits, par exemple, au respect venant des autres mais aussi des obligations de respect envers les autres. Et je pense que la crise qui secoue actuellement notre pays a pour origine cette perte des valeurs traditionnelles alors qu’elles ne s’opposent nullement à une ouverture à l’extérieur comme cela se fait dans certains pays asiatiques.

  • 16 avril 2009 à 07:55 | rom1 (#1140)

    J’espere que votre président élu, M Ravalomanana, lira cet édito avant son retour (je l’éspère ...) de samedi...

    Plusieurs enseignements :

    La femme est l’avenir de l’Homme.

    L’éducation, l’école est la base de tout...

    Mais cela on le savait depuis longtemps....

    Vivement le week end...

  • 16 avril 2009 à 08:14 | lalatiana (#1016)

    Bonjour Ndimby,

    Merci de ce superbe travail.

    Merci de nous rappeler que nous ne pouvons pas nous contenter d’un certain intellectualisme de confort mais que notre responsabilité nous impose un devoir :
    - d’information
    - d’éducation
    - d’action sociale

    et qu’il est grand temps de sortir du « spéculatif » (auto thérapie ???) pour retrouver « l’opératif » ;-)

    Le problème du développement de notre pays repose à mon avis en grande partie sur la dispersion à l’étranger (la diaspora) d’une trop grande partie de nos élites (intellectuels, entrepreneurs
    ...)

    Il me semble ainsi que l’associatif malgache qui existe en métropole, s’il a le mérite d’exister et de mener quelques actions plus souvent caritatives que d’actions de développement, ne sert souvent que d’alibi identitaire et d’exutoire à notre culpabilité.

    Il est temps d’en sortir ... Sinon, tout ce qui s’est levé jusque là, ne serait que verbiage...

    Il est temps de fédérer toutes les énergies, toutes les bonnes volontés, tous les savoir-faire pour apporter à notre pays le meilleur de nous mêmes.

    Nous pourrions avoir l’opportunité de montrer au monde ce qu’est le fihavanana malgache... Il ne tient qu’à nous qu’il ne reste pas un vain mot.

    ... pour que vive Madagascar

    http://madagoravox.canalblog.com

    • 16 avril 2009 à 10:09 | Fihavanana (#1935) répond à lalatiana

      Je croyais que vous étiez contre les copié collé...
      LOL LOL

      L’éducation :
      Vous en parlez quelque part ?

      Dans le site Fihavanana Madagascar on en parle.
      Regardez le menu à droite, zone éducation :
      il y a deux éléments écris par les membres...
      Oui, là-bas on parle d’éducation, une priorité...

    • 16 avril 2009 à 11:52 | Fihavanana (#1935) répond à Fihavanana

      ERRATA :
      Pas le menu à droite
      Le menu de la colonne de gauche

      Milles excuses !

    • 16 avril 2009 à 12:23 | lalatiana (#1016) répond à Fihavanana

      Fihavanana,

      Copier / coller ???

       :-D

      Qu’on me coupe la main, si un jour on me surprend à tirer de chez vous la moindre formulation ...

      Et si je devais le faire, c’est que j’aurais vu chez vous plus de respect de l’autre, moins d’arrogance, moins de mépris, moins d’invective et moins de critique stérile... et de fait une plus grande capacité d’analyse et d’action ...

      On peut rêver ...

    • 16 avril 2009 à 15:04 | Rakitoza (#689) répond à lalatiana

      Du calme Lalatiana, Fihavanana utilise chaque jour la notoriété du forum de Tribune pour favoriser la promotion de son site, et essayer d’attirer du monde vers les papiers qui y sont. Ne lui donnez pas trop d’importance en réagissant ainsi.

      Ndimby : et vous, ne seriez-vous pas un éditorialiste de salon ? Mais respect quand même ;-)

    • 16 avril 2009 à 15:21 | lalatiana (#1016) répond à Rakitoza

      LOL ...

      Je sais .. je sais ... mais c’est plus fort que moi ...

       ;-)

    • 16 avril 2009 à 17:36 | Fihavanana (#1935) répond à lalatiana

      Faites un petit google samy leo
      il est l’un des modérateurs du site :
      regardez combien il y a de références (+2millions) et ensuite chercher dans cette page le site de fihavanana.

      Vous comprendrez mieux...

    • 16 avril 2009 à 17:58 | Vitagasy (#304) répond à lalatiana

      Etonnant que ce meme debat a cours en Amerique face a l’emergence des pays asiatiques ou les meilleurs resultats scolaires menacent a terme la competitivite US. Je vous fais part ci-apres un resume des resultats de ce debat (rien de nouveau pour certains, mais toujours bon a rappeler pour d’autres).

      - On ne sait pas trop ce que le Quotient Intellectuel (QI) mesure mais un QI eleve est positivement correlle avec un plus grand succes dans la vie,
      - Les pauvres ont un QI plus bas que les riches,
      - La pensee conventionnelle attribuait cela a des facteurs genetiques (par exemple de vrais jumeaux eleves dans des familles differentes ont des QI comparables) — mais les dernieres recherches font table rase de cette theorie ; ces recherches ont ete faites pour combattre la pauvrete et les inegalites en Amerique... (Quant aux etudes avec les jumeaux, elles etaient biaisees car elles n’incluaient au depart que tres peu de jumeaux issus de familles defavorisees),
      - Un environnement familial pauvre ou chaotique supprime le QI des enfants,
      - Des enfants pauvres adoptes dans des familles de classe moyenne voient leurs QI de 12 a 18 points plus eleves,
      - Le QI de la population a augmente de facon significative au cours du temps. En 1917, le QI moyen etait seulement de 73 si il etait mesure par le test d’aujourd’hui (par calibrage, le QI moyen d’aujourd’hui est de 100). La moitie de la population de 1917 serait par consequent consideree retardee mentalement selon les criteres actuels.
      - Une bonne attendance a l’ecole est particulierement positivement correllee avec un plus grand QI. En ete (vacances), le QI des enfants stagne ou baisse.
      - Les recommandations mettent un accent tres prononce sur l’education des enfants en bas age car preuve est faite de l’augmentation du QI et de l’amelioration des chances a long terme. Aussi, dire aux eleves des colleges que le QI est malleable et que l’intelligence n’est pas innee et que c’est quelque chose qu’ils peuvent modeler. En particulier vrai pour les filles et les maths car certaines pensent qu’elles sont genetiquement desavantagees avec les nombres ; sans plus d’excuse pour expliquer l’echec, elles excellent.

      Alors, ces lecons et observations sont-elles egalement valables pour nous Malgaches ? A-t-on autant besoin d’un stimulus intellectuel que d’un stimulus economique ?

      Augmentons notre QI collectif de 180 millions (10 points chacun), et nous verrons la fin du tunnel et tuerons du meme coup les dinosaures.

  • 16 avril 2009 à 08:38 | New Africa (#559)

    Merci Ndimby pour cet excellent editorial.Je souscris parfaitement à cette idée de repenser le systeme d’education civique et de la promotion des valeurs citoyennes pour tous car je l’ai dit hier nous sommes devenus une vraie République bananière dominée par quelques fusils et quelques milliards...rien du tout en fait par rapport à nos vraies richesses humaines et naturelles si nous etions gouvernés par les vraies valeurs Malagasy et universelles.Cela veut dire que nous ne valons plus rien tant au niveau national qu’au niveau international.Pendant que les autres nations internationales et nos voisins d’Afrique progressent dans les valeurs republicaines et panafricanistes comme au Ghana, au Mali, en Zambie, en Tanzanie nous sombrons dans l’isolationnisme, la dictature des manipulateurs de rues et la rapine de tout genre !Le défi pour la Renaissance socioculturelle de cette ile dans ces vraies valeurs de Fihavanana, Firaisankina sy Fitiavan-tanindrazana est enorme.Il necessite l’effort de tous et il faut commencer par soi-meme et sa famille.Agissons concrètement et cesons l’enthousiame ephemere et superfitiel comme tant de faut devots de l’Eglise et de l’action sociale.Eduquons nos enfants, nos employés, nos collègues d’ecole ou de travail à la vraie solidarité, au respect de l’ordre, au patriotisme : organisons des petits ateliesr familiaux educatifs, des rencontres culturelles et scientifiques informelles, creons des bulletins, des campagnes d’information, des sites web de Fitiavantanindrazana etc.sans attendre que l’Etat (puisqu’il n’existe plus actuellement avec ces amateurs, voleurs, assasins du 07 fevrier 2009 au pouvoir actuellement) le fasse.La société civile doit se lever et hausser la voix actuellement pour organiser des ateliers de discussions avec les militaires, les politiciens, les hommes d’Eglise et les juristes pour qu’ensemble ils osent faire un examen de conscience sur leur responsabilité et/ou leur irresponsabilité face cette crise et cette Patrie en réelle danger.Membres de la Société Civile et tous citoyens malagasy, s’il vous plait n’arretez pas les concertations, ne baissez pas les bras car l’avenir de tous les Malagasy dans les 2,5,10,15 ans à venir se joue maintenant.Formez un groupe aternatif de TIA TANINDRAZANA ou de FANAVOTAM-PIRENENA qui rassemblerait tous les pacifistes, les partsans du Fahendrena Malagasy.Le sang de nos martyrs depuis la colonisation et ces manipulations politiques et toutes ces violences devenues monnaies courantes à Madagascar nous interpellent tous.
    Merci
    New Africa

  • 16 avril 2009 à 09:03 | Sitraka (#1700)

    Il fallait le dire et l’écrire depuis longtemps : l’éducation civique et culturelle sont les grands oubliés de ce pays depuis l’indépendance octroyée par l’ancienne puissance coloniale ; la notion de NATION reste à inculquer ; pas étonnant que le pays regorge de magistrats corrompus, de militaires uniquement soucieux de gagner quelques boutons sans vraiment le mériter (de vrais manambony ahitra depuis l’avènement de ce régime de transition), d’enseignants au rabais, de médecins fossoyeurs, d’hommes d’affaires véreux, et j’en passe. Les valeurs traditionnelles ne se sont pas transmises aux différentes générations ou si peu ; le malagasy est devenu un être VERY REMBY VERY FANAHY, apatride dans son pays, métissé dans son langage et toujours plus avide de l’argent facile. Certes, les gens âpres à l’effort existent mais leur rayonnement est occulté par ce conglomérat d’opportunistes qui monopolisent la scène. Serons-nous donc maudits pour nous complaire dans ce sort si peu enviables ? Entubés et lèches-culs de ce pays, sortez de votre état d’abâtardissement moral !!!

    • 16 avril 2009 à 12:09 | Fihavanana (#1935) répond à Sitraka

      Il fallait le dire et l’écrire depuis longtemps : l’éducation civique et culturelle sont les grands oubliés de ce pays depuis l’indépendance octroyée par l’ancienne puissance coloniale ; la notion de NATION reste à inculquer

      Il faudrait peut-être vous décider à mieux vous informer ?
      - C’est du temps de RATSIRAKA que l’on a estimé que l’éducation civique était inutile...
      Le temps de RATSIRAKA c’était quand ?

    • 16 avril 2009 à 16:24 | Sitraka (#1700) répond à Fihavanana

      la colonisation avait institué une éducation protégeant ses intérêts en veillant minutieusement à opposer les gens des hauts-plateaux à ceux des périphéries ; c’est la civilisation occidentale qui avait encensée en diabolisant tout ce qui était traditions malagasy. La période post-coloniale n’a fait que conforter cette main-mise de la Françafrique sur la mentalité du citoyen malagasy ; l’éducation civique, nécessaire au colon pour asseoir son autorité, n’a pas été reprise sous d’autres formes plus utiles au pays par la 1ère république de madagascar. Les fossoyeurs de ce pays savent très bien qu’il n’est pas dans leurs intérêts d’avoir trop de citoyens éduqués, conscients de leurs droits et surtout de leurs obligations : une majorité d’électeurs incultes permettra toujours d’avoir des scores électoraux dignes des pays staliniens et fascistes ! Ratsiraka et ses semblables utilisent la même bonne vieille recette pour parvenir au pouvoir !

    • 16 avril 2009 à 21:59 | Fihavanana (#1935) répond à Sitraka

      Désolé mais je n’étais pas là...
      Ah non tu confonds...

      Je parle de l’arrêt de l’éducation civique...
      Même une éducation civique proColon n’est pas pire que pas d’éducation civique du tout.
      C’est cela mon sujet...
      çà c’est la pire chose qu’on nous ait faite...

      Ce que les colons ont fait nous savons...
      Rien de nouveau sous le soleil...

      (désolé racynt mais CE commentaire n’est pas pour toi...)

  • 16 avril 2009 à 09:31 | racynt (#1557)

    Bonjour Ndimby et encore merci pour cette analyse qui se rejoint à ce qui a été évoqué hier par Patrick dans le fait que chacun d’entre nous est quelque part responsable de cette crise à notre niveau mais Ra8 et TGV encore plus.

    - Effectivement être patriote ce n’est pas toujours ce que l’on pense, il n’y a pas que les politiciens invétérés qui veulent tous s’arracher le pouvoir qui sont soit-disant patriotes.

    - Hier un compatriote qui vit en Suisse a évoqué que c’était honteux de voir TGV frimer dans son 4X4 accompagner de garde corps alors que ces partisans du 13 mai sont pour la plupart des gens qui peine à se nourrir. Fihavanana l’a répondu que ce n’est pas plus honteux que la richesse de Ra8

    - moi je le conteste car OUI c’est honteux d’être riche dans un pays pauvres comme Madagascar où des enfants meurent chaque jour de malnutrition , à partir du moment qu’on est riche qu’on s’appelle Ra8 ou TGV ou untel ou untel, il faut avouer que si on a vraiment une « conscience » au lieu de se permettre de mener une vie de luxe , on pourrait peut-être faire quelques concessions et en faire profiter au plus démunis.

    - Ma grand-mère de son vivant a fondé des écoles dans les quartiers les plus défavorisés de Tanà (Isotry, Antohomadinika...) , elle aurait pu mener une vie de luxe ( acheter une belle villa, de belles voitures ...) mais à chaque fois qu’elle n’en gagnait plus qu’elle n’en avait besoin, elle investissait pour aider à faire construire des écoles dans les zones ruraux (Ambanivohitra be) où les enfants des villageois n’ont pas accès à l’éducation. Elle a obtenue une fois une subvention auprès de l’Etat après de longue démarche de demande pour améliorer les matériels et infrastructures de ses écoles qui sont d’ailleurs très modestes (matériellement) mais ça n’enlève rien à la qualité de l’enseignement.

    - Lors de 65 è anniversaire de son premier établissement, l’Etat lui a alors proposé de la décorer mais elle a refusée car comme elle nous l’a dit pendant un repas familial, je n’ai jamais fait tous ça pour avoir le « voninahitra » auprès de qui que ce soit, c’est pour ces enfants que je l’ai fait, pour l’avenir de nos générations future. Elle a d’ailleurs pris en charge à chaque fois chez elle(3à 4 car c’est tous ce que son petit appart pouvait supporter), des enfants de parents qui n’ont pas les moyens de payer les études de leurs enfants !

    - Quant à sa soeur, toujours vivante qui est à la retraite, elle oeuvre bénévolement pour une ONG qui distribue de la nourriture aux enfants les plus défavorisés de son quartier !

    - J’ai entre autre une tante qui habite en France du côté de Versailles, qui tous les ans voyage à Madagascar dans un but précis, aider à construire des écoles publiques dans les zones ruraux elle aussi, elle finance cela en achetant les « arts malagasy » qu’elle achète aux artisans (une pensée pour ces braves gens qui doivent subir de plein fouet les conséquences de cette crise) et qu’elle revend pour en tirer bénéfice à chaque exposition en France !
    - Ceci est une réponse directe à ceux qui disent qu’on n’aime pas notre « tanindrazana » si on vit on France ou à l’étranger ! Car oui Zana, tu peux servir ton pays tout en étant loin de Lui ! Ma tante habite certes en France, mais elle a su exploiter ça à sa manière pour apporter son « anjara briky » à son Pays natal. Car en plus des aides qu’elle apporte aux écoles , elle contribue à faire marcher les oeuvres des artisans Malagasy !

    - Tout ceci pour vous dire que le vrai patriotisme c’est aussi savoir apporter son anjara briky à nos compatriotes qui sont dans le besoin mais ils faut le faire intelligemment bien sûre.

    - Faut-il rappeler que Obama a oeuvré bénévolement en tant qu’assistant social avant d’être élu scénateur ? Ou que Michelle Obama a refusé un poste dans un grand cabinet d’avocat de New York très très bien rémunéré pour travailler dans un hôpital public afin d’aider les patients et médécins qui n’ont pas toujours les moyens de se payer des avocats ?

    - car de toute façon on sait très bien qu’on ne peut pas toujours compter sur nos politiciens qui n’ont rien d’autre derrière la tête que de se remplir les poches !

    - Le vrai sauveur de Madagascar ce n’est pas Ra8 ou TGV ou je ne sais qui encore mais nous tous qui somme prêt à faire des petits sacrifice pour aider nos concitoyens (Comme Barack et Michelle l’ont fair) donc : Ndimby, Patrick, Zana, Basile, Xena, Holy, mimi....suivez les exemples ! Et ou que vous soyez à Madagascar ou à l’étranger !

    - Et pour New Africa , hier j’ai dis que des Ralaimongo moderne il y en a mais qu’ils n’ont pas les moyens pour réussir en politique, je viens de me rappeler qu’Obama a du faire appel aux dons pour financer sa campagne électorale ! car ce n’est pas un riche homme d’affaire comme Ra8 et TGV !

    • 16 avril 2009 à 12:22 | Fihavanana (#1935) répond à racynt

      Je trouve que votre sujet est meilleur que celui de Ndimby...
      Ce n’est que notre opinion...
      Nous avons déjà fait remarquer que les expériences de nos ainés çà compte.
      Les japonais doivent une partie de leur réussite à cette expérience qu’ils ont écouté...

      Nous écoutons au moins ?

    • 16 avril 2009 à 15:34 | objectivité (#372) répond à racynt

      RACYNT, NO COMMENT ! le pseudo que j’ai emprunté te revient plutôt ! J’ENVIE TA FAMILLE ET ESSAYERAIS DE FAIRE PAREIL SELON MES MOYENS.

    • 16 avril 2009 à 21:22 | rahalany (#2088) répond à racynt

      bonjour,
      est ce que vous connaissez la Z.O.B.
      Zébu overseas bank :http://www.zob-madagascar.org/
      Allez faire un tour, c’est ce genre d’initiatives qu’il faut promouvoir

    • 16 avril 2009 à 21:51 | Fihavanana (#1935) répond à rahalany

      Nous connaissons cette initiative...
      - la même chose pour l’éducation c’est possible ?

  • 16 avril 2009 à 10:00 | New Africa (#559)

    Merci Racint pour ces exemples édifiants et je rends par la meme occasion à tous ces travailleurs de l’ombre qui apportent un peu plus de justice sociale et de bonheur dans ce pays de misère comme votre Grand-mère et votre tante. Je fais actuellement à peu près la meme chose à un echelle plus reduits car je n’ai pas les moyens.Et pourquoi n’ai-je pas les moyens ???PARCE QUE JE MILITE OU TRAVAILLE SEUL !!!Il faut arreter cela, il faut unir les forces alors-là nous serons mille fois plus riche et plus puissant que R8 ou TGV.Imaginez-vous si 100.000 Malagasy donnaient chacun en moyenne seulement 10$ par année : 1 million de $, quelle campagne ne pourrions-nous pas faire avec 1 Million USD pour soutenir une Ralaimongo moderne ou faire un projet social.Il faut oser croire, il faut oser se rencontrer et unir les forces.Je suggère à Tribune et à tout un chacun de penser organiser par exemple une 1ère rencontre des forumistes etc.Allons-y, la patrie nous attend.
    New Africa

  • 16 avril 2009 à 10:20 | zana47200 (#227)

    Bonjour à tous ! j’en profite au maximum étant en congé actuellement pour lire et relire les éditos sur ce journal en ligne. Loin de moi d’être partisane de ce journal, mais depuis le début de la crise c’est le seul qui émet des éditos objectifs. Merci racynt pour votre compréhension. Je vous révèle sur ces quelques lignes que normalement, je devrai retourner au pays dès l’obtention de mon troisième cycle pour remplacer des enseignants étrangers. Seulement avant même de quitter l’île j’ai vécu toutes les magouilles et magnigances des collègues malagasy de ces coopérants. Et j’ai pu quitter le pays grâce à ces coopérants qui ne m’ont fait savoir quel statut j’aurai en France qu’au moment où je vais prendre le vol. J’étais malade de tension et de stress à bord de l’avion et je m’en souviens encore jusqu’à présent. J’ai aidé les coopérants à monter une structure à l’université de madagascar, seulement cette structure n’a durée que 2 ans car un an après mon départ de Madagascar, les coopérants ont été mis à la porte comme des goujats.
    J’ai ensuite essayé d’aider par des manuels et des contacts européens des collègues malagasy, qui ont des potentialités intellectuelles mais qui sont dépourvus de tout moyen financier. Le grand problème par contre c’est la barrière de la langue car ils ne parlent que le français. Or mes contacts universitaires étaient plutôt anglo-saxons.Et il suffit que les barons universitaires soient au courant par le biais de l’administration pour que mes tentatives tombent à l’eau. Je pense que tout ce monde qui discute ici en ce moment comprendra mes quelques amertumes pour mon pays bien aimé.
    Il n’est pas nécessaire je pense de s’activer pour des assises réduites à des bla-bla. Etant de formation anglo-saxonne même si je vis en France, j’ai été habituée à mettre tout de suite les mains dans les pâtes. Seulement, avant tout, il faut utiliser les radios et la télé pour expliquer au pauvre vahoaka madinika qu’il n’y a pas de mannes qui descendent du ciel. qu’est ce qui empêche par exemple le ministère de l’agriculture de donner quelques semences aux paysans pour qu’ils puissent produire quelque chose même pour un petit lopin de terre et qu’ils puissent les vendre auprès de la population urbaine ? Après la vente, ils pourront toujours donner une petite participation pour la semence. Il faut que cette participation soit symbolique pour que les paysans sachent qu’il n’y a pas de mannes qui descendent du ciel et que c’est par leur sueur qu’ils gagneront leur pain. Ils peuvent ensuite se regrouper en collectivité agricole, une structure qui pourra aider les paysans agricoles à sortir de leur anonymat et à ne pas se faire berner par les acheteurs sans vergogne.
    Je voulais depuis longtemps faire pareil dans l’ambanivohitra de mes parents. Seulement, j’ai pas tellement de temps pour en discuter avec mes mpiray tanindrazana ruraux. Il m’est très difficile d’agir car des embûches surgissent par ci par là alors que je ne demande même pas un sou en retour. Tout ce que je voulais c’est de faire de mon ambanivohitra un bled pilote pour tout madagascar.
    Vous voyez maintenant pourquoi je suis très reticente concernant l’utilité de ces assises et des ces cercles de réflexions. Je souhaite intervenir si quelques-uns parmi vous me dite d’agir tout de suite ( par exemple remettre en état le réseau d’évacuation des eaux usées de la ville d’Antananarivo).
    Je remercie encore tout le monde qui apporte leur participation même si des fois il y a de la virulence et j’en fais partie, je ne le nie pas.

  • 16 avril 2009 à 10:33 | abrium (#1556)

    Cet édito soulève évidemment les vraies questions du développement de Madagascar, et en premier lieu le sujet de l’éducation. A ce sujet, je voudrais faire quelques remarques qui me semblent importantes, et complètent celles de l’excellent Ndimby A :

    1. Education citoyenne ou instruction civique : c’est important mais çà ne suffit pas. C’est l’éducation tout court qui doit être la priorité, en ville comme en milieu rural. A 18 millions d’habitants, Mada peut encore espérer. Dans 20 ans, et sans planning familial, on est 40 millions. Le problème devient 2 fois plus compliqué. Il faudrait un plan Marshall de l’éducation et une priorité absolue des bailleurs de fonds sur ce thème. Idée : pourrait-on utiliser les jeunes retraités français de l’Education Nationale pour venir former pendant 12 mois les instituteurs et professeurs malgaches ?

    2. Planning familial : comment le mettre en place dans un pays où la religion chrétienne occupe une place si importante ? C’est un vrai sujet...

    3. Revenons à l’instruction civique : mon neveu, qui est en 3ème, me dit en avoir reçu en 6ème. Il ne se souvient absolument pas du contenu. A Manjakandriana, une institutrice locale me racontait en février qu’on l’enseignait avec l’histoire de la colonisation ! En clair on apprenait aux petits malgaches les institutions de l’ancienne métropole ou du pouvoir colonial en place !

    4. Socité civile : trois suggestions :

    a) d’abord qu’elle s’unisse : Sefafi, CDE, CNOE, Conecs... çà fait trop dre sigles pour pour une croisade importante et nécessaire, et çà réduit la portée des discours

    b) qu’elle organise ses assises avec des ONG de terrain, celles qui sont véritablement utiles et connaissent le terrain, comme CITE par exemple, pour n’en citer qu’une qui est connue et respectée. C’est la seule façon de s’affranchir de la démocratie de salon.

    c) qu’elle finance un petit livret distribuable gratuitement, et expliquant en langage simple aux malgaches les fondamentaux d’un projet de société viable, qui associent droits de l’homme et de la femme et principes démocratiques dans le respect des valeurs traditionnelles malgaches, qui rappellent aux jeunes ce que représentait le fivahanana de leurs ainés. Cà ne remplace pas le plan Marshall de l’éducation évoqué plus haut, mais cela ferait oeuvre utile. Un parrainage gouvernemental de cet action serait utile, et pour cela la HAT, c’est pas idéal.... l’ONU peut-être ? ou Bill Gates ?

    • 16 avril 2009 à 11:21 | Fihavanana (#1935) répond à abrium

      Un plan marshall qu’on ne nous donnera pas...
      - Unless some acquaintances may help ?
      We don’t dream...

    • 16 avril 2009 à 11:44 | Fihavanana (#1935) répond à abrium

      C’est l’éducation tout court qui doit être la priorité, en ville comme en milieu rural

      Sur Fihavanana Madagascar il y a déjà deux sujets sur l’éducation.
      Accessoirement il y a une page citoyenne...
      Bizarrement nous sommes les seuls à mettre en avant l’éducation sur un site web...
      Vous trouvez cela normal vous ?

      Idée : pourrait-on utiliser les jeunes retraités français de l’Education Nationale pour venir former pendant 12 mois les instituteurs et professeurs malgaches ?


      Vous en connaissez qui veulent bien ?
      Bien que le sentiment français est important il faut cela que rien n’est-ce pas ?
      - la religion chrétienne n’empêche pas le planning familial, certaines religions chrétiennes peut-être...

      Les musulmans sont une communauté importante, vous ne croyez pas qu’ils comptent eux aussi ?

      Socité civile : qu’elle s’unisse...


      Cela part d’un bon sentiment, mais leur union ne sera que provisoire car si il y a plusieurs entités c’est bien parce que les idées divergent non ?
      Nous ne parlons même pas de ceux qui veulent quand même tirer leur couverture de leur côté...

      qu’elle organise ses assises avec des ONG de terrain


      Les moyens sont un soucis...
      - le CITE est trop français au goût de beaucoup...
      Nous préfèrons les associations ou fédérations paysannes, genre FERT à la limite...

      Bill Gates ?


      Moins Bill Gates se mêle de Madagascar mieux nous nous porterons...

    • 17 avril 2009 à 00:18 | Vitagasy (#304) répond à Fihavanana

      Qu’avez vous contre Bill Gates a Madagascar ? D’abord il n’y est pas mais ca serait bien qu’il y soit (a mon humble avis).

      Ensuite pourquoi se braquer contre quelqu’un qui a decide de mettre le gros de sa fortune colossale, amassee grace a sa creativite, son labeur, et a votre bon vouloir — vous acheteur des produits Windows, Word, etc — au service des moins fortunes ?

      Alors si il donne 35 milliards de dollars pour combattre la malaria, le sida, la polio, moi je dis bravo Bill !

      La carte des actions de la fondation :

      http://tinyurl.com/cf3ckn

    • 19 avril 2009 à 00:06 | Fihavanana (#1935) répond à Vitagasy

      çà ce voit que vous ne connaissez pas grand chose de Bill Gates, n’est-ce pas ?
      - Je n’achète pas les produits Microsoft, il y a nettement mieux...
      Désolé pour vous...

      Bill Gates n’est pas aussi créatif que vous le croyez, je ne vais pas vous raconter son histoire, je vous suggèrerais de chercher...
      Google est nettement plus créatif et pourtant il y en a qui se plaignent aussi...

      Les derniers dons de Bill que j’ai connu étaient loin d’être innocents...
      J’ai l’habitude de surfer notamment sur les sites américains : vous serez déçus de Bill...

      Sachez que les conditions de Warren Buffet pour que Bill Gates puisse avoir ses milliards est qu’il quitte les commandes de Microsoft pour se concentrer sur la Fondation Bill et Melinda Gates...
      Et il a quitté les commandes de Microsoft pour se consacrer à sa Fondation, vous devinez pourquoi non ?

      Pour vous aider, chercher les infos sur les racketiciels...

      Seuls les dons désintéressés sont dignes d’intérêt...

  • 16 avril 2009 à 11:13 | Fihavanana (#1935)

    Nos repères sont-ils alors tous devenus au plus offrant, d’où notre mentalité devenue à géométrie variable ?

    C’est une réalité malgache qui existe depuis longtemps...
    Vous ne le saviez pas ?

    Dans certaines zones de l’ile on n’hésite pas à donner ses enfants au premier racoleur venu, pour quelques euros...

    les bailleurs de fonds qui associent financement et conditionnalités pas toujours adaptées aux réalités Malgaches


    Tout le monde vous dira que les bailleurs de fonds donnent le même médicament pour des maladies forts différents...
    Et ils ont le culot de dire que ce sont les pays qui les appliquent qui le font mal.
    Ce qui est amusant c’est qu’un certain Joseph Stigliz (je ne sais plus comment s’écrit son nom) avait dit que les pays qui s’en sont mieux sortis sont ceux qui n’ont pas suivi les recommandations de ces insititutions de Bretton Woods...

    les rackets des entreprises ont existé depuis longtemps


    Oui, Il faut le marteler !

    les recueils d’analyses du CNOE et du SEFAFI suffisent à eux seuls comme documents de base pour toutes les Assises nationales possibles et imaginable (...)faute de moyens pour en faire bénéficier le plus grand nombre.

    Vous semblez oublier que la Patronne du SEFAFI ne voulait pas des assises mais préférait les Etats Généraux...
    Il me semble qu’elle a un peu raison...
    Pour les moyens, les journaux en parlent timidement, et les radios préfèrent distiller de la musique...
    La faute aux média en partie je dirais...

    Les pensées souvent riches et brillantes des membres de la société civile (...) n’ont aucune efficacité si elles n’arrivent pas à modifier la société à la base

    J’ai mal lu ?
    Rome s’est fait en un seul jour ?
    Ventre affamée a tout à coup des oreilles ?

    Le paysan qui trime dur il a internet pour savoir ce qui se passe ?
    - Je ne sais même pas ce qu’ils font dans cette société civile...

    Elle n’aura jamais l’efficacité souhaité dans le sens où, même des intellectuels éclairés ne les écoutent pas...
    Sur le terrain on ne les écoute pas plus que cela...
    Normal, voir quelques lignes plus haut...

    Ce plan devrait être soumis aux bailleurs de fonds, qui devraient être intéressés

    J’ai mal lu ?

    La géopolitique mondiale les y encouragerait ?
    Nous en doutons beaucoup...

    Comment institutionnaliser le Fihavanana, par exemple en intégrant un Conseil des Sages dans la Constitution ?

    C’est une mauvaise idée de mettre cela dans la Constitution car il faudra définir ce que sagesse veut dire...
    Un musulman est sage ? un chrétien ? et le syncrétisme malgache il est peut-être plus sage ?

    Cependant, une génération, cela fait 25 ans.

    Merci de le rappeler à ceux qui n’ont rien compris..
    Notez que l’on suppose que tout se passe comme voulu, que tout le monde fait son travail :
    - bien éduquer,
    - bien informer,
    - bien diriger,
    - bien gouverner,
    - etc.

    Ce thème devrait trouver une oreille attentive car l’ONU est en plein dans la célébration des 60 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme

    L’ONU n’a pas beaucoup d’attention...

  • 16 avril 2009 à 12:01 | Fihavanana (#1935)

    Il me semble que votre page ne fonctionne pas bien.

    En effet, les commentaires ne s’affichent pas correctement...

  • 16 avril 2009 à 14:03 | racynt (#1557)

    - Pour Ndimby, je trouve personnellement que votre idée de mettre en avant la protection des droits de l’homme à l’ONU est belle surtout en ces temps de crise où l’on dérive de plus en plus vers la violence, mais vous ne saviez peut-être pas que le collectif des GTT (gasy tia Tanindrazana) en France ont déjà porté une lettre de ce genre au tribunal de grande instance Français mais comme nous savons tous ce qu’il en est de la France dans cette crise, La France a du certainement noyé le poisson dans l’eau comme on dit !
    - Contrairement à Fihavanana qui croit que l’ONU n’est pas attentif, je pense que pour une cause aussi sacrée (la protection des droits de l’homme) on doit se battre coûte que coûte, essayer au moins car ce n’est pas en restant assis qu’on fera avancer les choses . Et si vraiment l’ONU n’écoute pas , au moins on aura essayer et on ne pourra pas nous reprocher quoi que ce soit !

    - Pour Zana, je comprend tout à fait votre amertume vis à vis de tous ces sabotages ici et là de tous vos projets mais je peux vous en témoigner que tous ces gens dont j’ai cité auparavant et tous ceux qui comme New Africa le dit, « travail dans l’ombre pour un peu plus de justice sociale », ont rencontré comme vous des entraves dans leur parcours mais ce n’est pas pour autant qu’ils se sont découragés ! Au contraire, ce sont justement ces barricades qui devraient nous donner la « gnac » comme nous les jeunes on le dit ou encore la patate, la pêche et la rage de vaincre ces maux car il faut avouer qu’il y en a partout des saboteurs !

    - Et peut-être pour affronter tous ceci, on a besoin de se serrer les coudes comme New Africa le dit, oser aller de l’avant , organiser des rencontres entre forumistes pour avancer quelque chose de concret pour le pays au lieu de bla-bla -ter tous le temps devant notre écran car on a beau critiquer CNOE... mais on est en train de faire la même chose que eux devant notre écran d’ordinateur !

    - « Petit à petit , l’oiseau fait son nid » dit-on et petit à petit , je vois qu’en chacun de nous , des bonnes idées commencent à émerger sur ce forum, comme l’idée de Zana sur la riziculture que je trouve vraiment bien, d’ailleurs j’ai vu un film documentaire qui parlait de l’aide donné à ces paysans au temps de Ravalomanana, sauf que contrairement à l’aide matériel proposé par Zana, il s’agissait d’une formation qu’on donnait à ces paysans pour qu’ils changent leur façon de cultiver le riz, en optant pour une méthode grâce auxquelles ces paysans pouvaient constater d’eux même que la récolte est deux fois plus fructueuses que quand ils utilisaient la méthode traditionnelle !

    • 16 avril 2009 à 21:29 | Fihavanana (#1935) répond à racynt

      Désolé mais je n’étais pas là...
      Ah non tu confonds...

      Je parle de l’arrêt de l’éducation civique...
      Même une éducation civique proColon n’est pas pire que pas d’éducation civique du tout.
      C’est cela mon sujet...
      çà c’est la pire chose qu’on nous ait faite...

      Ce que les colons ont fait nous savons...
      Rien de nouveau sous le soleil...

  • 16 avril 2009 à 14:20 | racynt (#1557)

    Et j’aimerai rajouter une dernière chose à ceux qui pensent qu’il n’y a que les intellectuelles (dont je n’en fait certainement pas partie) qui peuvent apporter du bien aux pays, tous ces gens de bonnes volontés ne sont pas tous forcément des intellos !

    - ET pour moi une personne de bonne volonté qui oeuvre pour ses compatriotes vaut mieux qu’un intellectuel ou un richissime qui n’a pas la volonté d’aider les gens !

    • 16 avril 2009 à 18:04 | rafol (#415) répond à racynt

      Bravo racynt.
      IL y a déjà tellement de « congrès et réunions ».
      les fonds dont des ONG disposent sont énormes , mais trop souvent très mal utilisés, et souvent font « la charté par métier ».
      Tous ces gros 4X4 , intérieurs cuir ,qui se promènent dans TANA, j’en suis écoeurée.
      Courage à tous

  • 16 avril 2009 à 17:03 | Rakitoza (#689)

    Avec les collegues du bureau nous essayons toujours de déceler ce que nous appelons la « pépite de Ndimby », l’habituel petit jeu de mot, allusion ironique ou expression anodine à laquelle seule une lecture au second degré peut donner un sens.

    Nous avons été déçus de ne pas en trouver aujourd’hui et avons passé l’après-midi à chercher. Quand soudain, le chef de service a trouvé : « Mais aussi, les juristes, les vrais, pas ceux qui se défroquent à la première caresse venue pour aller remuer de la queue ... ».

    Grand éclat de rire en pensant à certain juriste en train de « se défroquer » et ensuite « remuer sa queue ». Par Toutatis !

    PS : à cause de Ndimby, un après-midi de travail perdue, y compris pour le chef !

  • 17 avril 2009 à 09:50 | ragasy (#416)

    Misaotra anareo ry Ndimby.

    Efa ela ihany aho no nilaza teto fa ny fampianarana ny ankizy no vaha-olana maharitra.
    Jereo ny voalazako tamin’ny 5 mars.
    jereo koa : http://www.madagascar-tribune.com/Dangereux-energumenes,11427.html

    Manaja anareo Tompoko.

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