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Editorial

Maison de tolérance ?

jeudi 12 novembre 2009 | Ndimby A.

Passer d’un gouvernement de facto à un gouvernement démocratique ; passer d’une mise à l’écart du concert des Nations à une place comme membre à part entière de la communauté internationale ; passer d’un Président de la transition (PT) subi à un Président de la République élu. Voilà quelques objectifs qui montrent le chemin qui reste à parcourir, manière de dire qu’on n’y est pas encore. Car la porte entre la situation actuellement endurée au nom du retour à la paix civile, et celle qui est envisagée vers la fin de l’année 2010 s’appelle « élections ». Prévues dans toutes les Constitutions qui se sont succédées dans la Grande Ile, universellement reconnues comme un pilier fondamental de la démocratie, elles semblent continuer à avoir du mal à gagner leurs lettres de noblesse à Madagascar.

Que les choses soient claires : les Accords d’Addis-Abeba ne sont pas un substitut à l’expression du vote des électeurs. Malgré son titre de PT qui sonne et sent bien doux aux oreilles de l’intéressé, Monsieur Andry Rajoelina reste pour le moment et pour l’Histoire un putschiste, et n’est pas devenu par un coup de baguette magique un modèle d’élection démocratique. En validant le processus de coup d’Etat, les Accords d’Addis-Abeba (à la suite de ceux de Maputo), créent juste un cadre de tolérance national et international pour cette transition nouvelle version qui résulte indirectement du hold-up sur le pouvoir. Et ce, en attendant les élections censées draper du sceau de la vraie légitimité les élus et institutions qui sortiront des urnes. Pour le moment, avalons donc la couleuvre, et subissons cet État mené par quelqu’un dont l’accès au pouvoir n’est que le fruit des amours coupables et illégitimes de la foule du 13 mai avec cette catin qu’est la Françafrique, et ce à l’ombre du grand châtaignier et de la passe à Addis. Est-ce au nom du Fihavanana, devenue à l’occasion une grande maison de tolérance, et dans laquelle le seul cocu s’appelle le peuple Malgache ?

Soulignons cependant que le plus important maintenant est de se tourner vers l’avenir, et non plus vers le passé du mode d’accès au pouvoir de Monsieur Rajoelina. Car malgré le caractère amer de la situation actuelle, il faut rester réaliste : revenir en arrière est impossible. Le cadre de tolérance inauguré à Addis-Abeba doit donc inviter à la mise en place d’un consensus national et international pour la réussite de la Transition, à travers trois objectifs. Primo, faire qu’elle soit la plus courte possible ; secundo, qu’elle se passe avec le moins de heurts possibles ; tertio, que les élections qu’elle est censée organiser puissent véritablement déboucher sur une nouvelle société. Car avoir laissé les bolcheviks modernes plonger le pays dans la crise actuelle serait une perte totale, si l’objectif était juste d’incrémenter d’une unité le numéro de la République.

Tentons donc de capitaliser sur ce malheur qu’a été le coup d’Etat de 2009, et utilisons son potentiel pour construire les bases d’un nouveau Madagascar. Soulignons cependant que la Transition dont on parle, et dont on souhaite la réussite, est celle postérieure aux Accords d’Addis Abeba, et non la Transition autiste et arrogante de la non-respectable et non respectée Haute autorité de transition (HAT), dont nous sommes fiers d’avoir contribué, même de manière minime, à l’enterrement. Cette institution improvisée sur le macadam de l’avenue de l’Indépendance, et par la suite habillée de pseudo-textes juridiques nés dans la cervelle fatiguée de pseudo-juristes, n’aura finalement pas fait long feu. Le temps toutefois de mettre en ruines l’économie du pays, sauf pour le très dynamique secteur du bois de rose, qui a connu sous le mandat de la HAT un essor fulgurant.

Contexte de suspicion légitime

La route vers l’Enfer, dit-on, est pavée de bonnes intentions, et celle de la Transition vers la IVème République est parsemée d’obstacles : la course sera longue, pénible et périlleuse. Et sincèrement, mettre une confiance aveugle dans des gens qui ont foulé aux pieds la Constitution au nom de leurs ambitions personnelles relèverait de la stupidité. Cependant, des personnes comme Emmanuel Rakotovahiny et Fetison Rakoto-Andrianirina (co-présidents), Eugène Mangalaza (Premier ministre), Mamy Rakotoarivelo (Président du Congrès) ou Albert Zafy (Conseil de réconciliation) méritent un a priori favorable. Qu’ils soient donc jugés à leurs actes, et non sur des procès d’intention, tout comme le bilan socio-économique de Andry Rajoelina aux commandes de sa HAT illustre ses capacités et compétences. Mais outre le casting des institutions de cette Transition, il y a encore d’autres soucis.

Tout d’abord, le contexte de la naissance de cette Transition favorise la suspicion, la méfiance, la frustration et la rancœur. Cela aura un impact sur la franchise de la collaboration entre les quatre mouvances, et mettra à l’épreuve la capacité des politiciens à démontrer ce fameux Intérêt supérieur de la Nation (ISN) dont tous se prévalent, sans même savoir ce dont ils parlent. Du moins pour la plupart. L’aspect tricéphale de la Transition n’est pas en lui-même un problème, à condition que les yeux de chaque tête et les pieds de chaque corps aillent dans la même direction. Or rien n’est moins sûr : la Transition peut donc être minée par un certain immobilisme, si les diverses parties en présence n’arrivent pas à mettre en place l’espace collaboratif qui sache aller au-delà de leurs divergences et de leurs calculs. Car quel serait le réflexe naturel des politiciens, si ce n’est de mettre des bâtons dans les roues des autres pour les empêcher de devenir trop puissants, trop performants, ou trop populaires avant les prochaines élections. Cela va aller du gâteau des nominations aux hauts emplois de l’Etat, au budget et activités de chaque ministère, en passant par la gestion des dossiers litigieux envoyés devant la Justice.

Ensuite, un point qui a un lien avec le précédent : on peut se poser des questions sur l’état d’esprit qui va prédisposer à l’organisation des élections et à leur tenue. À Madagascar, des élections présidentielles relativement libres, fiables, équitables et transparentes ont toujours été une exception durant les 50 années d’Indépendance. On peut citer celles d’Albert Zafy (1993) et de Didier Ratsiraka (1997), d’ailleurs organisées par des régimes transitoires. Mais toutes les autres ont été marquées par des tricheries qui en ont dénaturé le sens et la portée : ceux qui les organisaient avaient juste pour objectif de se maintenir envers et contre tout au pouvoir. On connait le résultat. Une élection libre commencera par voir Marc Ravalomanana candidat, s’il le souhaite. Et non pas l’utilisation d’arguments fallacieux comme d’habitude pour empêcher d’avance les candidats menaçants de se présenter. Et aux Averell qui seraient tentés de dire qu’il faut que Marc Ravalomanana subisse ce qu’il a fait à Pierrot Rajaonarivelo, nous opposerons le principe de réconciliation sincère, et le refus de la mesquinerie de la vengance, qui cachera en fait une crainte de voir le laitier ressortir des urnes, comme l’Amiral il y a 12 ans.

On prévoit beaucoup de folklore pour assurer la réussite des prochaines élections. On parle, entre autres, de Commission électorale indépendante, de Haute cour de la Transition, de cartes d’identité biométriques. Pour les deux premiers sujets, on notera que les commissions électorales et les juges électoraux ont toujours existé, et ont presque toujours été des croupions pour le régime en place. Rappelons-nous cependant que le problème n’est pas les institutions d’organisation et de contrôle, mais les hommes souvent bien trop humains qui les composent. Certains pourront également arguer que le caractère inclusif de la Transition est la garantie de son impartialité. Peut-être, sauf si cette exclusivité devient au contraire source d’instabilité et d’immobilisme. Concernant la carte d’identité, dans un monde ou même les cartes bancaires se piratent, on se demande les moyens que l’Etat Malgache aura d’assurer la sûreté, ou même la confection et la distribution de ces documents. Que va faire le paysan du fin fond de la brousse, là ou il n’y a ni électricité ni ordinateur, pour obtenir sa carte : va-t-on faire monter à Antananarivo ou dans les anciens chefs-lieux de province les 19 millions de Malgaches ? Cette opération « carte d’identité biométrique » me rappelle étrangement l’opération « lunettes anti-éclipse solaire » de l’Amiral, déjà quant à sa pertinence par rapport au contexte.

L’importance des observateurs nationaux

Sans aucun doute, la vraie solution pour des élections acceptables serait de passer par le renforcement de la capacité des organisations nationales d’observation des élections, afin qu’elles puissent couvrir la totalité des bureaux de vote. Car ce ne sont pas les quelques observateurs internationaux, qui vont venir faire le beau au nom de la Communauté internationale en couvrant une dizaine de points, qui pourraient apprécier la qualité d’ensemble des élections à venir. Si certains observateurs comme le CNOE ou l’ONG catholique Justice et Paix (JeP) ont un sérieux et une expérience qui sont indiscutables dans le domaine, il est cependant à craindre que Monseigneur Omar (Odon Marie Arsène Razanakolona) n’aille user de son influence au sein de JeP, comme en Janvier 2002 le Cardinal Razafindratandra l’a fait au bénéfice de Marc Ravalomanana.

Enfin, n’oublions pas qu’il y a également d’autres élections au menu de cette Transition. Il faudra donc prendre le temps de soigner le processus de confection de la Loi et des listes électorales, ainsi que le processus de rédaction de la Constitution : celle-ci doit devenir un instrument au service du pays, et non au service de ceux qui commanditent ses rédacteurs. Il faut mettre les choses à plat, et refaire un processus consultatif plus sérieux que ces forums régionaux (destinés à créer un prétexte pour légitimer le putsch), ou cette consultation engagée par Monja Roindefo auprès de trois juristes pour se donner de l’importance et tenter de contrer son limogeage. Démocratie, bonne gouvernance, Fihavanana, réconciliation : comme nous l’avons souvent écrit dans ces colonnes, il est temps de redonner un véritable sens à des mots sacrés, qui ont trop souvent été galvaudés, et qui sont devenus avec le temps comme le Yéti de l’Himalaya. Tout le monde en parle, mais personne ne l’a vu.

P.-S.

Une erreur technique a entraîné pendant quelques heures l’attribution de cet éditorial à Patrick A. Rendons à César ce qui est à César, il s’agit bien d’un article de Ndimby A.

24 commentaires

Vos commentaires

  • 12 novembre 2009 à 07:25 | Odon (#708)

    Cher Patrick, bien dit et bien mis A la disposition de tous ceux qui pretendent faire valoir l’interet superieur de la Nation.

    • 12 novembre 2009 à 13:58 | Bena (#2721) répond à Odon

      comme disait l’autre, le peuple a la mémoire courte, très courte, et l’Histoire est un éternel recommencement, dans mon sadisme pur je pense à un objctif unique : avoir la plus longue période d’entre deux crises possible. et comme l’homme ne marche qu’à coup de (gros) bâton, il faut que les textes prévoient une peine pénale en cas de fraudes électorales et non une simple annulation des résultats du bureau incriminé.

      je connais deux juristes à écarter systématiquement et pour toujours de toute conception de textes dans ce pays : jean eric et ratsy-rahonana. notre avenir en dépend !

  • 12 novembre 2009 à 08:38 | Mihaino (#1437)

    Edito bien écrit et approfondi...

    Juste qqs remarques :
    - Effectivement bcp de personnes confondent la FOULE de la place du 13 Mai et le PEUPLE MALGACHE. Cette confusion a provoqué évidemment des polémiques stériles depuis plusieurs mois...

    - Vox populi, vox dei : voix du peuple, voix de dieu et par conséquent aucun homme politique ne peut affirmer ni prétendre qu’il est Président de Madagascar ou Président d’une Institution pendant cette FAMEUSE TRANSITION SANS ETRE ELU DEMOCRATIQUEMENT !!...

    - Avant de donner son vote à un candidat, le vrai PEUPLE MALGACHE COMPARERA SURTOUT le programme et LE BILAN ( ACTIF & PASSIF) de ses actions antérieures par rapport à la PROPAGANDE de ses adversaires...

    - La carte nationale d’identité BIOMETRIQUE n’ est pas la priorité à mon avis car le redressement de l’économie du pays est très important actuellement après tous ces degâts causés par cette crise politique.

    - Je reste sceptique quant à l’ efficacité du triumvirat dirigeant notre pays puisqu’il est prouvé humainement que « lorsque 3 personnes dirigent en même temps, la coalition de 2 affaiblit automatiquement la 3è personne »

    Enfin, je souhaite que le peuple malgache retrouve la paix, la sérénité et le développement dans les plus brefs délais car il a trop souffert à cause de la politique et du politique.
    Bon courage à tous ...

    • 12 novembre 2009 à 08:55 | maminah (#2788) répond à Mihaino

      Souhaitons que le triumvirat trouvera un juste équilibre, au moyen d’un respect et d’une considération mutuels, au-delà des intérêts contradictoires. Que l’intérêt supérieur de la Nation prime sur les contingences humaines : ce sera la preuve que l’on aura mis les bonnes personnes aux bonnes places, et que l’ISN n’est pas qu’un voeu pieux.

    • 12 novembre 2009 à 12:30 | zaka (#1418) répond à maminah

      Le gouvernement actuel a été enfanté dans la douleur : accouchement au forceps au sens propre du terme. J’espère que l’enfant va se porter bien. L’enfant, c’est nous, le peuple malgache qui va subir ce qui va suivre.
      - Par définition, un gouvernement de transition ne risque pas de faire des miracles. Il est là pour une brève durée, et se chargera des affaires courantes. Le plus important, ce sont les échéances électorales qui semblent venir dans un délai de temps trés court, d’aprés ce que j’ai entendu : courant juin 2010.
      - C’est beaucoup plus sain, car enfin, on va pouvoir auditionner la 5ème mouvance : le peuple malgache. Et ce n’est pas la moindre des mouvances.
      - Quant à préjuger qui sera le plus apte à prendre les rènes du pouvoir, j’ai la vague intuition que parmi les candidats potentiels, il n’y en aura pas beaucoup qui vont avoir la préference du malgache. Cela m’étonnerait qu’un inconnu sera élu,,, suivez mon regard. C’est bien beau de vouloir tout recommencer à zéro, mais diriger un pays doit être l’affaire de gens d’expérience, compétents, qui ont fait les preuves de leur savoir faire.
      - Encore une fois, je le répète : Madagascar a besoin d’une poigne de fer pour le diriger,, voire d’un esprit un tantinet dictatorial : un faible ne restera pas longtemps au pouvoir::: : souvenez vous d’un certain Albert Zafy. Rajoelina aura du mal à se faire élire : il a laissé dans son sillage trop de casseroles bruyantes,, grâce aux militaires qui l’ont aidé à acceder au pouvoir. Qui restent ??? : des inconnus et un certain Ravalomanana qui va pénetrer par la grande porte. Vox populi,,, Vox dei.

  • 12 novembre 2009 à 08:44 | maminah (#2788)

    Cet édito n’est pas un article parmi d’autres. C’est un véritable manifeste, sur lequel il faudra revenir régulièrement au cours de ces prochains mois, car il condense à lui seul tous les écueils et enjeux des élections à venir. Ne pas se laisser obnubiler par les “machins” tels que les CIN biométriques, qui sont d’ailleurs un luxe dont on se demande si on a les moyens. La vigilance est aujourd’hui un devoir de tous et de toutes. Et les éditos de Tribune.com nous éclairent dans ce sens.

  • 12 novembre 2009 à 10:00 | mpitily (#1212)

    L’élection de Ratsiraka en 1997 était également une mascarade. Zafy a eu le malheur de croire et de travailler avec les pions de Ratsiraka. Ce dernier contrôlait en fait, depuis les coulisses, la chute de Zafy et l’élection de 1997. La seconde erreur fatale de Zafy était donc de croire en Ratsirahonana et en son gouvernement de transition de l’époque.

    Pauvre Zafy, et pauvres malgaches.

  • 12 novembre 2009 à 10:58 | Madagascan (#1869)

    J’aurai juré reconnaitre la plume de Ndimby.
    Les éditorialistes de la tribune.com seraient-ils facécieux ?

  • 12 novembre 2009 à 11:17 | RADAGIL (#127)

    Dans tous les éditoriaux parus sur ce site l’objectivité est foulée aux pieds.Pourquoi vous ne parlez pas de l’élection de 2002 où Ra8 a manipulé aussi les élections !Ce Monsieur a magouillé et a usurpé les terrains des Pauvres Malgaches pour Tiiko ainsi que pour sa famille.Ce n’est pas un modèle de vertu comme vous prétendiez à le faire croire.Heureusement il y a TGV pour l’avoir débouté de là.Quant à la franceafrique dont vous ne cessiez de dénoncer moi je pense que c’est la meilleure coopération que M/scar pourrait entretenir

    • 12 novembre 2009 à 12:08 | gasy (#954) répond à RADAGIL

      Sao de mba tsy malagasy ary enao io radagil. De mahita ve ianao fa mahasoa antsika ny cooperation miaraka @ frantsay. lazaiko anao fa ny AFD nge tsy mamatsy afatsy ny orin’asa FRantsay eto e ! Rehefa tsy izany dia tsy maintsy misy cooperant frantsay miara miasa @ zay miverina any ny vola. mba tanisao eto ny orin’asa frantsay tsy miankindoha @ volan’ny Malagasy. Ny TOTAL ohatra iza no mamelona azy ? nefa ny vidin’ny solika amidiny mbola midangana be ohatra ny inona. Cooperation no lazainao nefa ny karama raisin’ny Frantsay avo 10 heny @ tera-tany. @zany nefa isika daholo no manao ny asa rehetra. Cooperation koa ve ity tourisme sexuel eran’ny nosy ty ? Raha ny @ Ravalomanana aloha dia tsotra, ento ny porofo mazava dia ho hita eo izany hoe torio eny @ tribonaly izy dia hivoaka eo hoe nanao manipulation ve izy t@ 2002, ha hita eo koa hoe tena naka tanin’olona ve izy ary ny taninao koa ve lasany

    • 12 novembre 2009 à 12:48 | maminah (#2788) répond à RADAGIL

      La coopération est une bonne chose, pas les manoeuvres occultes qui ne disent pas leur nom et qui ressemblent davantage à du tripatouillage. C’est enfreindre la souveraineté nationale, et c’est le contraire même de la notion de coopération.

    • 12 novembre 2009 à 13:32 | La fourmi (#3438) répond à RADAGIL

      Radagil est je pense une pauvre écrevisse marbré animée par le seul sentiment de jalousie envers Ra8. Ra8 a été élu démocratiquement par 2 fois, en 2002 et 2007. Que dire de Foza one dont le seul mérite, si tant est qu’on puisse l’appeler ainsi, est d’avoir accepté de vendre son pays pour quelques dizaines de millions d’euros. Dans ma modeste connaissance, cela s’appelle de la haute trahison. Si TGV est si bon que cela, et avec toute l’aide, le lobby et la finance de la mafieuse françafrique, pourquoi pendant les 10 mois de son pouvoir égoïste il n’a pas réussi à avoir des résultats palpables ? Ou sont passées les belles promesses faites sur la place du 13 mai concernant le prix du riz, de l’essence, de l’électricité, de l’eau, etc... ? Les promesses de liberté se sont heurtées à la dure réalité des arrestations arbitraires et tabassages automatiques…
      Radagil, si tu as un minimum de bonne foi et d’honnêteté, peux tu nous dire ce qu’a réellement apporté au peuple malgache le TGV et ses acolytes malgaches, africains et français ? Mais comme toutes les écrevisses marbrées, tu n’as guère je présume, de bonne foi ni d’honnêteté. Inutile de feindre de te poser les questions car au fond de toi-même, tu reconnais que TGV n’a rien fait pour toi et que c’est juste ta haine et ta jalousie envers la réussite de Ra8 qui t’a poussé dans les bras de Foza one ! Attention, les lendemains seront difficiles pour toi ! Pauvre foza marbré sous développé.

  • 12 novembre 2009 à 11:54 | gasy (#954)

    Aleo hiaraha-mahita hoe inona no tena zavatra miova ao anatin’ny lalam-panorenana faha 4. Raha ny tena izy mantsy dia tsy tokony hisy na dia andininy iray aza miverina ao satria io no notsipahana. Raha tsy zany kosa ny zava-miseho dia hivandravandra eo fa tsy fitiavana olona no niseho teto amintsika. izahay dia mbola manamafy foana fa tsy ny lalana akory no ratsy fa miankina @ lay olona mampiantra azy sy ireo olona iharany no maha-ratsy na maha-tsara azy. Ary mbola ampiako hoe tsy misy zavatra tsara sy ratsy izany fa ny vanim-potoana iainana no manavaka azy. Eo @ lay hanovana ny taona ho azo fidiana ho 35 taona ohatra dia mba manontany izahay hoe inona moa no sivana (critere objectif) hametrahana izany sa dia hoe io misy olona te hilatsaka nefa tsy ampy taona dia ovaina tsotra izao. Ka maninona rehefa izany raha dia atao 18 taona ?
    Raha izaho manokana aloha no mijery sy mandinika dia mbola ela isika vao ho tafavoaka satria ankehitriny dia mbola misy hatrany ny fampihorohorona vahoaka ataon’ireto miaramila @ fomba rehetra. la frantsa koa etsy andaniny dia mampiseho mihitsy fa azy i Madagasikara. De ho sanatria tokoa ve hisy accord de cooperation vaovao indray hifanaovantsika aminy e ? aza hitako anie izany

  • 12 novembre 2009 à 12:02 | observatrice (#2065)

    simple réflexion : selon sa sensibilité, chacun trouvera toujours que l’autre aura magouillé lors des élections successives à Madagascar. En effet, comme ce sont des événements récents, l’histoire n’a pas encore fait son travail . Quoique, on peut encore trouver des révisionnistes pour le massacre des juifs pendant la guerre 39-45.

    Pour les prochaines élections à Madagascar, c’est la population qui devrait massivement s’investir pour un auto-contrôle en étant scrutateurs dans chaque bureau de vote ; et c’est là que nous avons des problèmes car la grande majorité est illettrée . Les grands partis avec de gros moyens peuvent se faire représenter jusque dans les plus petits bureaux ; et pour les petits, c’est le rôle de l’administration qui est déterminant ; il est donc vital pour la démocratie que les petits bureaucrates ne soient pas des partisans.

    • 12 novembre 2009 à 12:54 | Rabila (#1379) répond à observatrice

      Surement, l’election sera gagnée par le parti ayant le plus grand budget et le plus grand maillage du territoire. Les aides matérielles ou les surveillances étrangéres ne feront pas basculer le rapport de force entre les partis pauvres et les partis riches.

      Il faut peut être limiter les budgets de campagnes des partis politiques ou que l’état prenne en charge les frais des petits partis.

      En tout cas, les budgets doivent être publiquement transparents. Que nous ne découvrions pas plus tard par exemple que la France aurait financé le parti de TGV.

      Ce qui importe maintenant, serait comment les partis politiques vont se restructurer.

    • 12 novembre 2009 à 13:45 | zaka (#1418) répond à Rabila

      Les élections présidentielles,, enfin :
      - Elles seront gagnées par celui ou celle ?? qui aura plus de mérite, plus de compétence. Celui ou celle qui sera plus organisé(e), plus intelligent(e) ; et qui connait trés bien le fonctionnement du malgache.
      - Il faudrait toute une organisation, énormément de savoir faire pour gagner une élection. Barak Obama a gagné les élections américaines par son souci d’organisation et son expérience de relation publique. Madagascar n’est pas les USA,, mais un certain Ravalomanana en 2002 a monté toute une organisation pour gagner sur Ratsiraka.
      - Un « Bleu »,, même avec tous ses diplômes, n’a aucune chance de gagner face à un « expérimenté » qui sait comment approcher et toucher les électeurs.
      - Le « maillage électoral » comme vous dites est tout un travail d’organisation et d’approche de la population. Cela ne s’improvise pas ; ; çà se travaille.

  • 12 novembre 2009 à 14:01 | jaoba (#1406)

    L’ambassadeur de France nous a appris ce qu’est l’ISN, il a agi pour l’intérêt de son pays, à nous partenaire d’être à la hauteur, nous sommes encore au « tombotsoa ambonin’ny tokantranoko ».
    Avec les enjeux économiques mondiaux, c’est une question de vie ou de mort pour les grandes puissances traditionnelles, ils ont en face des pays comme la Chine et l’Inde qui sont imbattables en terme de coût.
    Pour les pays comme Madagascar, une bonne politique étrangère pourrait nous permettre de jouer sur les 2 tableaux mais alors il nous faut de vrais patriotes mais pas seulement quelqu’un qui récite à chaque fois qu’il est le champion de l’ISN.

  • 12 novembre 2009 à 15:04 | Tsy Vendrana (#2417)

    Teory, teory teory...

  • 12 novembre 2009 à 15:20 | Jacques (#434)

    Tolérance, dites-vous Patrick, j’aimerais bien qu’elle intègre l’apanage de nos politiques (je veux dire politicards). Quand je pense à l’éventualité d’un refus du PT quant à une candidature de Ravalomanana à la prochaine élection et que, par ailleurs, un des Co-présidents de cette transition, M.Fetison Andrianirina en l’occurrence, opposerait - lui aussi - un veto à une possible idée de ce même PT de modifier en sa faveur l’article 46 de la Constitution, l’on comprendra donc le long parcours encore à effectuer pour atteindre cette vertu. Il n’est pas interdit de rêver...

  • 12 novembre 2009 à 17:03 | Tana 7ans (#2890)

    Merci Patrick c’est très instructif,mais je me demande car il y a une similarité entre vos idées et celle de Ndimby ce jour.

    Encore merci et bonne continuation.

  • 12 novembre 2009 à 21:44 | demokrasia fostsiny (#160)

    Un putschiste par définition viole la constitution cela est la nature même de son action,même si c’est une constitution qui laisse peu de place à la démocratie,c’est un acte condamnable.

    Mais l’exemple le plus dangereux pour la démocratie c’est un président élu démocratiquement qui foule aux pieds la constitution qu’il était censé défendre en prenant des ordonnances anticonstitutionnelles et antidémocratiques, au lieu de respecter les règles constitutionnelles en démissionnant tout simplement.

    Pour la démocratie,la transition actuelle est moins mauvaise que la hat car il y a des contre pouvoirs institutionnels réels qui empêcheront toute dérive dictatoriale du président.

  • 12 novembre 2009 à 23:56 | FIPOZ (#2162)

    Le ton habituel de Patrick a, me semble-t-il, un peu viré dans la tristesse. Déçu, désabusé, dépité, résigné, et puis hop un petit saut d’espoir mais aussitôt il devient dubitatif.
    A le lire, jai un peu perdu le fil de sa logique. Son esprit doit être tiraillé.
    Dans le passage où il dit « En 50 ans d’indépendance, il reconnaît (à moins qu’également mon attention ait dérapé à son tour) que seules les élections de 1993 et 1997 - car organisées par un Régime de transition - pouvaient être qualifiées de globalement libres, fiables, équitables et transparentes. quant aux suivantes , elles ont été »dénaturées" ’par les tricheries !(grosso modo). Cet euphémisme m’a un peu soufflé. C’est reconnaître, sans le reconnaître tout en le reconnaissant que c’est 2002 qui était le début du commencement de tout ce qui est arrivé depuis. Je me trompe ? Dommage que la mémoire ne retient que ce qu’elle veut bien sélectionner. Quant à mon disque dur, il a essayé de mémoriser certains évènements cruciaux du pays depuis l’année apocalypse de 1975.

  • 13 novembre 2009 à 12:50 | PSBEZ (#3413)

    Il me semble bien que La Tribune n’était pas hostile, loin de là, aux évènements qui ont porté le DJ au pouvoir… Aussi il est plutôt stupéfiant de lire dans cet édito : « Pour le moment, avalons donc la couleuvre, et subissons cet État mené par quelqu’un dont l’accès au pouvoir n’est que le fruit des amours coupables et illégitimes de la foule du 13 mai avec cette catin qu’est la Françafrique, et ce à l’ombre du grand châtaignier et de la passe à Addis ».
    La recherche d’un RESPONSABLE, extérieur, si possible, est toujours le grand jeu qui permets d’escamoter ses propres turpitudes. Messieurs-dames les élites malgaches, savez-vous que votre pays n’intéresse plus grand monde y compris la France ( il me semble bien que les échanges franco-malgaches, dans les deux sens sont au TIERS, en dollars constants, de ce qu’ils étaient en 1972 ce qui montre la chute de votre pays. Quant au niveau de vie du peuple, mieux vaut ne pas en parler.…) Les gesticulations d’ambassadeurs incompétents, c’est vrai, vous facilitent cette tâche de rechercher le bouc émissaire. Cependant, ESSAYEZ, SVP, élites malgaches, d’agir ENSEMBLE pour redresser votre pays. Ce sont vos divisions et vos incompétences qui expliquent votre impuissance.

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