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Editorial

La pizza de Ban Ki Moon

samedi 21 novembre 2009 |  3117 visites  | Ndimby A.

Demain dimanche marquera l’expiration de la première quinzaine de jours après la signature de l’acte additionnel d’Addis-Abeba (8 novembre). Deux semaines, et toujours pas de gouvernement. On nous l’annonce pour ce week-end. Mais on nous l’avait annoncé pour vendredi dernier. Puis pour mardi dernier. Et à force de jouer à cache-cache, on finira par l’appeler le Gouvernement d’Ambatobevohoka, si ce n’est le Gouvernement du goavy manta. Comme Saint Thomas, on attend donc de voir la liste avant de croire.

Le samedi est par tradition le jour de l’éditorial léger de Tribune.com. Celui où on ne se prend pas la tête, et où on ne prétend pas sortir des idées grandiloquentes pour changer le monde. Tenter de se dégager des pesanteurs et des puanteurs de l’atmosphère politique et porter nos regards sur autre chose. Même si cette autre chose ramène souvent à la politique, car il est difficile d’échapper aux vieux démons (contrairement à ce que certains pourraient insinuer de manière malfaisante, cela n’est pas une attaque contre les très respectables dinosaures de la classe politique malgache). Parlons donc aujourd’hui de la cuisine interne des éditorialistes, et même de cuisine tout court.

On l’avait déjà évoqué, Patrick et Ndimby avaient engagé un pari lors de la rencontre d’Addis-Abeba. Le premier, optimiste de nature, avait tablé sur la signature d’un accord avant le dimanche 8 novembre à 6 heures du matin. Il semblerait que la signature a eu lieu le 8 novembre à 5H45 (selon Sobika.com), faisant gagner d’un quart d’heure le scientifique du binôme face à son compère littéraire, toujours méfiant a priori dès qu’il s’agit de placer le moindre espoir sur les politiciens malgaches actuels.

Patrick a donc gagné la première manche, mais je suis convaincu que le résultat du pari doit être revu. En effet, l’objectif sous-tendu par l’Accord d’Addis-Abeba était la réussite d’une mise en place rapide des principales institutions, à commencer par le Gouvernement. Divers blocages et beaucoup de mauvaise foi de la part de certaine mouvance (singulier de rigueur) ont en effet empêché le Premier ministre Mangalaza de présenter son équipe, du moins jusqu’à la publication du présent édito. Ce retard considérable dans l’application des Accords d’Addis-Abeba est donc un cas défendable qui m’encourage à renégocier avec Patrick les termes du pari.

L’enjeu est d’importance. Il était convenu que le perdant inviterait le vainqueur à déguster un repas italien. Prenant leçon sur la mauvaise foi de la classe politique malgache, j’ai donc proposé à Patrick de lui faire livrer une pizza, dans la mesure où les conditions du pari ne précisaient ni le menu, ni le restaurant.

Coup de théâtre : Patrick a accepté le principe de la livraison, mais en hommage à la médiation internationale, il me demande de faire adresser la pizza à Ban Ki Moon, à New York.

Troisième round : ayant consulté les textes onusiens, j’ai découvert que le Coordonnateur résident du Système des Nations unies et Représentant résident du PNUD est le représentant officiel du Secrétaire général à Madagascar. Je propose donc de faire livrer la pizza à M. Peter Metcalf, actuel titulaire du poste.

Cependant, dans la mesure où il a été démontré plus haut que ce Gouvernement qui se fait attendre plus que de raison n’a pas été prévu lors de la signature d’Addis-Abeba, le gage doit donc être revu à la baisse : je propose alors un sachet de caca-pigeon en lieu et place de la pizza.

Et même si de bien entendu ce qui sera livré à l’honorable M. Metcalf sera un sachet de ces délicieuses croquettes et non sanatria autre chose, le scientifique Patrick va tenter de me faire croire que le pigeon n’a rien à avoir avec l’Italie. Je prétend que si. La preuve ici en texte et même en image.

Bon week-end.

P.-S.

Révélation : pour les curieux qui souhaitent savoir depuis longtemps à quoi ressemble ce fameux Patrick, faites une recherche sur Google à partir des mots suivants : « Patrick Pizza ». Vous aurez l’embarras de l’anchois.

12 commentaires

Vos commentaires

  • 21 novembre 2009 à 08:40 | georges Rabehevitra (#3099)

    Et voilà. La mouvance Ndumby et la mouvance Patrick sont partis dans des négociations de marchands de pizza. Comment voulez vous que l’on arrive à former le gouvernement de cette Tribune ?

    Je propose que l’on aille faire un sit-in sur la place de la Mal Bouffe (ou démocratie si vous voulez) pour réclamer que ces éditorialistes se mettent sur la table à manger (et non pas de négociation). Remarquez qu’ils vont encore passer plusieurs jours avant de savoir si le couteau sera mis à droite ou à gauche (peut-êtr eil y un gaucher ?), si serviette en papier ou tissu, la couleur de la nappe ?

    Si c’est juste pour un peu de caca pigeon, peut-être qu’un banc suffirait.

    Ah, l’insoutenable légereté de l’être ! (pour ceux qui qui n’int pas la culture cinématographique de Ndimby, c’est le titre d’un film de Busnuel)

    Allez messieurs, bonne négociation et donnez la liste de vos agapes demain matin ?

    Au fait, pensez, svp, au mode (à pied, vélo, moto, voiture,..) et au délai (15mn, 30mn,...) de livraison

    Bon et léger we à tous !!!

    • 21 novembre 2009 à 09:58 | da fily (#2745) répond à georges Rabehevitra

      Je vous decerne cette première étoile pour votre contribution à cette rencontre au sommet de fin gourmets ! caca-pigeon ou pizza ? Mince quel dilemme : l’un est un tortillon de pâte salée, et l’autre une galette salée à la tomate ! je soupçonne les éditorialistes de pingrerie caractérisée.

      Que n’acceptiez-vous un repas italien digne de ce nom : quelques calamars frits parsemés de persil haché avec un filet de citron sur un lit de salade d’épinards, vous auriez enchaînez avec un bon rizotto(pour éviter le dépaysement) accompagné d’un osso-bucco, le tout arrosé d’un bon chianti, et pour finir une bonne glace italienne poudrée à la pistache concassée. C’eut été le minimum syndical. Les cacas-pigeons auraient accompagné les cornichons et les câpres à l’apéritif ( cinzano on the rocks).

      J’enfonce le clou : caca-pigeon+pizza=mal bouffe ! Au fait vous qui assaisonnez le paysage politique local, si vous assimiliez les 4 mouvances à des ingrédients de cuisine, cela donnerait quoi ?

    • 21 novembre 2009 à 10:03 | RAKOTOZANANY (#3245) répond à georges Rabehevitra

      Mr Patrick doit apprendre sinon montrer l’exemple de ce qu’on peut appeller BONNE FOI OU RESPECT ...
      Conditions + conditions à condition que sinon...
      IL faut que des gens sensés puissent comprendre cela, vous verrez et imaginez déjà les conséquences de tel exemple.
      C’EST CE QUI MANQUE CHEZ NOUS
      Arrêtez de croire que c’est « MOI »le plus fort le plus intelligent, vous êtes tous des intelligents, alors soyez digne de ce rang sinon, bouclez-la. restez un citoyen ordinaire comme moi
      CE « NARCISSISME » est bien la maladie qui ronge les supposés intellectuels malagasy, et vous savez bien ce qui se passe une fois qu’on est rentré dans l’engrenage du complexe, donc du surenchère.

      Pour moi, serrez-vous la main, vous êtes tous des bons mais je préfère Mr Ndimby.

      Amicales salutations

    • 21 novembre 2009 à 11:34 | da fily (#2745) répond à RAKOTOZANANY

      Fa inona ity mahazo ? Efa notonina hoe « léger » izy rehefa sabotsy ny andro, toa mba mora maneso kosa ianao ry atoa Rakotozanany !

      izy roa lahy efa fantatra fa mifanaraka ve dia ianao no manisy sira sy dipoavra...(marina fa sakafo no resahina eto)

      tsy aleonao ve mamaly an’ilay fanontaniana napetrako teo aloha, sa...?

    • 21 novembre 2009 à 12:07 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à georges Rabehevitra

      Il n’y a pas d’accord écrit à Addis pour le Gouvernement.

      Seul ,un accord écrit RAJOELINA Andry,Président de la Transition,Chef d’ETAT, est signé à Addis.

      Chef d’Etat désigne une personnalité qui représente symboliquement la « CONTINUITE » et la « LEGITIMITE » de l’Etat.

      Fonctions traditionnellement rattachées :

      - représentation extérieure,

      - promulgation des lois,

      - nomination aux hautes fonctions publiques.

      Il peut être le plus éminent détenteur du pouvoir exécutif.

      LES MINISTERES DE SOUVERAINETE DOIVENT REVENIR A LA MOUVANCE DU PRESIDENT DE LA TRANSITION ,CHEF D’ETAT.

      Basile RAMAHEFARISOA

      Basile R.2(22)ramahefarisoa

      FRONT POUR LE CHANGEMENT à MADAGASCAR MONJA//RAJOELINA//REGIONS

    • 23 novembre 2009 à 02:25 | niry (#210) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Basile ! Tu radotes comme d’habitude, tu n’es ni crédible, ni intéressant.

  • 21 novembre 2009 à 09:59 | sam2009 (#184)

    Attention,

    Monsieur Dimby, si tu connais bien l’histoire de pizza, il s’agit de quel genre de pizza a marchander entre ces 2 mouvances.

    Fa aminao Ndimby ve moramora ny manangana an’izany gouvernement izany kanefa ny situation aza efa hita fa tendue. Dia iza no omenao tsiny ?

    Efa maika ny hahazo seza ny mouvance Ndimby. Sois toujours prudent la mouvance Patrick.

  • 21 novembre 2009 à 10:32 | simplex (#3365)

    lol
    il y avait jamais eu de pizza huhhh ?

  • 21 novembre 2009 à 11:54 | Citoyenne Malgache (#599)

    Depuis le temps que ce pari a été engagé, il n’a toujours pas été honoré.

    Messieurs de chez Tribune, c’est donc le modèle que vous souhaitez nous transmettre ?

    Jouer avec l’échéance puis revoir les conditions à la baisse, avec des arguments des plus fallacieux ...

    « Un repas italien pour Patrick » devient « un sachet de caca-pigeon pour Metcalf », après avoir passé par « une pizza pour Ban Ki Moon »

    Peut-être qu’en attendant un peu, cela pourrait devenir « une boîte de chocolats pour Citoyenne » ?...

  • 21 novembre 2009 à 13:06 | Jeanmi (#838)

    L’excuse du billet du samedi, léger par tradition, me semble un peu surfaite vu la gravité de la situation.

    Son traitement est intellectuellement déprimant, la cuisine et le marchandage des parts me semblant être déjà suffisamment faits par ailleurs.

    J’aurais préféré que vous mettiez à profit ce « stand by » pour tenter d’en analyser les sources, les raisons actuelles et les conséquences prévisibles.

    Calmement, sans parti-pris, sèrieusement quoi !

    L’ensemble (ou presque) des réponses figurent sans doute déjà, éparses, dans les contributions des intervenants (je ne parle pas des aboyeurs) sur ce site ou sur d’autres.

    Une bonne mise en forme inclusive de tout cela devrait être possible à votre niveau.

    Quoi que ...

    Tribune.com donne l’impression de « rétrécir » de jour en jour. Moins d’articles de fond, moins de communiqués, moins de tribunes libres, et ce jour les actus réduites à la portion (de pizza) congrue de cet éditorial.

    Baisse de moral chez les responsables de la ligne rédactionnelle ? Désespérance ? Le sentiment d’un combat déjà perdu peut-être ?

    Alors que c’est justement de moment de se mettre en route pour faire savoir au quatre « dineurs » que leur repas est public et qu’ils doivent écouter ce qui se dit de leur façon de cuisiner.

    Que peut-on faire comme préparation mangeable avec les ingrédients présents sur la table et qu’il faut obligatoirement tous utiliser, quadripartisme oblige.

    A mon avis la réponse est simple : rien du tout.

    On n’est pas prêt de manger !

  • 21 novembre 2009 à 16:41 | Mailaka (#2536)

    O ry Ndimby a, mba hajao ny fifanekena (na tsy nisy sonia aza !) fa aza mibolilabolila ohatran’io. Aiza koa ilay « invitation » nivadika ho « livraison » ary farany toa ho lasa « iny letsy a ». Aza dia atao fanao io maka tahaka io ho aho e, hihihi !

  • 22 novembre 2009 à 04:37 | jane d (#2353)

    Interesting comments ; dare I say ’the art of comedy’ is not in our blood...yet ?

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