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EDUCATION À MADAGASCAR :TOUS LES INDICATEURS SONT AU ROUGE !
Madagascar est un pays pauvre où plus de 81 % de la population vit en dessous de 2, 90 $/jour et environ 50 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance. Le taux d’abandon scolaire reste également parmi les plus élevés. Les dernières enquêtes relèvent en effet un taux de survie en dernière année du primaire s’élevant à 36,1 % en 2015. L’abandon scolaire et/ou la mise au travail des enfants sont souvent liés à la pauvreté des ménages. Néanmoins, dans un contexte de pression foncière qui incite les jeunes générations à migrer, la scolarisation est perçue comme une porte de sortie de la pauvreté.
Dans le milieu rural des hauts plateaux malgaches, les ménages font face depuis quelques décennies à une forte diminution de leur superficie cultivable. Cette dernière est passée de 3,8 hectares par ménage en 1993 à 1,3 hectare en 1999 et à 0,8 hectare en 2004. Cette diminution est attribuée à une augmentation du nombre des petits exploitants agricoles en raison d’un taux de croissance démographique élevée et d’un système d’héritage qui, culturellement, oblige les parents à transmettre la terre des ancêtres à tous les enfants.
En 2011 et en 2012, des enquêtes de terrain dans l’observatoire d’Ambohimahasoa, une ville située à environ 350 km de la capitale, ont permis de recueillir les perceptions qu’ont les parents de la scolarisation de leurs enfants. En 2019, les résultats de ces enquêtes sont toujours d’actualité mais s’inscrivent dans une condition de survie de plus en plus dure. En effet, les parents rapportent une situation grandissante d’insécurité et d’insuffisance de la production agricole. Cette dernière n’assure plus qu’une disponibilité alimentaire de 2 à 5 mois dans l’année, nécessitant de trouver des revenus complémentaires.
La perception de l’éducation par les parents
À Madagascar, la loi instaure une fréquentation scolaire obligatoire à partir de 6 ans. Dans l’observatoire d’Ambohimasoa, plus de la moitié des enfants de cet âge ne vont pas encore à l’école ; en revanche, 96 % des enfants de 10 ans sont scolarisés. En ce qui concerne l’abandon scolaire, le phénomène s’amplifie avec l’âge : 25 % des enfants de 14 ans et plus de 50 % enfants de 17 ans sont concernés.