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Jusqu’au 10 octobre à Montpellier, se tient un contre-sommet Afrique-France, riposte au sommet officiel.
Pour accueillir le Sommet Afrique-France, épingle Catherine Borgida (Attac France), la Ville de Montpellier a multiplié les manifestations culturelles qui font apparaître l’Afrique comme un pays de cocagne. Au contre-sommet, on vient un peu comme des trouble-fêtes de cette vision idyllique. »
Attac, indique Francis Viguié, de la Carmagnole, lieu politico-citoyen de gauche à Montpellier, fait partie « de la soixantaine d’associations montpelliéraines, soutenues par des syndicats et partis politiques, impliqués dans le contre-sommet ».
Cette riposte politique, orchestrée du 6 au 10 octobre à Montpellier « a pour principal objectif de mettre en lumière la continuité de la politique française sur le continent africain, par-delà les ravalements de façade entrepris récemment par l’Élysée », expose Francis Viguié.
« La Méditerranée, cimetière des migrants »
Car, au-delà des couleurs chatoyantes mises en avant par le Sommet Afrique-France, beaucoup de problèmes graves ont été mis sous le tapis. « La Méditerranée continue à être un vaste cimetière pour les migrants », rappelle Francis Viguié. « Et ceux qui arrivent en France ont peu de chances d’obtenir le statut de réfugiés », souligne Catherine Borgida. « Au travers d’une expo installée dans la rue, nous expliquerons au public les causes planétaires des migrations contraintes », déclare-t-elle.
Les sans-papiers (déboutés du droit d’asile) prendront également une place importante, avec la présence de la Marche des solidarités d’Île de France, à la manif organisée le 9 octobre à Montpellier.
Précédée par la banderole « Françafrique : il est fini le temps des colonies », elle partira du Plan Cabanes à Montpellier, pour rejoindre, via le quartier de la Méditerranée, l’Esplanade de l’Europe, « où il y aura les prises de parole et de la musique ».
Pour Emma Cailleau, de l’association Survie, en dépit de ce qu’en dit le président de la République française, « la politique de Macron continue de s’inscrire dans la Françafrique, c’est-à-dire les relations de la France avec ses ex-colonies depuis trente ans ».
Exemple parmi d’autres, le soutien récent de Macron au coup d’État au Tchad, au service « d’un régime autocratique et corrompu ».