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8 octobre 2020 à 14:48 | Isandra (#7070)

Voici l’histoire de Kere racontée par JR :

"En 1956, l’Androy est frappée par une sécheresse dont personne ne semble avoir entendu parler. Puis, un miracle de 24 ans, près d’un quart de siècle, est survenu : aucune famine, aucune disette n’est survenue dans la région. Mais ensuite, voici ce qui est survenu :

1980 : Après 25 années à peu près « normales », a surgi la sécheresse nommée « Santira vy » (Ceinture de fer) ;

1982 : Sécheresse « Malalak’akanjo » (On est large dans ses vêtements) ;

1986 : Sécheresse « Bekalapake » (Manioc séché et coupé en morceau) ;

1989-1990 : Famine et sécheresse « Tsy mitolike » (On ne se retourne pas) pour décrire la lutte individuelle pour la survie. Il y eut beaucoup de décapitalisations et d’importantes migrations ;

1991-1992 : La crise alimentaire, qui se transforma en famine, fut dénommée « Tiomena » (Vent rouge). Ce fut un épisode pénible et des milliers de personnes ont fui la région ;

2000-2004 : Après huit années de répit, les crises de cette période, liées à une série de mauvaises années climatiques, eurent pour conséquence des récoltes presqu’entièrement détruites, et les ménages connus pour être « aisés », ont dû vendre bon nombre de leurs zébus qui sont la base de la culture Antandroy ;

2009-2012 : Cette famine a été nommée « Arikatoke », ce qui signifie que tous sont touchés par le Kéré : riches, issus de la classe moyenne, pauvres. A la détérioration de leur environnement, se sont ajoutées les fractures économiques et sociales ainsi que la faiblesse des entreprises existantes ;

2014-2015 : Le Kéré de cette période a été appelé « Taviovio » traduisant le comportement divaguant d’une personne ivre ;

2016 : Grande famine à laquelle aucun nom n’a été donné car elle s’est arrêté avant qu’on puisse lui en trouver un."

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