Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 26 avril 2024
Antananarivo | 13h51
 

Répondre à un commentaire

15 février 2020 à 16:56 | Vohitra (#7654)

La corruption gangrène actuellement l’ensemble de la sphère de la vie publique et communautaire, de la politique à l’administration en passant par la vie quotidienne de chaque contribuable, je ne sais pas ce que c’est une vie dans un monastère mais, peut être, c’est uniquement ce cadre qui pourrait être épargné par ce fléau…

Beaucoup parmi les intervenants ici ont déjà mentionné que ce fléau avait pris ses racines du temps de l’Amiral Ratsiraka au pouvoir, plus précisément au tout début de son règne sans partage, il est difficile de les contredire car c’était la réalité poignante à l’époque.

Ratsiraka et sa famille avaient régné en maître absolu dans le pays, dans la politique, dans l’économie, dans l’armée, dans la vie sociale…c’était dans la terreur et d’une main de fer qu’il avait dirigé ce pays en imposant un style de gouvernance basé sur le centralisme démocratique, une doctrine qui tenait d’un mélange nocif entre le djoutché de Kim Il Sung et le communisme de Brejnev, avec comme police politique le DGID dirigé par son frère par alliance, le fameux Colonel Raveloson Mahasampo et dans l’éducation un certain Randrianoelisoa Théophile, un secteur qui avait joué un rôle prépondérant dans l’ancrage du parti Arema partout, jusque dans la conscience populaire et la manipulation de masse, et dans l’enseignement supérieur un Rakoto Ignace qui était chargé de la formatage idéologique de tous les intellectuels de l’époque…à l’Eglise et dans les Temples, deux individus étaient les plus fervents pour insuffler le communisme dans la perception des croyants, Andriamanjato Richard et Ramambazafy Armand…il y en avait beaucoup mais ils étaient les plus remarquables et les plus assidus…et dans la manipulation des élections et la maîtrise et contrôle des territoires, le fameux Ampy Portos…

La chaîne verticale de la transmission de la doctrine et le point de départ des décisions, c’étaient lui et sa famille au sommet, ensuite le cercle rapproché ci-dessus avec le PM, après les CSR (Conseil Suprême de la Révolution), et les ministres, et à la base les Présidents de Fivondronana (Chef de District de l’époque).

Partout, c’était l’accaparement total, selon la hiérarchie, tout passe et tombe aux mains des thuriféraires et armées de zélateurs, les biens publics des sociétés d’Etat au foncier (terrains domaniaux et terrains délaissés par des colons en fuite), les équipements et biens de l‘administration, il suffisait d’être étiqueté Arema et présenter une révérence inconditionnelle au chef suprême pour que la justice tournait ses regards ailleurs…les révolutionnaires rouges se partageaient entre eux le butin Madagascar tandis que le grand chef gardait sous sa coupe des domaines et partenaires particuliers, notamment les pierres précieuses, les zébus, et…les karana.

La corruption avait régné partout, des nouveaux riches avaient fait apparition à travers le pays, les petits bourgeois communistes avaient fait ancrage en ville, en particulier à Antananarivo, et les grands barons avaient fait apparition par Province, pour ne citer que les Bedo Joseph, Zasy Lucien, Tiandraza, Jean Baptiste Ernest, Ralahady Jean Marie, Kaleta, Rabezandrina Raveloarimefy, Koussay Said Ali…

Avec le temps, et le changement climatique et mutation géopolitique, c’est la couleur qui change, mais les pratiques révolutionnaires ne changent jamais, du rouge sang qui vire à l’orange, la manière ne change pas : accaparement et prise illégale d’intérêts, un totalitarisme sans partage, le détournement et évasion…fiscale et des lois…

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS