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14 janvier 2020 à 12:13 | Vohitra (#7654)

Bonjour à tous,

Hier, dans cette colonne de tribune, j’ai abordé les failles immenses dans les formes de cet appel à candidatures lancé par l’Etat, et là encore, on ne sait pas vraiment si c’est à l’initiative de ce dernier ou si celle d’une équipe bien connue dans les coups d’éclats en matière de communication car habituée dans les carnavals et festivals de campagnes avec des promesses à la pelle lancées à tout vent ; vous pouvez tous observer mes assertions dans le fait que dans l’adresse pour l’envoi des candidatures, il y a deux types d’adresses, l’une par courriel à l’Etat.gov, et l’autre à la primature.gov. On dirait une initiative tendant à un embrigadement massif pour enrôler les intellectuels en herbe…

Aussi, je vais aborder le fond des lacunes dans cet appel à candidatures.
A mi-chemin de son premier mandat, le régime de Ravalomanana s’était aussi lancé dans de recrutement semblable à travers des appels à manifestation d’intérêts afin d’amener les intellectuels à rejoindre son équipe, soit dans l’administration publique soit au niveau des cadres des Régions administratives nouvellement créées. Et les problèmes de fond restent semblables : les intellectuels sont appelés à rejoindre une démarche rigide dirigée d’en haut, pilotée par des responsables situés au sommet autour du calife d’antan, responsables ayant des lacunes certaines en matière de gestion et programmation d’un développement participatif et intrinsèque, et dès le deuxième mandat, les dérives de gouvernance avaient fait une apparition irréversible, il y avait toujours eu une confrontation incessante entre « pouvoir et autorité » et « technicité et pragmatisme », une situation qui n’a fait qu’aviver des frustrations et déceptions parmi les intellectuels ayant embarqués dans l’aventure, et ceux qui avait quitté l’embarcation pour préserver ses moralités et éthiques professionnelles étaient sitôt remplacés par des cadres malléables et dévoyés à la démarche et ses initiateurs de chez TIKO…

Et l’histoire est ici un éternel recommencement.
Le MAP rigide dépourvu de cohérence et parachuté d’antan, et dans la situation du moment, est remplacé par les treize « velirano » comportant les mêmes lacunes que le premier, à la différence que ces 13 axes du velirano restent du domaines des rêves qui ne pourraient être réalisées que dans trente ou cinquante ans et qui ne correspondent pas aux réponses adéquates par rapport aux diverses problématiques du moment, car les pré-requis liés au contexte prévalant de paupérisation généralisée ne sont pas encore ni définies ni pris en compte.

Aussi, à ce rythme, les intellectuels voulant s’aventurer dans cette embarcation de fortune seront plus tard soit qu’ils deviennent les coupables désignés de l’échec prévisible et inévitable du futur, soit les valets d’exécution de basses besognes accélérant la faillite de la démarche et approche biaisées dès le départ…mais au bout, au final, les déceptions et frustrations seraient au rendez-vous…

Bref, le plus grand problème de fond ici, c’est l’engagement moral à servir aveuglement une équipe politique déjà en place trop enclin à entamer des actions diffuses et insuffisamment préparées d’une part, et d’autre part, le noyau dur de l’équipe en place au sommet faiblement instruit, inexpérimenté et très politisé, n’ayant aucune notion de développement participatif endogène, et traînant des casseroles dont la couverture des bruits générées vont occuper une large place dans l’exercice du pouvoir, et qui n’est pas prête à céder ses prérogatives et autorité pour favoriser indépendance et latitude nécessaire dans la conduite des actions…là-dessus, il faudra que les gestes s’accompagnent des actes de bonne volonté…

Ainsi, je dirai, l’initiative n’est pas si mauvais en soi, mais il faudra reformuler sa mise en œuvre, je veux dire l’appel à candidatures. A mon avis, il faudra changer la démarche de la sorte : par rapport à chaque axe et secteur de développement à promouvoir, demander à chaque candidature de cerner sa compréhension des problématiques, en vingt lignes par exemple, et que chaque CV devra refléter ses contributions antérieures ayant rapport aux problématiques qu’elle avance…c’est une manière de refouler d’avance les candidatures bidons truquées…
Mais le problème de fond supra reste au niveau de son initiateur au sommet…

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