Serions-nous à un tournant de ce quinquennat où le pouvoir serait en train de tout rafler pour diriger le pays à sens unique ?...
Après un retour raté aux présidentielles, Ravalomanana a préféré renoncer à une candidature qui s’annonçait perdue d’avance, au vu du bilan calamiteux de l’équipe actuelle...
Si cette fonction lui avait servi de courte-échelle auparavant, aujourd’hui, la situation a changé et le vent a tourné lui laissant aucune perspective pour envisager un retour aux affaires, désormais compromis...
On a bien vu que le rôle de chef de l’opposition n’est plus sa tasse de thé se réservant désormais à d’autres activités plus privées à l’image toute relative d’un Sarkozy, retiré de la scène politique tout en endossant le costume de parrain et de coach de la coulisse...
D’autant que cette opposition n’était structurée que sur sa seule personne et aujourd’hui, elle s’écroule comme un vulgaire château de cartes !...
Conscient aussi que sa popularité n’était plus au beau fixe, il a ainsi anticipé un nouveau revers politique qui se profilait inéluctablement avec le bilan catastrophique de son alter-ego potiche ....
Aujourd’hui, la voie d’un pouvoir fort est grande ouverte et l’opposition ne sera là que pour justifier d’une démocratie trompe-l’œil et cocufiée par son prétendant !..
Le pari de Rajoelina d’imposer son pouvoir sans entrave est un pari réussi même si, ici ou là quelques scories d’opposition auraient une existence de figuration....
Faut-il s’en réjouir ou pas ?, il semble que la réponse ne fasse pas l’ombre d’un doute dans un contexte d’attente à séduire des bailleurs moins convaincus à cracher au bassinet que son incitateur....
Il ne fait aucun doute que l’activité principale de Rajoelina va être de faire la tournée des popotes pour essayer de séduire et d’attirer une clientèle prête à s’investir dans ses projets dont certains frisent le bonneteau...
Ce tournant ou plutôt cette entrée dans les décors démontre une nouvelle fois, les structures bancales d’un système politique qui lorgne sur les meilleurs mais qui est dans l’impossibilité chronique à partager un pouvoir qui n’a d’existence fiable qu’avec un culte de la personnalité et un président sans opposition ...