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7 septembre 2019 à 21:55 | diego (#531)

Bonjour,

La visite du Pape a toujours été une visite dont les objectifs, deux exactement, sont clairement définis, que l’Eglise catholique a toujours su méthodiquement imposer à l’Etat et aux Institutions des pays visités :

- un, spirituel, autrement dit, évangélisation ;

- et deux, une ingérence politique, assez subtile et savamment dosée, distribué, et acceptée par les pays, les poids des Institutions religieuses et les paroles de Pape sont tels que même les dictateurs n’osent questionner, et de plus, situation unique, le Vatican a ces deux attributions, résident du chef spirituel de l’Eglise catholique et un État.

L’immatériel, l’esprit, et l’âme fascinent parce que souvent, il n’y a toujours pas d’explications rationnelles à la croyance, à certaines choses.

Est-ce que les dirigeants malgaches actuels comprennent la visite du Pape en fait ? Le Président par exemple, en dehors de caractère médiatique du visite, dont il croit certainement pouvoir utiliser le Pape et l’Eglise catholique, à usage purement locale et a une durée de vie de quelques heures, dépassant rarement une journée, il cache peut-être son niveau intellectuel, mais je ne crois pas être capable de comprendre, spirituellement, et politiquement, les places que les religions Abrahamique, soit le christianisme, judaïsme et et l’islam, occupent dans le monde et leurs rôles dans la civilisation, l’équilibre, la paix et aussi les conflits mondiaux. Encore plus vrai aujourd’hui qu’il y a milles années.

Depuis quelques années, le pouvoir est aux abois à Madagascar. Comment peut-il être autrement quand la vie politique d’un pays encore si jeune, dans lequel l’Etat et les Institutions sont assez faibles, peu fonctionnels, est rythmé justement par une crise politique et une crise Constitutionnelle ?

Les partis politiques s’entredéchirer pour le pouvoir, confondant les intérêts nationaux, et leurs intérêts personnels, plongeant le pays dans un rang peu enviable, peu flatteur pour les dirigeants, un des pays le plus pauvre au monde.

Dans cette condition, pour le pouvoir, la visite du Pape serait avant tout un éventail politique, et rien de plus, en pleine contradiction et aux objectifs de l’Eglise catholique, c’est à dire l’évangélisation aussi.

Tout le monde est venu accueillir le Chef spirituel de la religion catholique, Président, PM, ministres et chefs des Institutions malgaches. Dans une République, cela va au delà d’un accueil protocolaire à un chef spirituel et un chef d’Etat :

- c’est une soumission à la religion catholique, attitude dangereuse.

Ils croient que le Pape peut leur sauver de la misère politique et d’une méconnaissance manifeste et honteuse de la science économique, scander une possibilité d’une émergence économique dans un pays où l’Etat et les Institutions sont peu fonctionnels, pas seulement, mais en faillite aussi, et sont diablement corrompus.

Mrg Odon Razanakolona sort de ses prérogatives d’homme d’Eglise, fait purement un discours politique, dans un État, que le président de la HCC a bien rappelé aux dirigeants et politiciens malgaches :

- un État laïque tompoko.

La visite du Pape est toujours quelque chose d’exceptionnel, par sa dimension « spirituelle », « intellectuelle » et certainement civilisationnel. Madagascar est une terre chrétienne, et la religion catholique reconnaît l’autorité du Pape.

Madagascar est un des plusieurs pays africains qui a hérité tout de la civilisation judéo-chrétienne, à travers la colonisation, et mécaniquement, le système politique, un pouvoir Exécutif, Législatif et Judiciaire, constituant l’Etat dans un régime démocratique respectant la séparation de pouvoir.

Depuis l’indépendance, après une période de transition, totalement prévisible, Madagascar devrait trouver et assumer pleinement sa « Souveraineté », dans tous les domaines, c’est à dire une souveraineté :

- Juridique, primauté de « droit » malgache dans le pays ;

- Politique, c’est à dire tous les organismes Étatiques, et les pouvoirs, et très important, vital pour protéger les dirigeants et les élus de toutes tentatives d’ingérence étrangère, les processus, calendriers électoraux et les financements des élections.

Les prochaines visites du Pape seraient autant appréciées que Madagascar soit un pays complètement souverain, prenant en mains son destin.

Mais après une demie siècle d’indépendance, on ne peut malheureusement que constater que collectivement, la Politique et les élites malgaches n’ont jamais été capables :

- d’assumer complètement l’indépendance ;

- de protéger les intérêts nationaux ;

- de développer, faire évoluer et moderniser Madagascar.

Et le plus grave et en même tant attristant et très inquiétant dans l’affaire, ce que les élites malgaches semblent absentes du paysage politique, économique et judiciaire. En tout cas, on n’entend pas du tout leurs voix, même pas des petit sons.

Par contre, on entend matin midi et soir, une conception gravement erronée, venant de l’Exécutif, d’une « émergence économique ». C’est déraisonnable, et c’est bien la preuve que :

- ceux qui gouvernent le pays sont incompétents, ne connaissent rien en science économie, et je me demande bien si seulement, ils maîtrisent une seule science.

L’unique solution que Madagascar a bien encore entre ses mains, heureusement, c’est ses élites !

Ces élites ont été formées et seront formées dans les grandes écoles occidentales, par conséquent, le système politique et économique du pays ne sera jamais différent de ceux des pays dont on détient aujourd’hui, à travers la visite papale, l’héritage, les pays occidentaux, riches, modernes et démocratiques.

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