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Démocrafika
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Voici encore des passages d’une pétition de 51 colons français au Gouverneur Général Gallieni, le 13 janvier 1900 :
« M. le Gouverneur,
Comme nous tous vous êtes au courant de la mortalité effrayante qui frappe les prestataires employés à la construction de la route de Tananarive-Tamatave : elle a atteint dans ces derniers mois une proportion si grande qu’on peut prévoir qu’à brève échéance, la population même la plus valide des hauts plateaux sera tellement réduite que les colons ne pourront bientôt plus rien entreprendre, tant au point de vue du commerce que de l’agriculture et de l’industrie, dans ces régions où ils ont cependant le plus de chance de réussir.
La question commence à se poser sérieusement de savoir s’il n’est pas préférable de ne pas avoir de routes, mais de conserver une population valide susceptible de mettre Madagascar en valeur, plutôt que de créer de belles pistes carrossables au prix de tant d’existences humaines sacrifiées, dans un pays où la population, si peu dense au moment de la conquête, s’éclaircit tous les jours davantage. Les indigènes sont d’ailleurs tellement las et exténués par des corvées et des travaux incessants, qu’ils déclarent aujourd’hui hautement préférer la mort à toute occupation autre que celle de la culture de leurs champs. (…)
C’est donc avec une fréquence vraiment inquiétante que se multiplient ces actes d’arbitraire dont chaque jour, colons et Malgaches ont à se plaindre. L’indigène est arrêté, emprisonné pendant des mois sans jugement, sans interrogatoire ; et cela avec d’autant moins de ménagements que le détenu est toujours utilisé comme main d’œuvre économique. »