Bon courage...

Monsieur le Premier ministre provisoire a bien raison : il faudrait que l’Etat de droit soit enfin respecté et, comme le souhaitent Ndimby A. et Patrick A., que les mentalités évoluent et que la tolérance avoisine le zéro (plus ou moins absolu...).
Il faudrait aussi que la Justice soit vraiment indépendante et j’ajoute que l’Éducation nationale soit enfin efficace. Et puis, n’en déplaise aux grenouilles de bénitier, il faudrait renvoyer tous les religieux (et pseudos-religieux !) dans leurs temples, églises, synagogues ou mosquées. Qu’ils prient et foutent la paix à ceux qui souhaitent sortir du moyen-âge !
Reste donc à virer 98% des responsables de ceci ou de cela, des grands aux petits chefs de service. Reste aussi à virer 90% des magistrats actuels qui sont corrompus, corrupteurs ou les deux à la fois. Reste enfin à virer au moins 80% des enseignants actuels et à former quelques dizaines de milliers d’autres, du plus humble instituteur de campagne au professeur de lycée (voire d’université).
Les travaux des champs et le reboisement (!) comme le curage des fossés ou le rebouchage des nids de dinosaure (7h entre Tana et Antsirabe, samedi dernier selon un ami épuisé...) manquent de bras. Il n’y aura donc aucune difficulté à reclasser les ’’virés’’ (bon, c’est vrai que Mao y a déjà songé et qu’il y a sans doute mieux à trouver...).
Toujours est-il que, pour l’heure, les petits et grands chefs de service sont toujours à leur poste (je n’ai pas dit qu’ils travaillent, mais ils sont ’’au travail’’), les possibles futurs magistrats comme leurs aînés ne savent ni lire ni écrire convenablement, encore moins comprendre un texte de dix lignes (ceci est vrai pour les futurs et actuels députés et sénateurs, bien entendu) et, là aussi comme leurs aînés, les futurs enseignants aux brevets et baccalauréats de contrefaçon (c’est peu dire !) n’ont personne pour leur enseigner les rudiments du métier. Bref, y’a du boulot en perspective !
En tant que vazaha assez âgé pour se contrefoutre de l’opinion des autres, je puis me permettre une horreur parfaitement néo-colonialiste comme nous l’expliquera ’’Bekily’’, ’’Vohitra’’ et quelques autres que je lis régulièrement et parfois avec intérêt. Car, oui, il va falloir faire appel à une coopération internationale d’envergure et s’asseoir pour un bon moment sur le drapeau malagasy. C’est ça ou rien.
Cela dit, les nationalistes malagasy qui prospèrent aujourd’hui, forts de leurs convictions aussi insulaires qu’étriquées, auront beau jeu de crier au scandale. Hé bien, qu’ils crient ! Le monde avancera sans eux.
Bon courage Monsieur le Premier provisoire !

PS - Au fait, qui aime bien châtie bien, non ?