Il y a un indicateur qui va être significatif dans les mois à venir. Il s’agit de l’or malagasy. Le travail des orpailleurs n’a pas cessé ces derniers temps. La production de lingots d’or continue au même rythme qu’antérieurement. Les gens qui achètent l’or, généralement sous forme de pépites et de paillettes, vont ils continuer à acheter à un prix plus élevé que celui des opérateurs qui veulent jouer la transparence avec l’état malagasy ? Ils achètent à un cours un peu plus élevé , parce qu’ils anticipent la sortie des lingots en contrebande, sans avoir à payer de taxes à l’état malagasy ( qui pourtant à énormément besoin de ressources ). Ce faisant, ils captent l’ensemble de la production d’or à Madagascar. La filière de contrebande est bien rôdée, avec différents facilitateurs à différents niveaux de l’administration. Va t’il y avoir un changement d’approche des acheteurs de l’or malagasy ? Vont ils ( enfin ) estimer que le risque est désormais trop élevé , et vont ils acheter l’or un peu moins cher, et se tourner vers l’exportation légale, en payant les taxes ? Ils vont certainement attendre un peu et observer. Il faut considérer aussi la résistance potentielle des facilitateurs , qui s’enrichissent à leur niveau.
En ce qui concerne le risque, il serait bon, déjà, de commencer par vérifier si les lingots saisis au cours des différents épisodes médiatisés, sont présents à la Banque Centrale, ou si ils ont été en tout ou partie , comme c’est probable, restitués ,par des magouilles habituelles, aux trafiquants.
Le jour où les lingots saisis seront vraiment la propriété de la Banque Centrale, les trafiquants commenceront à réfléchir à 2 fois, avant de continuer ce trafic illégal d’or.