L’expression artistique, la musique en particulier, s’est toujours révélée un excellent moyen pour véhiculer des messages. D’où l’idée de faire appel à bon nombre d’artistes qui ont déjà apporté leur soutien à l’environnement, entre autres, Mily Clément qui signe son retour lors de ce « Zagnaaribe 2OO7 » du 23 au 26 Août.
Ainsi le chanteur Mily Clément, Invité d’honneur de l’association FEBIS et Progecom, initiateur de ce projet pour cette édition 2007, qui s’est déjà illustré dans le passé par ses textes sur les dangers de la déforestation, va marquer son retour sur scène par le lancement d’une chanson, hommage aux baleines, que l’on découvrira lors de « Zagnaharibe 2007 ».
Le clip sera tourné à Sainte-Marie et diffusé dans la foulée sur les chaînes de télévision du pays d’ici peu. Le Festival des Baleines de l’île de Sainte Marie, ou « Zagnaharibe », est une manifestation à vocation culturelle, mais il a aussi pour but de sensibiliser la population ainsi que les hôtes sur les enjeux de la protection de ces superbes cétacés.
Les baleines à bosses ou mégaptères (Megaptera novaeangliae), étonnantes merveilles de la nature aquatique, dont le nombre dans le monde a été malheureusement considérablement réduit (de 150 000 à 12 000 individus en 1988) par la chasse commerciale, se nourrissent dans les mers froides lointaines et se reproduisent dans les eaux chaudes comme celles de Sainte Marie.
« Protégeons les baleines »
Chaque année, de juillet à septembre, un nombre important de ces cétacés parcourent la moitié de la planète pour venir se regrouper dans le canal de Sainte Marie pour s’y courtiser, s’y accoupler, y mettre au monde leurs petits et les éduquer. Parce qu’elle représente une alternative économique de la chasse, l’observation touristique encadrée des baleines contribue à leur protection.
Au delà de son aspect festif et son enjeu économique par le tourisme interposé, l’autre point fort de Zagnaharibe est la conscientisation des compatriotes face à la chance que Madagascar ait cette richesse mondialement inégalable en matière de biodiversité. Il s’avère alors nécessaire de preserver ces « bêtes » afin de pouvoir léguer un patrimoine aussi exceptionnel aux générations futures.
Place aux jeunes !
D’autre part, s’il semble que les vétérans de la scène musicale mettent leur notoriété au service de nobles causes, l’organisateur souhaite également insuffler un peu de fraîcheur à la manifestation en confiant à de jeunes artistes émérgents le soin d’interpréter à leur manière l’hymne officiel de Zagnaharibe, déjà connu des habitués du Festival.
Leur choix s’est porté sur la pétillante Charline, âgée seulement de 14 ans. Chacha (c’est le nom de scène qu’elle s’est choisi), une jeune chanteuse qui n’est autre que la fille d’ un certain... Jaojoby Eusèbe.
Elle s’entourera pour l’occasion de quelques amies de son âge. Elle a accepté de relever le défi car elle se sent concernée par la cause environnementale et souhaite s’impliquer davantage dans cette lutte qui nous concerne tous. Et si on parlait « de concret » !
