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Politique

Pr Zafy au président Ravalomanana

« Vous allez regretter »

lundi 10 mars 2008 | Eugène R. |  2552 visites 

Le CRN du Pr Zafy a lancé samedi son dernier appel au dialogue et à la réconciliation à l’endroit du président Marc Ravalomanana.

Pas de résolution, mais un ultime appel à la Réconciliation lancé à l’endroit du président Marc Ravalomanana. C’est ainsi que se sont terminées ce samedi après-midi les deux journées de réflexion organisées à la villa « Elisabeth » par le CRN (Comité pour la Réconcliation Nationale). « Ravalomanana va regretter s’il continue comme ça », a averti le Pr Zafy Albert. Selon ce farouche militant de la Réconciliation nationale, le président Marc Ravalomanana n’a pas répondu à l’appel au dialogue lancé par l’opposition. « Ravalomanana veut toujours s’isoler. Cela va lui coûter cher un jour », a fait constater l’homme au chapeau de paille.

Le Pr Zafy Albert devait indiquer que le président Marc Ravalomanana n’a peut-être pas peur de l’opposition car cette dernière n’a pas des moyens financiers. « Ce manque des moyens financiers chez l’opposition ne va pas durer », a-t-il fait remarquer. Lui qui a adressé un ultime message au locataire d’Ambohitsorohitra : « Io vola benao io ô, tsy hilanja anao any Mausolée. Fa ny havanao no hilanjanao any Mausolée ».

Amnistie, réconciliation et transition

Le Dr. Emmanuel Rakotovahiny, quant à lui, a lancé un appel pressant à l’endroit de toutes les forces vives de la Nation, pour que celles-ci se concertent le plus vite possible pour concrétiser l’amnistie, la réconciliation nationale et la transition. « La concrétisation de ces trois choses s’avère urgente et impérative pour éviter que le pire ne survienne dans ce pays. », devait indiquer ce vice-président du CRN. Selon Dr. Emmanuel Rakotovahiny, l’heure n’est plus à la réticence. « Il faut agir pour changer », a-t-il martelé.
La question est désormais de savoir si ce dernier appel du CRN aura les impacts escomptés dans l’opinion publique en général et dans la classe politique en particulier. En fait, des appels de ce genre ont été déjà entendus. Ces « forces vives » maintes fois sollicitées dans divers discours politiques n’ont jamais répondu. Où sont-elles passées en cette période où leur intervention est sollicitée de tout bord ? En tout cas, le Pr Zafy et consorts ne devraient pas se contenter de cet appel. Ils devraient agir sans attendre les autres car ce sont les actions pour le développement ou pour la solidarité ou pour servir d’exemple de réconciliation et de dialogue sincère qui manquent dans ce pays et non les propositions ou les idées.

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