Les entreprises du président ont le vent en poupe. Le groupe TIKO est maintenant dans presque tous les secteurs d’activités. Hier, le groupe et le couple fondateur ont inauguré les travaux de construction du nouvel abattoir qui est leur dernière acquisition. En désuétude depuis des années, cet abattoir est tombé entre les mains du groupe TIKO. Si certaines opinions déplorent l’opacité de l’acquisition, le commun des Malgaches se réjouit tout comme les proches du régime de cette renaissance de l’abattoir de la route Digue qui échoit donc au groupe malgache TIKO. Tout comme l’ancien complexe rizicole de Vohidiala qui est aujourd’hui devenu le plus grand silo et rizerie de l’île. Ayant réussi à évincer ses concurrents, le groupe TIKO est maître dans la minoterie depuis quelques semaines. Les Américains de « Les Moulins de Madagascar » ont préféré abandonner, livrant les boulangers et pâtissiers à moins de choix et offrant à la minoterie du groupe TIKO toute latitude de manœuvre.
Pour l’instant, cette concurrence ou cette ascension du groupe TIKO dans ce secteur ou dans le secteur de l’huile alimentaire ne semble pas affecter les consommateurs. Les prix n’ont pas encore changé. A en croire la Radio Antsiva d’hier en tout cas, le prix de l’huile alimentaire du groupe TIKO est le moins cher de la région, ce qui lui a fait insinuer une certaine perte enregistrée par le groupe. Toujours est-il que le porte-monnaie ne peut en souffrir davantage car il est presque vide.
Avec cet abattoir, le secteur bovin entrera de nouveau dans la sphère de l’exportation et de la diversification de produits à écouler sur le marché régional de la SADC ou de la COMESA, voire de la COI et de l’Union européenne. Les pâtés en boîte et autre « corned beef » reviendront vraisemblablement. La nouvelle provenderie moderne qui sera installée à côté fera le lien avec le ranch de la Région Ihorombe et le tour est joué d’amont en aval. Les jours des trafiquants de zébus, des « dahalo » et des « rainizavona » sont comptés. Je serai tenté de dire…
