Après les fusillades qui ont secoué la commune de Mananasy (district de Soavinandriana-Itasy) et qui ont entraîné des blessures de simple citoyen par erreur, cette petite ville est en train de subir la loi de certains élus locaux. Contrairement à leur propagande en 2007, une partie de la RIP 103 longue de 12 km n’a pas bénéficié de travaux de réfection vers le terme de l’an passé, encore moins de bitumage cette année. D’après les propos recueillis auprès de quelques habitants de la région, l’intention de ces notables est claire. Il s’agirait de mettre hors de question toute tentative d’embellir cette route provinciale afin qu’ils puissent mettre la main sur de vaste superficie de terrains très productifs sur le plan agricole. Car cette RIP 103 constitue économiquement de véritables vaisseaux sanguins de l’Itasy dans la mesure où la commune rurale de Mananasy est pourvoyeuse de Soavinandriana et surtout d’Antananarivo en différents produits tels le riz, le maïs, le manioc, haricots et tomates. La région est aussi très active en matière d’élevage de bovins et de porcins.
Entretien périodique ou apériodique
L’entrave à tous travaux instaurés par certains notables aurait alors entraîné le désistement du titulaire du marché. Il s’agirait d’une société sise à Analamahitsy dont la durée des travaux était prévue pour 3 mois et portant le numéro 01/CR Commune rurale de Mananasy 07/FER. La même plaque mentionne d’autres informations signalant ainsi que les autres responsables comme la commune rurale de Mananasy et la DTRP Itasy.
Les habitants ont peur qu’au lieu d’être périodique, l’entretien de cette RIP risque tout simplement de devenir apériodique. A titre informatif, sachez que la dernière réparation remonte au premier mandat du maire sortant (il a fait deux mandats). Par conséquent, pour ceux qui sont pressés d’atteindre Mananasy, ils sont obligés de louer des motos communément appelées « taxi-moto » dans la région. Le service coûte 10 000 Ar pour une distance de 12 km. Il est regrettable que lors des difficultés d’accouchements, ou lors des maladies nécessitant des évacuations sur Soavinandriana ou Miarinarivo, les patients devront être transportés par tracteur ou camions avec tout ce que cela coûte aussi bien en argent ou en temps. Le trajet se fait en 1h15 à 1h30 selon le type de locomotion utilisé. Devant tout ceci, la question se pose pour les habitants. Cette route deviendra-t-elle une route « politique » ? Car si l’on a promis de la réparer lors des propagandes, les élus croisent actuellement les mains sitôt les élections faites.
