Un nouveau projet financé par le FNUE (Fonds des Nations Unies pour l’Environnement). Il s’agit du projet d’évaluation des impacts des politiques liés au commerce sur la biodiversité : cas de la filière crevettière à Madagascar qui fait l’objet d’un atelier de lancement, à l’Hôtel « Le Hintsy » Ambohimanambola, durant trois jours. Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Marius Ratolojanahary, et le ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts, Koto Bernard ont honoré de leur présence la cérémonie d’ouverture de lancement de ce projet.
Madagascar fait partie des six pays de l’ACP (Afrique - Caraïbes - Pacifique) à bénéficier de cette initiative du PNUE, ayant comme objectifs de favoriser une meilleure compréhension des liens entre le commerce, le développement et la biodiversité, s’approprier des méthodes d’évaluation intégrée du commerce lié aux politiques et à la biodiversité dans le secteur « aquaculture de crevette », et développer une politique intégrée de commercialisation de crevette d’aquaculture prenant en compte les objectifs du commerce, de développement et de la conservation de la biodiversité. Le montant de ce projet s’élève à 64 000 dollars.
Cet atelier a débuté, hier, avec la participation des représentants de toutes les parties prenantes, issus des trois secteurs : environnement, agriculture et commerce.
Exportation de crevettes • Une rentrée de devises d’Ar 188 milliards
La filière crevette demeure une filière porteuse dans le développement économique à Madagascar. Actuellement, les produits malgaches peuvent affronter la concurrence sur le marché mondial grâce aux mesures strictes d’aménagement prises par l’Etat. Madagascar n’exporte que des produits de calibre et qualité répondant aux normes internationales.
Rallongement de la période de fermeture de pêche crevettière, augmentation de la maille des chaluts, obligation d’exporter des balises satellisables, mise en place obligatoire des TED (« Turtle excuser devices ») ou
« Dispositifs d’échappement des tortues ». Autant de mesures pour promouvoir la filière crevette à Madagascar qui produit chaque année environ 6 000 à 8 000 tonnes pour les crevettes de pêche et 8 500 à 9 000 tonnes pour celles d’aquaculture.
« Nos crevettes se vendent bien et les consommateurs exigent la marque « Fish in Madagascar » », mentionne le ministre Ratolojanahary.
Dans le domaine de l’élevage, la filière crevette occupe la première place en matière de rentrée de devises. En 2005, l’exportation de crevettes a généré une rentrée de devises de l’ordre d’Ar 188 milliards. L’Europe en est le principal client.
Le directeur de la pêche et des ressources halieutiques, au sein du MAEP, Mamy Andriantsoa a signalé que le marché américain s’ouvre actuellement aux crevettes de Madagascar. L’exportation de ces produits a commencé, il y a presque un mois.