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Editorial

Vendre du vent !

mercredi 19 novembre 2008 |  1424 visites  | RAW

L’Etat malgache est aujourd’hui en train d’évaluer les actions entreprises depuis la mise en œuvre du MAP. Beaucoup a été fait, mais il n’en demeure pas moins qu’il reste autant, sinon plus, à faire. Les infrastructures immobilières, les routes et les ponts, les espaces verts, les cantines scolaires et les centres de soins, en plus des appuis aux communes et aux écoles primaires ou fondamentales sont certainement les bienvenus. Mais la sécurité des biens et des personnes laisse à désirer.

Des mesures contre le grand banditisme et la criminalité ont été prises, mais les « dahalo » et les brigands continuent de plus belle et osent même s’attaquer aux campements des forces de l’ordre (Gendarmerie) pour s’emparer des munitions et des armes à feu. Le contribuable ne sait plus de quoi il retourne car il ne perçoit rien de concret dans son entourage et dans son milieu qui lui permette d’être serein dans ses activités de plus en plus multiples par la force des choses.

Par ailleurs, on ne cesse de vanter le succès de la lutte contre la pauvreté mais à l’Assemblée nationale et au Sénat, on « licencie » en quelque sorte. Plus exactement on dégraisse. On met un peu plus de chefs de ménage sur la paille. Comme si les leçons de la privatisation de la SOLIMA en son temps, ou des banques et autres sociétés d’Etat tel SOMACODIS n’ont servi à rien qu’à enrichir une minorité et à appauvrir davantage un plus grand nombre de personnes. Comme si on cherchait à réduire au chômage et à jeter dans la rue des hommes et des femmes pour faire la manche. Où veut-on en venir ?
Pendant ce temps, on parle de développement et de croissance prometteuse. Effectivement, avec le pouvoir d’achat de plus en plus faible et volatile, les hommes d’affaires et les entreprises ont trouvé la parade. Récemment on lisait dans un journal de la place qu’une entreprise triche sur la quantité déclarée sur les étiquettes obligatoires sur les produits commercialisés. Qu’en dit le ministère responsable ?

En tout cas, l’huile de table et le vinaigre se vendent aujourd’hui dans des sachets en plastique pour 200Ar car le ménage moyen ne peut plus se permettre d’acheter l’huile cachetée. Combien sont-ils alors ceux qui sont sortis de la pauvreté ? Sinon combien sont ceux qui sont entrés dans ce monde la pauvreté ?

Enfin et non des moindres, on ne peut être indifférent aux appels du président Ravalomanana aux opposants. Le chef de l’Etat malgache a rencontré l’ancien SG de l’ONU, Kofi Annan dans les salons de Roissy (Paris). En raccourci, on dira que l’appel d’Iavoloha d’hier est la résultante de cette entrevue avec Kofi Annan qui, lors de sa visite en 2006, a rencontré la classe politique de l’opposition au Hilton Madagascar et a recommandé le dialogue avec l’opposition. La suite, on le sait tous. Rajemison Rakotomaharo a été éloigné. Pour l’instant ce dialogue avec l’opposition est encore suspendu à on ne sait quoi. La démocratie et le dialogue développés jusque-là sont réduits au dialogue sur le MAP que l’éditorialiste de la radio RDB a cru comprendre hier comme le « Monologue Assisté du Président ».

Mais apparemment, c’est la démocratie qui l’interpelle. Le président Ravalomanana a noté

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