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Editorial

Valse-hésitation

mardi 26 août 2008 | R. C.

Qu’est- ce qui prend le pouvoir malgache ? On dirait qu’il est plongé dans une sorte de flottement inhabituel qui ne lui est pas familier non plus. Au plan politique, il a « autorisé » à la dernière minute l’opposition à organiser un meeting en salle, samedi dernier. Au même moment, le président de la République en personne entérine l’existence de deux systèmes éducatifs dans le pays. Après le rejet par le clergé catholique de la réforme scolaire et du retour à la malgachisation. Enfin, au plan des relations internationales et de l’intégration régionale, les autorités envoient un message fortement brouillé à ses partenaires en signant d’un côté les accords de libre-échange de la SADC et de l’autre, en demandant officiellement la soustraction de certains produits des règles imposées par son adhésion. Et accessoirement, il a décidé hier lundi de porter le deuil du défunt président zambien Lévi Mwanawassa, passé de vie à trépas jeudi dernier. Il a fallu attendre le retour au pays du chef de l’Etat pour que le gouvernement décide de sortir le brassard noir. Des valses-hésitations qui laissent penser à des difficultés, pour ne pas dire à de crises.

Deux milliardième

Passagères ou structurelles, ces mauvaises passes arrivent au mauvais moment et traduisent que, finalement, les pressions et la résistance ainsi que la persévérance peuvent arriver au bout de l’entêtement d’un pouvoir que certains croient, à tort, comme increvable. En se mettant officiellement à l’écart de la réforme scolaire, l’église catholique siffle à la fois la fin d’une époque où le pouvoir a obtenu tout ce qu’il désire et aussi le début d’une nouvelle étape qu’il faut réinventer, voire réécrire. De toutes façons, les temps où l’Etat et l’EKAR étaient « bras dessus- bras dessous » appartiennent au passé, en dépit des tentatives de raccommodement à l’amiable du pouvoir. Ce dernier est tout d’un coup devenu conscient que l’on ne se fâche pas sans conséquence contre l’église. L’empire soviétique en est la plus parfaite illustration. Staline ne disait- il pas : « le Vatican, combien de divisions ? » Réponse : l’héritage du « petit père des peules » a été jeté aux chiens tandis que le Vatican approche inexorablement de son deux milliardième baptisé.

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