Zegny ‘Zo, qui signifie « c’est çà », s’est enraciné. Le festival, parce qu’il en est un, des arts dans la rue d’Antsiranana touche à sa troisième édition. L’édition 2009 a été présentée à l’Alliance française d’Andavamamba, mercredi 06 mai, en présence du responsable de l’association Zolobe, initiateur du projet, et des représentants des partenaires pour sa réalisation.
La troisième édition de Zegny ‘Zo, aura pour thème le mariage. Elle se déroulera dans la capitale de Diana, Diégo Suarez, du 13 au 24 mai, c’est-à-dire pendant presque deux semaines. La première semaine, du 13 au 20 mai, sera ainsi consacrée à des actions de formation des artistes locaux sur le théâtre et jeu clownesque, sur la voix, les techniques des échasses, jonglage, création et manipulation de marionnettes…Histoire de renforcement de capacités.
« Ces ateliers, lance Agnès Clausse, responsable du projet d’Appui de développement culturel de Madagascar, Art-Mada 2, seront conjointement menés, par les compagnies locales, notamment la Cie Zolobe, et les artistes invités, entre autres, ceux qui sont issus de la Cie Tamam, spécialiste de l’art théâtrale et du jeu clownesque, Sctockben Cie et la compagnie Le Tennis (jonglage) de La Réunion ». Le but en est de former les artistes locaux et de sensibiliser les jeunes publics, grâce au soutien des partenaires éducatifs d’Antsiranana.
Des spectacles
La deuxième partie du festival, du 21 au 24 mai, sera marquée par des spectacles musicales, théâtrale, danse, cirque, clown, marionnettes, échasses. Zegny ‘Zo 2009 verra la participation d’au moins une vingtaine de compagnies pratiquant l’art dans la rue en provenance de Madagascar, de la Réunion et de la France. Elles présenteront une programmation éclectique et de qualités, tout publiques et gratuites, qui investiront les rues et places de la ville d’Antsiranana
C’est une douzaine de spectacles, autant de performances issues des ateliers de formation, des concerts, une grande parade de rue, un mariage officiel, celui de la grande « Monique », marionnette géante, à la Mairie d’Antsiranana, et un spectacle déambulatoire final. Le tout avec, la compagnie théâtrale Zolobe d’Antsiranana, la compagnie Les Grandes Personnes (marionnettes géantes de France), la Tournée des Abers (France), la Cie Le Tennis (France), la CieTamam (la Réunion), la Cie Shtrockbèn (la Réunion), Kozman Ti Dalon (la Réunion), Randria Ernest Zanany, l’Aléas des possibles, les Tambours gasy, la Cie Andry, Vakodrazana, Wadra&Mason’Anjoany.
Monique
Monique est une marionnette de taille démesurée, née au festival Zegny ‘Zo de l’an passé. Elle a été créée par la compagnie française Les Grandes Personnes, son « père » et la compagnie Zolobe, sa « mère ». Elle a été réalisée grâce à l’aide des plasticiens d’Antananarivo et d’artisans d’Antsiranana. Elle se déplacera à La Réunion, d’ici peu, dans le cadre du festival de St Leu Tempo Festival, où elle retrouvera sa famille sud Africaine, et rencontrera son futur mari.
« Le futur mari de Monique, explique Eric Dama, responsable de la compagnie Zolobe sera crée lors de ce festival de la Réunion, par des artistes malgaches, réunionnais et Sud-Africains ». La cérémonie de leur mariage, civil, aura en effet lieu sur le sol Malgache.
Moment de rencontres, lieu de partage des cultures, Zegny Zo se veut être promoteur de la mise en valeur de la culture de la région Nord de Madagascar qu’à la dynamisation des arts de la rue à Madagascar et à la consolidation des échanges sur l’Océan Indien. Son jumelage établi avec le « Leu Tempo festival » de La Réunion, officialisé en mars dernier, symbolisé cette année par le thème du mariage, est la concrétisation d’une coopération culturelle pouvant être établie dans la zone.
Créé par la Cie de théâtre de rue diegolaise « Zolobe » en 2007, et organisé en partenariat avec la Commune Urbaine de Diego Suarez, Zegny’Zo est le premier festival international de spectacles de rue à Madagascar, rencontrant chaque année depuis sa création un immense succès populaire. L’an passé, forte de sa première expérience, la Cie Zolobe, a aspiré à de nouvelles rencontres avec des artistes d’ici et d’ailleurs, mais également à se former et à partager un projet avec les acteurs culturels de la ville et du pays.
