Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 29 mars 2024
Antananarivo | 17h59
 

Socio-politique

Conjoncture

Une semaine rude

lundi 5 novembre 2012 | Bill

La semaine qui s’ouvre s’annonce rude. Sur le plan politique, elle a commencé par la mobilisation de l’AREMA à l’occasion de la célébration de l’anniversaire ce dimanche 4 novembre de Didier Ratsiraka. Mobilisation qui a été précédée voici quelques jours par la naissance de l’association des victimes de 2002 dont la totalité est composée de cadres et militants AREMA. Ces civils et militaires victimes des événements de 2002 réclament l’application des dispositions des accords conclus devant la communauté internationale à leurs sujets, dont les dommages et les indemnisations. L’initiative ne manquera pas d’alourdir encore les tâches de la Transition sinon du Filankevitry ny Fampihavanana Malagasy (FFM) déjà embourbé dans sa constitution. Alors même que le sort de l’ancien président Marc Ravalomanana semble scellé aux procédures judiciaires engagées en Afrique du Sud par les victimes du 7 février, ses partisans de chez Magro persistent à réclamer son retour sans condition et sa candidature aux prochaines élections.

Sur le plan intérieur, l’opinion publique est confrontée à plusieurs problèmes. Tout d’abord, les frais des taxibe que l’État n’arrive plus à maîtriser. Chaque coopérative ou chaque groupement de coopérative détermine son tarif apparemment ; ce qui donne l’apparence comme quoi c’est le schéma vécu avec les compagnies distributrices de carburant qui prévaut. L’État ne pouvant pas accorder des subventions, faute de ressources, se contente de regarder s’installer la libre concurrence et se limite à sensibiliser les taxibe à observer les cahiers de charge et la qualité de services offerts.

Au sommet de l’État, chacun fait en sorte de redorer son blason. Ainsi, après que la rivalité entre Ambohitsorohitra et Mahazoarivo ait éclaté lors du dernier conseil des ministres, la présidence se propose de résoudre les problèmes des étudiants qui y sont attendus ce lundi 5 novembre. En tout cas, cette rencontre avait toujours été revendiquée par les étudiants depuis plus de 5 mois alors même que l’année universitaire en cours n’avait pas commencé. Les étudiants s’attendent aujourd’hui à ce que leurs problèmes (bourses de 5 mois et équipements) soient réglés dans les plus brefs délais et de manière définitive pour une année universitaire sereine. Le président de la Transition saura-t-il répondre de manière durable aux attentes des étudiants, des enseignants et des personnels administratifs et techniques qui souffrent eux aussi dans l’accomplissement de leurs fonctions, ou se contentera-t-il des promesses ou de discours pour les rendre « à la raison » ? La rencontre est en tout cas primordiale car plus d’uns parmi les bacheliers d’aujourd’hui est en train de chercher tous les voies et moyens pour poursuivre ses études supérieures à l’extérieur, fuyant, avouons-le, l’université publique qui se meurt et qui ne promet plus un avenir de promotion sociale aux enfants de cette nation.

Au Parlement, même topo, les parlementaires attendent de pied ferme le gouvernement pour la séance de face-à-face et de questions-réponses. Une partie de ces parlementaires met la pression et menace de boycotter le vote du projet de Loi des finances 2013 au cas où les prestations du ministre des Finances et des techniciens ne les satisferaient pas.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS