Il était 7 h environ hier matin au stationnement d’Ampasapito. Il y avait beaucoup de monde à l’arrêt de taxi-be. Comme tout le monde, cette femme dans la soixantaine a attendu son bus quand le drame s’est produit. En tombant à terre, cette dernière est morte écrasée presque sans ménagement par une horde d’usagers trop pressée de monter dans le véhicule.
Il convient de souligner que la plupart des gens qui se bousculaient étaient composés d’ hommes. Lorsque le minibus de la ligne 194 arrive sur les lieux, ce fut donc la cohue générale emportant la victime dans la marée humaine suivie de la chute de cette femme à l’apparence frêle et donc sans défense.
Une fois de plus, ce sinistre rappelle la carence en nombre de plus en plus significative des taxis-be en service dans la capitale. A certaines heures de la journée, les affluences monstres observées devant les stationnements de bus d’Ambohijatovo, d’Andohan’Analakely, d’Ankorondrano, de Tsaralàlàna, d’Ampasapito, d’Andrefan’Ambohijanahary, etc suffisent à convaincre l’opinion de l’incapacité des transporteurs à assumer de jour en jour leur service.
Si bien qu’on se retrouve presque devant les clichés d’antan (années 80) où la tendance dans la capitale était de faire la queue, pour ceci ou pour cela. Cette dernière génère le plus souvent ces bousculades barbares et sources de tous les dangers. A part la mort ou les graves blessures qui guettent les plus faibles, la concentration d’un grand nombre de gens en un lieu constitue toujours un terrain favorable à tous les types de profiteurs (pick pockets, maniaques, etc...)