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Développement

Elevage

Une formation pour les novices

jeudi 30 septembre 2010 | Mona M.

En cette période de crise, le secteur primaire (agricole) semble, à beaucoup d’égards, le refuge idéal. Il permet de se nourrir et les débouchés semblent assurés, l’alimentation étant le premier besoin de l’être humain. Mais pour se lancer, la bonne volonté et le désir de s’en sortir ne suffisent pas. Même pour les élevages de cycle courts, qui paraissent être de loin les plus simples et les plus sécurisants, un bagage technique minimal est nécessaire.

C’est pour cela que le MPE (Malagasy professionnels de l’élevage) propose, pendant les mois de septembre et octobre 2010, de courtes formations théoriques. Elles sont destinées à donner aux futurs éleveurs les connaissances techniques de base. Les sessions, spécialisées par secteur (poulet de chair ou gasy, foie gras, apiculture, poules pondeuses, pisciculture, porcins), durent deux à trois jours, et sont facturées 40 000 ariary aux participants. Au terme de la formation, ceux-ci reçoivent une attestation.

Miora Matty et Andry Andriarinavalona, participants à la formation sur l’élevage de poules pondeuses.

Andry Andriarinavalona et Miora Matty sont deux de ces stagiaires. Ils assistent, du 27 au 29 septembre, à la formation sur l’élevage des poules pondeuses dispensée par le MPE. « On a appris toutes les techniques, on sera capable de bien installer les cages, les nichoirs… ». Tous deux se sentent prêts à se lancer dans cette nouvelle activité. Ils vont chacun commencer leur carrière d’éleveurs avec 200 têtes de volailles, mais dans des conditions différentes : Miora Matty compte rester dans son appartement d’Antananarivo, et élever les animaux dans sa cour. Andry Andriarinavalona, lui, s’est aperçu qu’à Moramanga, l’offre en œufs est très inférieure à la demande, il estime donc qu’il y a beaucoup de potentiel dans cette région, et y a acheté un lopin de terre d’un hectare, sur lequel il espère que vivront bientôt plus que les 200 bêtes du départ. « Mais cela va dépendre des financements », explique-t-il.

Pour chaque formation du MPE, 25 places sont disponibles, mais elles ne sont pas toutes prises : pour la session sur les poules pondeuses, par exemple, 13 participants seulement étaient enregistrés. Les membres du MPE estiment que 75% des participants à ces sessions viennent de la capitale. Les autres sont originaires pour la plupart du sud-est, de Toamasina ou de Mahajanga.

Outre les formations, le MPE propose d’autres services aux nouveaux éleveurs, comme les visites d’implantation, pendant lesquelles est étudiée la faisabilité du projet, en fonction notamment de l’emplacement et des bâtiments. Ces services sont payants, et leur tarif varie en fonction du déplacement.

2 commentaires

Vos commentaires

  • 30 septembre 2010 à 11:29 | rabri (#2507)

    40000 ariary par participant pour 2 jours de formation x 25 : wouahhh !!! il y en a qui vont se dorer facilement sur la plage de St Tropez après !!!!

    C’est sûr qu’à Mada, tant que l’oeuf est encore considéré comme un produit de luxe (*), il y a du BIZINA à faire dedans mais malheureusement aux détriments des ménages les plus modestes qui devraient utiliser l’oeuf comme la source de protéines alimentaires la plus accessible

    (*) à Mada : 1o cts d’€ l’unité (= 250 ariary) avec un SMIC de 28 €
    en France : 15 cts d’€ l’unité avec un SMIC de 1055 €

    • 30 septembre 2010 à 15:38 | agrovahaza (#2530) répond à rabri

      rabri +1 , tu me l’enlèves du clavier

      Néanmoins, il est certain que le « petit » élevage à circuit court a un bon marché devant lui et, bien fait, est rentable.

      Novice, c’est largement synonyme de naïf non ?

      La bonne question (qu’un vrai bon journaliste aurait dû se poser avant de publier une publicité, à moins que lui même ....) est de savoir combien les gentils figurants de la photo ont touché !

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