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Economie

Exportation de crevettes

Une cargaison d’Ar. 160 millions, irrécupérables

jeudi 20 septembre 2007 | Volana R.

Nos crevettes sont pourries ! Autrement dit, rendues invendables car la chaîne de froid a été coupée par le délestage. Or ces crevettes sont destinées à l’exportation ; donc devant rapporter des devises fortes, selon une société exportatrice qui a requis l’anonymat.

130 fokontany sur 138 continuent à vivre le calvaire du délestage. L’on se demande s’il s’agit vraiment d’un délestage, car à défaut de bénéficier normalement de l’électricité, ils peuvent se féliciter s’ils peuvent avoir quatre heures de courant dans la journée. Sinon, rien. La situation sévit depuis dimanche dernier, en fait, contre quelques heures de répit ou de coupures périodiques, auparavant. Le besoin est de 13,8 mégawatts, or il ne reste plus que 2 et quelques mégawatts, à partager aux usagers. Particuliers, magasins ou usines. Ces derniers ont eu le malheur, mardi dernier, de devoir fermer boutique. Une source locale souligne alors, non sans désespoir, qu’une société exportatrice de crevettes accuse une perte d’Ariary 160 millions depuis cette calamité, pas du tout naturelle.

La Jirama, société nationale qui détient le monopole de l’électricité jusqu’à maintenant ne fait aucun signe de vie, pour expliquer la situation. La seule chose sûre : la panne technique des groupes d’Henri Fraise, qu’elle utilise, ne sont donc pas encore réparées.

Perte financière et économique

Au total, la pêche fournit à Madagascar, à l’exportation, environ 168 millions de dollars pour 35.250 tonnes. Les crevettes représentent 73,3% du total. La crevetticulture connaît un essor considérable d’année en année. La production de crevettes d’aquaculture atteint actuellement la moitié de celles pêchées en milieu naturel. Ce qui rejoint la politique nationale, celle d’augmenter la production tout en diminuant la pression sur les ressources naturelles.

En gros, le potentiel halieutique malgache donne 12.000 tonnes de crevettes côtières, 2.000 tonnes de crevettes en eaux profondes, 1.000 tonnes de langoustes et 7.500 tonnes de crabes. D’autre part, 70 bateaux travaillent en pêche industrielle et 36 en pêche artisanale. Pour la société qui enregistre une perte à cause du délestage en question, il s’agissait de crevettes prêtes à exporter. Donc, mises en emballage et conditionnées. Et enfin, méritant une certaine disponibilité d’électricité continue. Joint au téléphone, le directeur général de Réfrigépêche – Est, une des entreprises qui évoluent dans l’Est du pays, explique que sa société n’a aucun problème quant aux normes exigées en de telles circonstances. « Si ce n’est que la Jirama ne nous informe jamais avant une coupure. » Ce qui engendre un retard dans la mise en marche de nos groupes électrogènes. Et d’un. « Nous consommons davantage de gas-oil », de deux. Et de trois, « nous devons bloquer une équipe de travailleurs de nuit. » Ces aventures peuvent passer inaperçues au moment où cela se passe. Mais à la longue, comme ces trois dernières journées, il est indéniable que les pertes sont considérables.

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