Si le nombre de bâtiments incendiés dans la capitale a fait tiquer les autorités ces temps-ci, que dire alors des innombrables foyers de feux de brousse qui ravagent chaque année la Grande île auxquels il ne fait qu’assister avec impuissance ?
Est-ce que tous les maires de l’île doivent payer de ne pas pouvoir maîtriser ces feux de brousse ? Mais revenons à nos moutons. Installer une bouche d’incendie neuve dans les rues de cette ville coûte la bagatelle de 23 millions fmg. Ceci explique peut-être la difficulté éprouvée par les sapeurs-pompiers à combattre le feu par -ci, par- là. Car il faut dire que seuls 148 sur les 275 bouches et poteaux d’incendie sont en état de marche. Et encore est-il qu’il faut en remplacer plus d’une cinquantaine d’entre eux. Donc, le remplacement est déjà une autre affaire, et la réparation, une autre. L’on affirme encore qu’il faut réparer une vingtaine d’autres en-dehors des 4 qu’on a supprimé. La liste n’est pas exhaustive car il reste 7 autres ensevelies tout simplement à cause des différents aléas. Si on fait donc l’addition, on peut dire qu’il ne reste pas grand-chose. Et pourtant, les précédents dirigeants de la mairie d’Antananarivo avaient bénéficié de grandes largesses de la part du pouvoir central. Si à l’époque, ils n’ont pu prévoir toutes ces carences, pourquoi donc l’exiger de leur successeur qui vient à peine d’être élus ?