Madagascar regorge de minerais. Après Fort-Dauphin où la société QMM s’attelle actuellement à l’extraction de l’ilménite et Ambatovy où Sherritt International se prépare à l’exploitation de cobalt et de nickel ; voilà que Manantenina, une commune rurale dans le district de Fort-Dauphin est sur le point d’accueillir le Groupe Rio Tinto qui s’y investira dans l’extraction de la bauxite. La prospection a été déjà faite. Des gisements de bauxite ont été découverts à Manantenina. Ce sera le troisième grand chantier minier à Madagascar. Le chef de la région Anosy, le colonel Rolland Randriamampionona a déjà averti que l’exploitation de bauxite à Manantenaina devra avoir des retombées positives sur la condition de vie de la population locale. Elle devra créer des emplois pour les jeunes locaux.
10% au lieu de 90%
Le CONECS (Conseil National Economique et Social), par le biais de son président André Ramaroson, a condamné le fait que seulement10% des recettes générées par ces grandes exploitations minières rentrent dans les caisses de l’Etat. Les grandes sociétés internationales exploitantes accaparent le 90% de recettes.
« C’est l’inverse qui devrait être la règle », a martelé André Ramaroson. Certains analystes économiques trouvent qu’avec cette règle de répartition (10% pour les sociétés exploitantes et 90% pour l’Etat malagasy), le gouvernement ne sera plus obligé de faire appel aux aides des bailleurs de fonds pour la mise en œuvre du MAP (Madagascar Action Plan). « Madagascar ne devrait pas quémander partout. Il suffit de savoir exploiter ses richesses naturelles pour que le pays ait une économie forte », a fait remarquer un autre observateur de la vie économique de Madagascar.
