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Société

La femme dans la vie active

Un taux d’activité avoisinant les 50%

samedi 5 mai 2007 | Volana R.

Contradictions ou pas, les femmes sont encore en minorité dans la vie active, au sein des institutions ou encore de la vie publique et/ou politique de Madagascar. Quelques statistiques démontrent que le monde du travail est indissociable du monde économique. Mme Gisèle Rabesahala, présidente du « Fifanampiana Malagasy », a apporté sa contribution durant le séminaire organisé par l’IESA (« Electoral Institute of Southern Africa »), axé sur « L’égalité de genre dans le processus démocratique et les institutions à Madagascar et dans les pays de la région de la SADC (« Southern Africa Development Community » - Succès et enjeux ».

Très présentes dans l’enseignement

Même si les chiffres démentent les faits, les femmes sont très présentes dans l’enseignement, à hauteur de 75% des effectifs. Dans le secteur primaire, elles sont près de 60% ; plus de 25% dans le secteur secondaire, plus de 10% dans le tertiaire, mais plus de 50% dans le secteur informel et près de 17% dans le secteur public.

Récemment, des statistiques ont annoncé qu’une femme malgache sur 20 est chef d’entreprise. D’autres sources précisent que le pourcentage des femmes chefs d’entreprise non agricole est de 24,5% dans la capitale, 32,1% dans les grands centres urbains, et 31,2% dans les centres urbains secondaires.

Pour moitié dans la marche de l’économie

De manière générale, il est dit que la disparité des salaires entre les hommes et les femmes à travail égal est de 36%. Dans les usines franches qui, en 2005, employaient quelque 150.000 personnes, dont 70% de femmes et les ouvriers de 80 % de femmes. Le salaire de ces ouvrières est inférieur de 8% à celui des ouvriers. Dans ces mêmes usines, les femmes cadres, de 40% de l’ensemble de cette catégorie, touchent de 40% de son salaire inférieur à celui de leurs homologues masculins.

Une disparité notée également entre le salaire des hommes et des femmes dans l’agriculture. Dans les rizières proches de la capitale, une repiqueuse qui travaille sur une rizière de 7H à 13H30, est payée à Ar. 2.000 contre Ar. 2.500 pour un homme, pour le même travail. « Non seulement les femmes constituent plus de la moitié de la population, mais elles assurent également pour moitié la marche de l’économie », explique la panéliste.

Une sous-représentation flagrante

A titre d’exemple, Mme Gisèle Rabesahala dénonce l’absence de femmes dans des structures ou instances où elles auraient leur mot à dire. Ou leur savoir-faire à démontrer. Dans le Conseil d’Administration de l’OSTIE (Organisation sanitaire de Tananarive Inter-entreprise), on ne compte que 4 femmes sur 18 membres. Dans celui de la CNAPS (Caisse nationale de prévoyance sociale), il y a seulement 3 femmes sur les 20 membres de cette instance. Dans le Conseil supérieur de la fonction publique (CSFOP), les femmes ne constituent que 33% du total. Et enfin, 33% seulement des délégués de personnel élus dans les usines et entreprises qui appliquent les prescriptions du Code du Travail sont des femmes.

Enfin, « les communes censées représenter une des bases de développement dans le pays sont dirigées en grande majorité par des hommes : sur les 1.550 communes existantes, seulement 62 des maires sont des femmes.

L’instruction serait-elle une des causes ?

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