« La liberté d’expression permet à chacun de se manifester ». L’équipe Image Appli (Institut de management et de gestion appliqués) a présenté mercredi dernier son produit dénommé jusqu’ici A-72, destiné à détruire le virus VIH, donc à endiguer le Sida. En fait, selon les dires de l’équipe de chercheurs, il y a eu plusieurs personnes séropositives qui ont expérimenté le produit et qui ont été guéries. « Complètement guéries », souligne le professeur Andriamanalinirina Razafindrakoto, chef d’équipe. « Elles ont retrouvé un taux normal de lymphocyte T.4 ».
Remède-miracle ?
Jusqu’ici, il n’y a pas lieu de le dénommer en tant que remède-miracle puisque l’équipe Image Appli n’a daigné donner ni la composition du produit – il s’agit de la composition de 10 plantes Malagasy -, ni le nombre des « cobayes », et encore moins coût. Toutefois, le traitement dure « vingt jours » a déclaré le professeur et cinq ans de suivi « médical ». On sait par contre que « personne ne pourrait les dissuader de continuer sur leur lancée, » c’est-à-dire d’appliquer les résultats de leurs recherches,
« puisque nos recherches ont abouti à une phytothérapie ».
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Procédure négligée
La mise sur le marché d’un médicament dépend de plusieurs démarches obligatoires et approuvées.
Une demande officielle doit être suivie de la première étape dite pré-clinique. L’expérience doit être appliquée sur des animaux et en laboratoire. Des conclusions positives permettront une application sur des humains, seulement après passage devant le comité d’éthique. L’Agence des Médicaments de Madagascar ne peut jusqu’ici donner une quelconque garantie à ce remède A-72 d’Image Appli puisqu’aucun dossier scientifique n’est en sa possession. « On n’a eu vent de ce remède que ce jour », expliquent le directeur de l’AMM René Andriasamimanana et le secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida, Fenosoa Ratsimanetrimanana. Un tel produit appelé remède secret est interdit par la législation malgache. Effectivement, la loi existe, mais peut-être est-elle insuffisante. Le ministère s’y attèle justement.
