Des membres de la grande famille de l’opposition, plus précisément
« Madagasikara-soa » (un groupe des cadres malgaches dont le noyau se trouve à l’extérieur, Europe, Asie, Amérique, Afrique, et ayant des réseaux éparpillés dans tout le territoire national, animé par un jeune publiciste de 27ans, Mazava Théodore), publient un projet Constitutionnel « alternatif » et « audacieux » pour Madagascar en vue de préparer une quatrième République. Sur leur site http://madagasikarasoa.com, ces membres de l’opposition donnent une lecture claire des résultats du dernier référendum et concluent qu’en réalité, 80% (57% d’abstention et 23% de NON) de la population malgache désapprouvent la Constitution de Marc Ravalomanana.
Ils disent également que la décision de la HCC avalisant les résultats donnant la victoire au OUI viole l’arrêt N0°3-HCC/AV du 09 mai 2006 légalisant la « théorie des climats » en matière électorale car l’organisation du référendum a été maintenue à la date du 4 avril 2007, c’est-à-dire en plein saison cyclonique. De ce fait, le discrédit de la Haute Cour Constitutionnelle est désormais irréversible. Bref, « Madagasikara-soa » estime qu’une Constitution imposée au peuple à travers des fraudes et des manipulations électorales ; faisant l’apologie du racisme (article 46) ; viciant l’équilibre des pouvoirs et méprisant l’histoire de Madagascar, ne feront pas long feu et se doit d’être, légitimement, formatée.
C’est, d’ailleurs, pour cette raison qu’ils publient ce projet Constitutionnel « alternatif » en vue de créer une nouvelle République et dans lequel les notions d’équilibres exigées par le développement réel du pays (puisque conforme aux situations historique, économique et sociopolitique de Madagascar) ; le raffermissement du Fihavanana entre tout malgache sans distinction ; la consolidation de l’unité nationale ainsi que la participation de tous au développement, sont omniprésents et foncièrement respectés.
« Madagasikara-soa « affirme que ce « projet Constitutionnel alternatif » a été conçu (et sera distribué à tous les partis ou formations politiques se revendiquant réellement de l’opposition) pour être débattu, démocratiquement. D’autres documents sont également prêts, notamment celui, de 120 pages, qui dénonce le « charlatanisme » du MAP, scrutant les anomalies présentes dans celui-ci, page par page, ou encore un projet de société, régulièrement mis à jour, pour Madagascar. Tous ces documents seront livrés à l’opinion publique le moment opportun.
En tout cas, vu l’évolution de la situation politique qui prévaut dans le pays, tout porte à croire que l’opposition rentre, réellement, dans la phase d’une grande réorganisation qui lui donnera, in fine, une dimension d’une vraie force alternative à l’actuel régime. Un souhait, par ailleurs, exprimé par la population malgache, impatiente de sortir du bourbier dans lequel elle se trouve actuellement.
